réalisée par Edouard
 
 
Le disque "coup de coeur" du mois
Les disques "coup de coeur"
Un béret, une baguette et du blues
Les labels blues
La Play List métablues
 
 
Sélection de disques estampillée métablues, garantie Tip Top Michto Péchue !!!!
 
         
Adams Johnny
Man of my word

Rounder, 1998

C'est le dernier album studio de Monsieur Johnny Adams, et certainement sont plus beau. Johnny a le cancer, sait qu'il enregistre son dernier disque. Cela s'entend sur chaque plage, tout y est émotion retenue, douceur, feeling…Ce disque est une splendeur de ballades et de Soul New-Orleans classique. Johnny décèdera moins d'une année après, ce disque est son testament. Grand disque.
 
Allison Luther
Love me Mama

Delmark, 1969

Avant de me faire mal aux pieds avec des concerts de 3 plombes et demi, Luther fut un précurseur du West Side Sound de Chicago, à l'instar de Magic Sam ou Otis Rush. Ce premier album pour Delmark affirme les qualités de Luther dans ce style, guitare en mode mineur, belle voix au chant. Un premier classique.
Allison Luther
Live in Chicago

Ruf, 1999

Ce double live posthume permet de bien cerner le personnage Luther Allison quand il était sur scène : une tornade qui ne s'arrète jamais. De l'énergie en veux tu, en voilà. Tous les morceaux bouillonnent et piaffent d'impatience jusqu'à l'explosion. Luther et ses copains (James Solberg, Otis Rush, Eddie C Campbell) savent faire monter la sauce, et ses concerts duraient souvent 3 bonnes heures! Maman, j'ai mal aux pieds!
 
Allman Brothers Band
Live at the Fillmore East

Polygram, 1971

Les Allman ont toujours l'avantage auprès des critiques, des médias sur des groupes plus populaires comme les Lynyrd. Pourquoi? Ecoutez ce live, la touche jazzy, les deux batteurs, les chansons de 20 minutes, les envolées de guitare de Dickie Betts, la slide de Duane Allman et Elisabeth Reed. Est ce du vrai sudiste?
 
Bee Lee Mac
44 Blues

Red Hot, 1995

Lee Mac Bee est un honnête artisan du Blues. Chanteur et Harmoniciste du groupe The Crawl de Mike Morgan, cet opus solo tient la route haut la main. Rien de transcendant ou d'original, mais on sent l'amour du travail bien fait, du bel ouvrage. Epaulé par des gens comme Kid Ramos ou Anson Funderburgh aux guitares, c'est un trés bon album de Blues dans la droite tradition d'un Jump Blues des fifties.
 
Bell Lurie
700 Blues

Delmark, 1997

Fils tourmenté de Carey Bel, Lurrie est instable alternant le bon et le médiocre. Cet album sur Delmark est à classer dans la première catégorie. On y découvre ou redécouvre un guitariste au style reconnaissable entre tous, fait de petites notes décousues et originales. Rien de prévisible chez Lurie et les tempos lents sont beaux à pleurer...
 
Bell Lurie
Let's talk about love

Aria B.G. Records, 2007

 
Black Crowes & Jimmy Page
Live at the Greek

SPV, 2000

Les Black Crowes n'ont que rarement réussi à passer la quatrième vitesse, Toujours bloqués en troisième au rayon mid-tempo et son qui tâche. Rien de plus. Ce live avec Jimmy Page les voit enfin se lâcher. Est ce du au répertoire (du Led Zep et quelques reprises de standards blues), toujours est il que 3 guitares par titre cela s'entend et ça fait du bien par où ça passe.
 
Bland Bobby "Blue"
The 3B Blues Boy : the blues years 1952 - 1959

Ace, 1991

Merveilleux, tout simplement merveilleux. Les titres s'enchainnent comme autant de petites perles de 2/3 minutes maximum. C'est du Blues simple et dansant, où cuivres, piano, guitare et chant communient ensemble ou se laissent courtoisement la place. C'est le Blues de Bobby tatatatata et c'est bon.
Bland Bobby "Blue" & King BB
Together again

MCA, 1976

BB et BBB ont commis deux albums live ensemble, Together again est le second. Pourquoi celui là? Pour "Let the good time roll" où BB et BBB s'en donnent à cœur joie pendant plus de 5 minutes. La guitare étincellante de BB comme à son habitude et les hurlements de porc qu'on égorge de BBB (quoique je n'ai jamis entendu un porc se faire égorger, mais j'imagine depuis que j'ai entendu BBB).
 
Blind Boys of Alabama
Spirit of the century

Real World, 2001

Les Blind Boys font du gospel depuis plus de 50 ans. La diffusion du gospel en dehors des églises et vers le grand public, c'est en parti grâce à eux. Avec cet album de 2001, ils signent un bel album, trés élégant et trés "produit". Un chouilla trop, certaines chansons sonnant un peu FM, mais rien que pour "Motherless Child" il faut l'acheter.
 
