ETTA JAMES – "The Complete Modern and Kent Recordings"

Commençons par rappeler un fait, pas encore un principe mais presque, les disques du mois, sélectionnés par nos soins, sont également payés par nos soins.
Seul "Glad your mine" de Mississipi Heat est un disque que nous avons reçu à la radio, donc gratuit. Pour le reste, peau de zob, c'est là que passent tous nos sous sous, pardi!!

Par Edouard

   
   

 

   
   

Alors pour nous/vous faire cracher les 20 à 25 Euros par mois sur une nouveauté faut que le disque soit plus que bon. Et en ce joli mois de mai, une flopé de disques est arrivée dans les bacs. Pas tous transcendants, mais quelques uns ont flirté avec le titre honorifique. Flirté seulement.
Tail Dragger avec son "My Head is bald - Live at Vern's Friendly Lounge" pèche par ses 1 minutes de commentaires systématiques entre chaque morceau.
"What my blues are all about" de Mr Finis Tasby souffre d'une certaine monotonie au milieu de l'album.

Alors que faisons nous?
Allons faire un tour du coté des rééditions pardi!! Allons du coté de chez Ace Records, les spécialistes anglais du genre.
Et nous ne sommes pas déçu par la traversée du channel. Dans notre shopping bag un joli petit double CD de Miss Etta James!
42 morceaux des débuts de la Diva (toujours en activité et prolifique). Toutes les faces enregistrées à partir de 1955. Tout cela fleure bon le meilleur Rhythm&Blues, avec quelques relents de Doo Wop. Hum, Hum.
La musique est véritablement excellente. Les orchestrations "big band" sont splendides avec piano jouant les basses ambulantes et les cuivres en contre point. Les amateurs de ce style seront absolument comblés (Johnny Otis a supervisé quelques sessions…).
Et puis la future "Matriarch of the Blues" fait donner sa voix féroce et parfois rauque (bien évidemment héritée du gospel) sur chaque morceau avec une conviction bien sentie.

N'oublions pas de souligner un des aspects de la personnalité bien trempée de Miss Etta James et de sa musique : son caractère érotique, pardi! Car dès 1955 et l'age de ses 16 ans, elle chante un titre sobrement rebaptisé "The Wallflower" aux paroles plus qu'équivoques. Les "Roll with me Henry" ne sont plus des sous-entendus.
Et il s'agit du premier morceau de cette double compilation. On retrouvera un peu plus loin ce fameux Henry : "Hey Henry" ou "Dance with me, Henry". Ouais, ouais, c'est ça.

Pas besoin de s'appeler Henry pour aller raquer 20 Euros et quelques pour s'envoyer dans les esgourdes la sensualité de Miss Etta James.
Moi je m'en remets une couche avec "Hold me, squeeze me" pardi!


ETTA JAMES – "The Complete Modern and Kent Recordings"– 2005 – Ace