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Artiste
en partie révélé en 1995 part un très
sombre album "Mercurial Son", Lurrie Bell est
marqué au fer rouge par les accidents de la vie.
Nous n'évoquerons pas ici les malheurs que Lurrie
Bell a traversé tout au long de sa vie jusqu'à
fin 2007. Matthew Skoller, le producteur de "Let's
talk about love" et l'ami fidèle, souhaite d'ailleurs
que l'on cesse de revenir dessus.
Concentrons nous donc sur l'écoute.
Et ce qui surprend (oui, il s'agit d'une surprise) c'est
l'optimisme de ce disque. Lurrie Bell chante l'amour. Certes
pas sur tous les morceaux, mais venant d'un homme qui porte
en lui toutes les douleurs du monde, c'est une belle leçon
de courage et de vie. Le garçon nous avait habitué
à plus de noirceur; la peine est quand même
sous-jacente sur certains titres.
Le nom du disque "Let's talk about love", également
le morceau d'ouverture, aurait pu, aurait du nous mettre
la puce à l'oreille. Mais en gros bêtas que
nous sommes, rien n'a fait tilt. Ce n'est que sur les quatrième
et cinquième morceaux "Why am I treated so bad?"
et "Feeling good" que j'ai relevé la tête
et : "Tiens, ce n'est pas tout fait habituel".
Rassurez vous, cela demeure du Chicago Blues et musicalement
c'est toujours aussi bon, la guitare de Lurrie Bell est
toujours aussi inventive. Mais ce qui change, outre les
thèmes abordés ce qui est déjà
considérable, c'est l'orchestration de certains morceaux:
ici des chœurs féminins, là une belle
guitare sèche, enfin une ballade incroyable que vous
recevez droit au cœur "Directly from my heart
to you". Je retiens également des blues lents
aux factures plus classiques : les superbes "Chicago
is loaded withe the Blues" ou "Turn to me".
Vous dire également que le gratin des musiciens de
Chicago est présent sur cet enregistrement devrait
achever de vous convaincre.
"Let's talk about love",
il va falloir trouver du lourd en mars pour le déloger.
LURRIE BELL – Let's talk about
love – 2007 – Aria B.G. Records
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