Blues'N'trouble
Bag full of boogie

Line Records, 1994

Groupe de Blues et Rhythm&Blues britannique, les Blues'N'Trouble désignés un temps meilleur groupe de Rhythm&Blues par BB King himself ont l'habitude de jouer dans les pubs où la bière coule à flots et de discuter avec des mecs bourrés. Cet album live, c'est tout ça, tout Blues'N'Trouble. La chemise trempée, la sueur et la bière, les clopes mais pas la baston de fin de concert.
 
Brooks Lonnie, Hunter Long John,
Walker Philip

Lone Star Shootout

Alligator, 1999

Dans la droite lignée de "Harp attack' ou "Showdown", mais ce coup-ci ce sont des vieux de la vieille de l'école texane qui s'y collent pour notre plus grand plaisir et aussi pour celui du boss Bruce Iglauer. Pas de grosse surprise ni de prise de tête, ce n'est que du plaisir, des envolées de guitare et de la rigolade. Laisse le "Bon ton roulet" nous disent-ils avec humour, on a envie de leur répondre "oui, mon petit poulet"!
 
Brown Andrew
Big Brown's Blues

Black Magic Records, 2006

 
Brown Clarence "Gatemouth"
Gate Swings

Verve, 1997

Difficile de choisir un disque de ce type aussi versatile que génial. Un enregistrement ancien? Une réédition? Quel style? Quelle période? Un live? Optons pour une solution de facilité. Cet album récent (donc facilement trouvable) vous propose Gatemouth accompagné par un big band dans la lignée des grands orchestres de Blues des fifties. Section de cuivres magistrale, piano omniprésent et sa guitare aux petites notes vrillées.
 
Brown James
Live at the Apollo vol 2

Polydor, 2001

Le Godfather of Soul. Son plus célèbre enregistrement réédité luxueusement. Les JB's emmenés par Maceo Parker au saxo, Bernard Purdie le funky drummer, Jimmy Nolen à la guitare, Fred Wesley au trombone, Marva Withney et Bobby Bird en soutien de Mr Dynamite. On imagine les glissades, les pas de danse et de boxe, et je tombe à genoux, donnez moi ma cape, les morceaux qui finissent 15 fois et tout le tralala.
 
Brown Mel
Neck Bones and Caviar

Electro Fi, 2000

Mel Brown, éternel second couteau, éclate enfin au grand jour avec ce disque primé par les lecteurs et les journalistes de Soul Bag. Que dire sur ce disque où la guitare de Mel Brown transperce vos tympans à chaque note. Ce n'est pas un déluge de notes cataclysmiques, c'est tout en finesse où chaque note est utile, où chaque note a sa propre place et sa propre fonction. Du grand art. Et sa façon de chanter, si on en parlait ?
 
Burke Solomon
Proud Mary - The Bell sessions

Sundazed, 2000

On connaît surtout le roi Solomon pour cette inébranlable scie qu'est "Everybody needs somebody to love" popularisée par les Blues Brothers; c'est oublié que c'est un magnifique chanteur de Soul avec des petits retours de country derrière. Il s'attaque san problème au fameux "Proud Mary" de Creedence en livrant une merveille d'interprétation. Le reste est à l'avenant : des pépites Soul chatoyantes! I'm gonna stay right here ...
 
Burns Jimmy
Leaving here walking

Delmark 1996

Jimmy Burns fait du Blues électrique contemporain de haute volée tout en restant très proche des racines rurales. Le titre d'introduction est remarquable "Leaving here walking", ainsi que "Talk to me", Blues lent et acoustique, où il évoque ses relations de vieil homme avec les femmes et la nécessité de parler. Les reprises le sont tout autant "One room country shack" aussi noire que celle de Buddy ou l'amoureux "Gipsy Woman".
Burns Jimmy
Night Time Again

Delmark 1999

Changement radical de style. Autant le précédent s'inscrivait dans une tradition du Blues pur et dur, autant celui la part dans tous les sens…et il est aussi bon, c'est incroyable. Papy Jimmy fait sonner sa guitare comme celle d'Hendrix sur certains morceaux, d'autres sont hyper funky (reprise de Curtis Mayfiled), ou sont des shuffles au tempo martelé et il termine par du Doo Wop a capella avec ses vieux potes. Dans tous les sens je vous dit.
Burns Jimmy
Back to the Delta

Delmark, 2003

 
Canned Heat
Best of

EMI, 1987

"On the road again", "Going up to the country", "Let's work together" ou bien encore "Fried hockey Boogie" avec ses fameuses interpellations des musiciens "Hey can you hear me Larry? Can you hear me Mole?". On ne présente plus Canned Heat étendard de la génération Woodstock avec "Going up..." mais c'est oublier que ce groupe de passionnés faisait du bon Blues et du boogie. Je rajouterai juste une chose "Don't forget to Boogie"!
 

Charles Ray
At the Olympia

XIII bis records 2004

 
Carr James
The complete Goldwax Singles

Ace, 2001

Qui connaît encore James Carr? Et pourtant il est le fabuleux interprète originale de "Dark end of the street". C'est donc un immense chanteur de Soul injustement méconnu et oublié. Vous aurez 28 titres enregistrés entre 1965 et 1968 pour vous faire une idée et vous persuader que ce type, à la voix si profonde et à la santé mentale fragile, était aussi bon voire meilleur qu'Otis Redding. Une merveille.
 
Carter Big Lucky
Lucky 13

Blueside, 1998

Le style Big Lucky est minimaliste et rural. Lancinement, Dépouillement feutré, accompagnement discret d'un piano ou d'un harmonica, traits épars de guitare et voix plaintive caractérisent le Blues à "texte" de Big Lucky. En effet l'homme écrit sur des sujets contemporains peu courants dans le Blues. On pense surtout à sa chanson sur le SIDA "AIDS is killing me" justement récompensé en 1998 par Soul Bag.
 
Cash Johnny
American III : Solitary Man

American, 2000

Johnny Cash est un mort-vivant. Littéralement. Un enregistrement dans la souffrance de la maladie, dans la faiblesse des excès passés et dans la solitude de la vieillesse. Souffrance, faiblesse, solitude sont les mots qui jaillissent à l'écoute de ce disque déchirant. Accoustique pour mieux souligner la force de sa voix. Les chansons de Tom Petty, Will Oldahm ou U2 en sortent complétement magnifiés.

Cash Johnny
Unearthed

American, 2004

 
Chess Story
The Chess Story 1947-1975

Chess, 1999

C'est une story en 15 CD que vous pourrez vous offrir à Noël ou demander pour votre anniversaire. Tout ou presque y est et c'est sublime. Le Blues bien sur avec les artistes Chess qu'on ne présentent plus, le Rock'N'Roll noir des débuts (Chuck Berry, Bo Diddley), la Soul (oui, oui) made by Chess avec Fontella Bass notamment, le Doo Wop (The Dells, The Moonglows...) et des tonnes d'autres choses sublimes.
 

Chicago Blues
A living history

Raisin Music, 2008

 
Clash
From here to Eternity

Sony, 1999

Du punk dans la sélection Métablues ?! Ben oui, mon gars c'est comme ça. Pour l'énergie, la folie ou les éructations de Joe Strummer et des siens. "London calling", "London burning" ou bien encore les six minutes hyper tendues de "Magnificient - this song is fucking long - seven".
 
Clay Otis
Live in Japan

Rounder, 1983

C'est tout simplement le meilleur live de Soul. Devant James, Sam&Dave, ou Otis Redding. Encadré des talentueux frères Hoges, c'est un disque intense qui attaque d'entrée par "Hard working man". Torride. La fièvre ne cesse de monter. Otis en transe enchaîne avec "Nickel and a nail" de son pote OV et termine en apothéose sur un "Love and happiness/Soul man" harassant. A écouter au casque, vous allez mouiller votre chemise.
 
Collins Albert
Ice Pickin

Alligator, 1978

"Master of Telecaster" et "Iceman" sont ces deux surnoms les plus courants. Perque? Car Albert sortait de sa Telecaster des sons inimitables, des notes tendues transperçant vos tympans, des avalanches de petites notes glacées vous clouant sur place…On disait qu'il jouait avec un pic à glace à en péter les cordes de sa guitare, et puis il y a également sa voix si nasillarde ("Honey Hush") et aussi la merveille "Cold, cold feeling".
Collins Albert / Copeland Johnny / Cray Robert
Showdown

Alligator, 1985

Trois grands guitaristes et Bluesmen réunis sur un même album (Iceman, le "Texas twister" et un petit jeunot), ça devrait suffire à convaincre n'importe qui. Cette idée originale et réussie est le fruit de Bruce Iglauer le patron du label Alligator. Devant la réussite commerciale et artistique du projet, il rempilera plus tard avec "Harp attack" (harmonica!) et "Lone Star Shootout" (Texas!).
 
Cooke Sam
Live at the Harlem Square Club - 1963

Abkco, 1985

L'homme qui a inventé la Soul , c'est lui. A partir du Gospel dont il se détache progressivement pour aller vers la musique "profane". Au début des années 60, il enregistre des tubes planétaires moult fois repris. Citons "Twisting the night away", "Chain gang", "For sentimental reasons" et bien d'autres encore. Toutes sont ici et sont soutenues par un public chauffé à blanc qui donne parfaitement la réplique à Sam Cooke. Torride.
 
Cotton James
Deep in the Blues

Verve, 1996

Cancer de la gorge? Du larynx? Des poumons? Des cordes vocales? Je n'en sais rien. Ce qui est sur que James Cotton est malade et que cela a modifié sa voix. D'une faiblesse, il en a fait une force. Sa voix éraillée, rappeuse, rauque au possible remplit cet album. L'accompagnement acoustique et discret de Joe Louis Walker et Charlie Haden n'est là que pour mettre en valeur l'harmonica et le timbre rouillé de James Cotton.
 
Cray Robert
Take your shoes off

Rykodisc, 1999

Robert Cray est un type humble et discret. Ces disques sont à son image. On peut donc lui reprocher son coté trop "gentil garçon", trop lisse. Mais un jour on succombe tous à sa classe. D'abord à sa douce voix, ensuite au jeu de guitare si subtil et si peu racoleur, à la finesse des arrangements, enfin à la qualité intrinsèque des morceaux. Cela se vérifie aisément en écoutant "Pardon" ou "That wasn't me".
 
Creedence Clearwater
Revival Cosmo's factory

Fantasy, 1972

Creedence Clearwater Revival (CCR pour les intimes) fut une usine à tubes dans les 70's. Ils portaient des chemises de bûcherons rouge à carreaux en plein Flower Power. Et leur musique était à contre courant du psychédélisme ambiant. Des titres troussés en 3 min aux mélodies imparables. On a toujours l'impression que tout est facile et qu'elles existent depuis une éternité. "Proud Mary" c'est eux! (même si elle pas sur Cosmo...)
 
Daniels Charlie
The Live Record

Blue Hat, 2001

Charlie Daniels, le papy des sudistes…est un malin. Après avoir plus ou moins flirté avec tous les genres musicaux, il revient violon dans une main et guitare dans l'autre incendier le sud. La barbe de père Noël, le stetson jusqu'aux yeux et le violon c'est pour la frime. Les morceaux "The south gonna do it", "The devil went down to Georgia" ou "Road dogs" c'est pas pour amuser la galerie. C'est sur.
 
Dawkins Jimmy
Me, My guitar and the Blues

Ichiban, 1997

Un sale type. Un teigneux, un qui sourit jamais, un tatoué un dur et vrai. Cherchez pas plus loin c'est le père Dawkins qu'il vous faut. A l'origine du West Side Sound, le son de la guitare à Dawkins est unique, "fuzz" et teigneux. Il est amplifié par la production et la technique des 90's, nous avons donc affaire à une guitare cinglante et virulente sur des shuffles, des instrumentaux ou de poignants blues lents servis par "Fast Fingers".
 
Domino Fats
The legendary Imperials Recordings

EMI, 1991

C'est un luxueux coffret 4 CD qui contient tous les premiers enregistrements et tubes de Fats Domino pour le label Imperial dans les années 50. Fats avec ses instrumentaux rapides, ou ses boogies-woogies pose et définit les bases de ce que l'on appellera 10 ans plus tard le Rock'N'Roll. Du piano à gogo donc avec "Blueberry Hill" et aussi "Rosalie" qui ne vous lâchera pas la grappe de si tôt. Rosalie,Rosalie, Rosalie...
 
Dr Feelgood
Stupidity

Grant, 1975

Dr Feelgood plus grand groupe de Rock'N'Roll sur scène (et qui d'autres? Les Stones peut être?) ! La preuve aves ce live incendiaire (c'est le terme consacré). "Roxette", "Studipity", "Walkin the Dog" ou "Johnny B Goode", c'est la quintessence du Pub Rock. L'étalon auquel se compareront Inmates, Eddie and the Hot Rots ou Nine Below Zero.
 
Doors
LA Woman

Elektra, 1971

Oui, le dernier album des Doors, considéré par beaucoup comme leur meilleur disque. On y retrouve le guitariste texan Marc Benno qui épaule le frêle Robby Krieger sur quelques morceaux. C'est de la musique des Doors mais quelques influences Blues sont trés percéptibles ici ou là.
 
Fabulous Thunderbirds
Hot Stuff

Epic, 1992

Les texans emmenés par Kim Wilson et Jimmie Vaughan étaient l'archétype du groupe de blues rock besogneux écumant 365 soirs par les bars et les clubs enfumés pour délivrer aux rednecks des trucs bien péchus comme "Powerfull stuff", "Twist of the knife", ou encore "Tuff enough".
 
Fleetwood Mac
Fleetwood Mac (album à la poubelle)

Blue Horizon, 1968

L'album à la poubelle est un des tous premiers albums de Fleetwood Mac. Avant de devenir un groupe faiseur de guimauves rock FM californien, le Mac était un excellent groupe de British Blues emmené par Peter Green (qui deviendra taré) et Jeremy Spencer (le slideur fou qui était déjà taré). Hommage sincère, fidélité au Blues des ainés américains et british touch caractérisent cet album sorti sur le lable de Mike Vernon.
 
Four Tops
Reach Out / Still waters Run deep

Motown, 1986

Deux albums pour le prix d'un, c'est déjà bien. On est loin de la soul sudiste d'OV Wright, de la transe d'Otis Clay, de la fougue de Wilson Pickett, ou du maître Otis Redding. Rien à voir, c'est une soul de luxe, classieuse, bien foutue, travaillée, produite et arrangée avec talent aux multiples harmonies vocales. Un des rares trucs encore écoutables du label de Detroit Motown, le reste étant en majorité de la guimauve.
 
Franklin Aretha
20 Greatest Hits

Atlantic, 1987

Lady of Soul. A l'heure où tant de chanteuses blacks se réclament d'elles, il est grand temps de la réécouter. Nul besoin de trémousser ses fesses, d'exhiber sa poitrine, de prendre des poses lascives ou de péter plus haut que son cul à chaque interview. Aretha est une diva n'usant pas de vulgaires artifices. Et quand elle chante "Respect", elle épelle chaque lettre! Malheureusement le message n'est pas arrivé à tout le monde.
 
Funderburgh Anson
Change in my pocket

Bullseye, 1999

Est-ce que le Blues blanc existe? Vaste débat entre puristes et amateurs de blancs-becs à guitare. La réponse est apporté régulièrement par des artistes et des groupes comme Billy Flynn, Rockin Johnny, Steve Freund, Frank Goldawsser ou d'autres et bien entendu Anson Funderburgh. Respect, probité, intelligence caractérisent sa musique. C'est bel et bien du Blues. D'aucuns diront que le chanteur Sam Myers est noir...Ah les cons!!
Funderburgh Anson / Grand Otis / Davies Debbie
Grand Union

Blueside, 1998

C'est une réunion au sommet entre guitaristes doués mais pas lourdingues. Guitare, guitare donc, solos, chorus, arpèges, guitare à profusion encore et toujours. Ca pourrait être vite lassant, mais il n'en est rien grâce à la qualité des interprétations des reprises ou des compositions originales. En plus, il y a Sugar Ray Norcia au chant et à l'harmonica, donc c'est pas dégueu non plus de ce côté là.
 

Gaines Earl
Nothin but the Blues

Ecko, 2008

 
Gaines Grady / Gaines Roy / Holliman Clarence
Full Gain

Black Top, 1988

Présentation : Grady Gaines fut saxophoniste et chef d'orchestre pour Little Richard. Son frangin Roy est un émule talentueux de T-Bone Walker. Clarence Holliman, avec sa femme Carole Fran, a sorti plusieurs disques dont le remarquable "Soul Explosion". Rencontre donc entre Rock'N'Roll, Blues, et Soul. La bonne humeur, l'entrain et la joie des trois larrons sont perceptibles à chaque écoute, et en plus c'est communicatif!
Gaines Roy
Superman

Black & Blue, 2002

Roy Gaines est un fabuleux guitariste. A voir absolument sur scène. Dès le premier morceau, il tue tout le monde, se roule par terre, singe BB King, Chuck Berry et bien d'autres… c'est Roy la tornade. Sur disque, c'est différent, l'énergie est maîtrisée et on retrouve le disciple acharné de T-Bone Walker. Le jeu est très précis, les morceaux sont "jazzifiants", l'atmosphère est lourde notamment grâce à un saxophone au son grave.
 
Gallagher Rory
Irish Tour

RCA, 1974

L'Irlande aussi a eu son Guitar Hero en la personne de Rory Gallagher. Mais à l'image de son pays, Rory fut un type libre, discret et trop porté sur la bouteille. Avec ses éternelles santiags, son cuir usé jusqu'à la corde et ses chemises à carreaux de bûcheron canadien, il n'a jamais réussi à intéresser le star system du rock. Les Stones le courtiseront un instant avant de choisir Mick Taylor. Il est temps de redécouvrir l'oublié Gallagher.
 
Grand Otis
Perfume and Grime

Sequel, 1996

L'anglais Otis Grand a réussi à s'imposer en quelques années et quelques albums comme l'un des meilleurs guitaristes à l'heure actuelle. Il obtient avec cet album le pied de l'année du meilleur disque de Blues décerné par Soul Bag. Amplement mérité. Tout est efficace, la guitare bien sur, mais aussi les cuivres, les arrangements, les compositions, les reprises et les chanteurs Curtis Salgado ou Darell Nulisch. C'est Top, tout simplement!
 
Green Al
The Hi singles A's
and B's

Hi, 2000

Dans l'écurie de Hi de Willie Mitchell, je voudrais le chanteur de Soul qui deviendra le plus célèbre représentant de ce label. Beau gosse à la voix de velours, il a accumulé les tubes dans les 70's. Ces interprétations sensuelles et sa Soul un peu plus sophistiquée que la Southern Soul habituelle l'ont propulsé au firmament des chanteurs noirs. On lui doit "Here I'm", "Lean on me", "Tired of being alone", ou "L-O-V-E"...Je suis, je suis?
 
Guy Buddy
A man and the blues

Vanguard, 1968

Le meilleur disque de Buddy Guy. A l'opposé de tous ses excès actuels, il impose un climat lourd. Buddy est intimiste et plein de feeling, avec un chant émouvant, et une guitare parcimonieuse mais précise. . On n'oubliera pas non plus ses excellents accompagnateurs : Otis Spann au piano, génial sur le grandiose "One room country schack". Le plus beau Blues de tous les Blues lents. A pleurer, à vous filer le bourdon pour 15 jours.
Guy Buddy
His complete Chess recordings

Chess, 1992

Buddy raconte qu'à ses débuts à Chicago il jouait dans les clubs contre des sandwichs. Il rencontre Muddy Waters qui le fait rentrer chez Chess au départ comme guitariste de sessions puis petit à petit il enregistre sous son propre nom : "First time I met the Blues", "Stone Crazy", "Watch yourself" et un de ses chefs d'œuvres "My time after awhile" tout en rage contenue à l'encontre d'une nenette qui le trompe!
Guy Buddy & Wells Junior
Play the blues

Atlantic, 1972

Longtemps compagnons de route, les véritables Blues Brothers de Chicago ce sont eux. Tournées et disques communs pour s'épauler durant les années de vache maigre. Celui-ci est de loin leur meilleure réalisation commune. Junior à l'harmonica, Buddy à la guitare, et les deux se partageant le chant sur les différents morceaux. Plus une pléiade de vedettes J. Geils, Eric Clapton, Dr John, AC Reed, Phil Guy ou encore Magic Dick.
Guy Buddy
Blues Singer

Silverstone Records, 2003

 
Hawkins Screamin' Jay
Spellbound!
1955 - 1974

Bear Family, 199?

Screamin' Jay, chanteur iconoclaste par excellence, est passé à la postérité pour ses Blues scabreux voire scatologiques ("Constipation Blues") et ses attirails de foire vaudou. On oublie souvent qu'il est un formidable interprète à la voix puissante, un remarquable compositeur aux influences multiples et qu'il frise constamment avec le délire. Sa musique part souvent dans tous les sens et ce disque est une véritable foire musicale. Prout!
 
Hendrix Jimi
Electric Ladyland

Experience Hendrix, 1968

Hendrix n'a publié que 3 albums studio de son vivant "Are you experienced", "Axis Bold as love" et celui-ci. Le reste de la discographie est un beau bordel entre les versions US, les anglaises, les rééditions, les remasters, les pirates, les lives, les concerts radios, les bandes éparpillées, ses débuts, les arnaques, les versions Polydor retirées du marché, les versions "Experience Hendrix"...mais avec "Electric Ladyland", impossible de se tromper.
Hendrix Jimi
South saturn delta

Experience Hendrix, 1997

C'est un recueil d'inédits d'Hendrix. Une arnaque de plus? Non, c'est estampillée "Experience Hendrix", la famille a récupéré les droits, essaye de faire le ménage dans la discographie, et surtout un max de pognon…mais ces "nouveautés" alléchantes sont bien faites et nous permettent d'entendre Hendrix, toujours en train d'expérimenter, mais s'orientant vers des thèmes plus "soul", beaucoup plus "jazzy" et quelques bizarreries.
Hendrix Jimi
Blues

Polydor, 1994

C'est du Blues hendrixien. C'est à dire qu'il transforme et déforme les airs les plus célèbres du Blues traditionnel. "Born under a bad sign", ou bien "Catfish Blues" subissent ce traitement, quant à "Manish Boy" il est difficile de reconnaître le morceau, et en plus c'est tout juste si Jimi connaît les paroles...Le reste est à l'avenant avec ses compositions personnelles (plusieurs versions de "Red House") et l'acoustique "Hear my train comin".
 
Hollywood Fats
Hollywood Fats Band

Crosscut, 2002

C'est la coqueluche de tous les guitaristes de Blues. Prononcez le nom d'Holliwood Fats et ils tombent tous en pâmoison et en admiration. En 2002 Crosscut a eu la bonne idée de rééditer l'intégralité (?) des faces de ce virtuose de la guitare. Attention, ici pas de tempête sonore, ni d'ouragan de notes, c'est du West Cost! Comprenez un Blues bien swinguant, rythmique claire, harmonica Jump et guitare sautillante. Rock this house!
 
Hooker John Lee
It serves you right to suffer

MCA, 1999

Dans sa discographie pléthorique cet album est considéré comme l'un des enregistrements essentiels du Hook. On retrouve tout ce qui caractérise la musique de John Lee Hooker, voix cafardeuse, rythmique lancinante et ambiance hypnotique. Une touche jazzy, inhabituelle dans le volumineux répertoire de John Lee, vient se rajouter en plus sur ces enregistrements de 1968.
 
Hundt Gerry
Since Way Back

Blue Bella Records, 2007

 
Helm Levon
Dirt Farmer

Vanguard, 2007

 
Ingram Luther
The Ko Ko singles vol.1 : Pity For the Lonely

Ace, 2007

 
Ingram Luther
The Ko Ko singles vol.2 : I don't want to be right

Ace, 2008

 
J Geils Band
Blow your face out

Atlantic, 1976

Magic Dick à l'harmonica, le hurleur Peter Wolf au chant et le guitariste J. Geils, voilà l'épine dorsal de ce groupe qui pendant une décennie portât haut et fort les couleurs du rock américain. Un rock métissé évidemment de Blues mais également de Soul comme en témoigne la reprise "Where did our love go?". Eternels seconds couteaux derrière les Stones, ils étaient néanmoins absolument redoutables sur scène. La preuve avec ce live.
 
James Etta
Burnin down the house

BMG, 2002

Une des dernières divas du Blues dans un enregistrement Live. On peut y entendre de savoureux morceaux comme cette reprise de "Born to be wild" de Steppenwolf. Le Rythm & Blues est aussi à l'honneur notamment au travers le medley "Love & Happiness - Take me to the river - Funny Valentine". A souligner la cohésion et le remarquable travail de la section de cuivres ainsi que les ponctuations salaces de la diva.
James Etta
The Complete Modern and Kent Recordings

Ace, 2005

 
Johnson Robert
The complete recordings

Columbia, 1990

Difficile de passer à coté. Le mythe de Robert Johnson est entretenu et diffusé à l'envie. Mais ces chansons demeurent remarquables. Que de classiques composés par Robert Johnson (ou appropriés). Bien évidemment "Sweet Home Chicago" ou "Dust my broom", et n'oublions pas "Love in Vain", "Stop breakin' down", "Kindheart Woman"...L'intégralité de ses enregistrements, seul en acoustique, estampillé début du siècle. Une référence.
 
Johnson Syl
the complete Syl Johnson on Hi Records

Hi, 2000

Syl Johnson est un artiste versatile ayant touché à tout, le Blues, la Soul, le Funk voire la Disco. Il s'agit ici de ses premiers enregistrements pour le label Soul Hi. C'est donc de la Soul mais on est loin de la Soul sudiste habituelle chez Hi. Celle De Syl Johnson est beaucoup plus dansante et funky. Les tempos sont souvent rapides et le tout est soutenu par des arrangements de cordes ce qui apporte un coté policée à sa musique.
 
Jones Johnny
I was raised on the blues

Black magic, 1998

Johnny Jones est un chanteur/guitariste dans un style assez proche de BB King. Cet album, produit par Fred James, lui permet de mettre en avant ses qualités : sophistication, chaleur et intelligence au service de compositions originales. Titre rapide "Galloping dominoes", mid-tempo l'éponyme "I was raised on the Blues" ou bien encore lent "Mighty Low", il nous livre toutes les facettes de son talent.
 
Joplin Janis & Cheap Thrills
Big Brother and the holding company

Columbia, 1968

Janis Joplin fut une figure emblématique des années 60 avec tous ses excès : sexe, drogue et Rock'N'Roll. Avant de succomber à une overdose, elle a enregistré plusieurs albums fortement teintés de Blues. Un Blues "cosmique" où sa voix éraillée fait merveille. Elle chante sa douleur et son mal de vivre en y mettant tout son cœur. Il n'y a pas de retenue dans l'expression de ses sentiments. Ca va la tuer.
 
Kane Candye
Swango

Sire, 1998

Dans la catégorie chanteuse brune (hélas) à forte poitrine (Ah), je demande Candye Kane. Voilà une chanteuse, doublée d'une entertaineuse de talent (et éventuellement pianiste avec sa poitrine) qui pour son deuxième album a réussi à marier les genres. Elle n'hésite pas à se faire crooneuse, cajoleuse ou à chanter quelques paroles en français. Le tout dans l'autodérision comme le prouve le très swinguant titre d'ouverture "200 livres de plaisir"...
 
Katon Michael
Proud to be loud

Provogue, 1998

Si vous voulez de la lourdeur, je vous conseille le père Katon. C'est rien que du gros boogie qui tâche que même ZZ Top ça fait bien longtemps qui n'en font plus du comme ça. Le titre de l'album définit bien le style du bonhomme et les morceaux s'intitulent au choix "Boogie Man", "Boogie is my buisness", "I ain't ready to go steady" ou bien encore l'hilarant "Burn me (with electricity)".
 
Kent Willie
Comin Alive

Blue Chicago, 2001

Wille Kent est un tâcheron du Blues. Grand gaillard à la voix rugueuse, Willie est bassiste, fait assez rare pour être souligné. Sa musique, c'est du Chicago Blues traditionnel râpeux, à la dure et à l'ancienne. On se doute que sa vie n'a pas du être facile à l'écoute de titres comme "Born in the Delta" ou "Bad Luck". Il est accompagné sur ce live autoproduit par deux guitaristes, dont un sonne vraiment comme Albert King et ce n'est pas un reproche.
 
King Albert
I'll play the blues for you

Stax, 1972

L'autre grand King avec BB, c'est Albert, fleuron Blues dans l'écurie Soul de Stax. Plus funky que BB, Albert colosse à la voix de velours nous propose un disque plus que parfait. Il n'hésite pas à se la jouer funky en interpellant le public façon James Brown, à étirer les morceaux en longueur (4 de plus de 5 minutes) pour bien les faire suer, et à asséner ses séries de notes musculeuses à la guitare. Un maître dont s'inspirera Hendrix.
King Albert
King does the King's things

Stax, 1980

Ce disque est une incongruité, une sacré bizarrerie. Il n'est composé que de reprises des tubes d'Elvis Presley. Albert King se les approprie lestement et les accommode à sa sauce. Ainsi la majorité des morceaux sont complètement remaniés, les tempos transformés et l'interprétation est évidement différente des originaux. Original et réussi, si on succombe au charme un peu suranné de cet album.
 
King BB
Live at the Regal

MCA, 1972

Il y a des disques qui vous assomment dés la première écoute et ne vous lâchent plus. Il y en a d'autres qui prennent leur temps et créent une indispensable accoutumance à force d'écoute répétée. "Live at the Regal" fait partie de ces derniers. A chaque écoute, on découvre une note, une réaction du public (quelle communion!), un cri, ou un nouveau moment de grâce. Il s'agit incontestablement du plus beau live du plus grand des bluesmen.
King BB
King of the Blues

MCA, 1992

Attention sommet! Coffret 4 CD. De 1949 ("Miss Martha King") à 1991 (et son horrible duo avec Gary Moore). La carrière de BB fidèlement retracée. Les débuts chez Kent et autres (CD1). Les heures de gloire avec ses nombreux succès (CD2). Les 70's est ces blues longs de 15 minutes (CD3). Enfin la période la moins intéressante mais néanmoins de qualité les années 80 (CD4). Tout, tout, vous saurez tout sur le BB!
King BB
Blues summit

MCA, 1993

BB King a sorti durant les années 90, trois disques assez similaires composés uniquement de duo. La formule a très bien marché avec ce premier opus, les deux suivants "Duets" et "Deuces wild" sont anecdotiques. Toutes les pointures sont venus se mesurer et prêter main forte à BB. John Lee, Buddy, Lowell et les plus jeunes Robert Cray, Joe Louis Walker mais aussi des femmes! Comme Koko Taylor ou Katie Webster.
King BB
Blues on the Bayou

MCA, 1998

Il s'agit là d'un des derniers albums studio de BB King et c'est une grande réussite. BB en forme attaque ce nouvel opus par "Blues Boy Tune" absolument caractéristique du son et de la patte BB King de ces dernières années. Il revisite superbement quelques vieilles compositions "I'll survive" ou "Bluesman"; cette dernière étant systématiquement jouée en concert. Bref encore du très grand BB King.
King BB
The Vintage Years

ACE, 2002

Superbe coffret de 4 CD regroupant les premières faces enregistrées par BB King de 1951 jusqu'à la fin des 60's. Ce n'est pas une anthologie et les titres sont bizarrement classés. Ce sont les deux seuls bémols que l'on peut faire à cet indispensable coffret. 106 morceaux fabuleux de la meilleur époque de BB, où se côtoie Blues, Rhythm&Blues, Rock'N'Roll, et même Doo Wop. Après on ne cherche plus à savoir pourquoi c'est le roi!
King BB
More BB King

ACE, 2004

King BB
Sings Spirituals

ACE, 2006

 
King Eddie
Another cow's dead

Roesch, 1997

Encore un King, en plus un même pas connu…Quelques heures de gloire avec Koko Taylor,pis c'est tout. Et pourtant tous les titres ont la pêche et vous filent un pied d'enfer. Il est plus qu'accompagné par la fabuleuse section de cuivres des "Memphis Horns", ils sont omniprésents tout au long du disque et assurent un max! Mais la guitare aussi, le chant aussi, les morceaux aussi!! C'est l'éclate totale!!
 
King Ernest
Blues got Soul

Fat Possum, 2000

Fat Possum, spécialisé dans les artistes ruraux, nous surprend avec King Ernest chanteur à la voix de velours et porteur d'une musique soignée et sensuelle. Car il s'agit là d'un album magnifique de Soul-Blues fait de ballades en mid-tempo, d'interventions discrètes et précises de guitare, d'arrangements de cuivres peaufinés et subtils, et surtout de la voix de King Ernest, jamais vindicative ou tonitruante mais toute en douceur et en émotions.
 
King Freddy
The influential early sessions

ACE, 1993

Freddy King avait l'art de trousser des instrumentaux pas possibles avec des titres bizarres qui ne voulaient rien dire "Shan-O-Zay", "The Stumble", "Sen-Sa-Shun" ou bien encore son légendaire "Hideway". Il était également capable de chanter fort bien et de faire des Blues plus traditionnels. Dans la sainte trilogie des 3 Kings, Freddy est certes le moins populaire mais il n'est pas du tout à négliger au profit de ses deux homonymes.
 
King Willie
Freedom Creek

Rooster, 2000

Willie est un papy. Il n'a jamais du quitter Freedom Creek, son bled paumé de l'Alabama et ça s'entend. Il joue un Blues crade de tripots enfumés. Chants en canon remplis d'urgence, guitare stridente et rythmique hypnotique mais qui cartonne. Enregistré semi-live dans son bouge préféré, le Blues de Willie n'est pas fait pour les rigolos ou les touristes. Il est âpre et vous arrache la gueule comme le plus mauvais whisky.