Une page spéciale dédiée au blues
"Made In France" ou en Europe
par Vince et Edouard

 
Le disque "coup de coeur" du mois
Les disques "coup de coeur"
La sélection de disques "métablues"
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La Play List métablues
 
 
AWEK
Messin' with the blues
Beau cadeau que cet album pour les 10 ans de ce groupe toulousain. Honnêtement, je ne connaissais pas ce groupe jusqu'à réception de cette galette (mea culpa), et pourtant… En 10 ans nos 3 compères ont arpenté les scènes (Cahors, Cognac…), les premières parties illustres (Lucky Peterson, Luther Allison..), et ont sorti 4 albums.  
 

 

 
  Alors 10 compos et 1 reprise pour 11 titres (et oui 10+1) à l'honneur du blues sans s'égarer dans des styles trop différents. Le ton est donné dès le début avec un shuffle " Don't do it " rondement mené, complété par la présence d'un harmoniciste tout à fait dans le thème. De belles compositions sont présentes sur ce disque (Don't do it, Listen pretty baby, Shake that thing, The girl I've found), le tout estampillé blues aux accents rocks. La voix de Bernard Sellam est caractéristique et agréable.

Allez, comme à métablues on dit toujours ce que l'on pense, je dirais que cet album est bon, il tourne sans problème sur les platines mais peut être un peu trop paisiblement. Les plages sont longues (en moyenne 5 minutes) et un peu de piquant ne nuirait pas à cet album parfois un peu plat. A recommander cependant !

 
 
AWEK
Just pick up the pieces
Suite de l’épopée Awek ! Levons les réserves émises sur le précédent album, cette fois-ci, il n’y a rien à redire, Awek s’affirme comme un incontournable. Les compositions figurent une nouvelle fois en large majorité sur la jaquette, alternant swing ou shuffle, et instrumentaux qui prouvent la finesse et le talent musical de ce quartet.    
 

 

 
  L’harmonica et les cuivres participent pour beaucoup à l’ambiance de cet album, relayés par un attachement aux sonorités « vintage » comme on dit ! Cette ambiance est complétée par la présence de 5 titres « live » qui met l’eau à la bouche à tout amateur de concert enfumé. Coté reprise, l’album débute par un somptueux titre de BB King fortement teinté par l’esprit du maître. Achetez ce disque, écoutez-le et faites-le partager à vos amis, c’est du bon blues !  
 
BAD MULES
In your stall
Voici une bonne découverte. Soyons franc, ce disque ne révolutionnera pas votre tourne disque, mais le groupe est jeune et ce premier album se tient. L’ouverture se fait par un très bon shuffle rondement mené, All right, OK, you win. La plupart des titres interprétés sont des reprises, mais quelques compositions/arrangements se placent entre les lignes !  
 

 

 
  Histoire de changer un peu, les titres sont chantés par la belle voix de Christelle Naggiar, peut être parfois un peu trop chantée, mais belle. L’album est musicalement bien rythmé, l’orgue présent sur quelques titres assure l’ambiance et de bons chorus (Not my man, You belong to me), de même que le guitariste, mais ça manque un peu de vague. Bon, OK, pas un tsunami, mais on a l’impression que chaque musicien suit le flot sans trop de présence ! Allez y cassez la baraque ! On préfère des morceaux comme Indian Game, plus vivant, moins sérieux, plus détendu. Cet album reste tout de même un très bon début, prometteur, avec de bonnes surprises comme Caldonia, version féminine, Match box ou You belong to me. A soutenir et encourager.  
 
RED BENOIT & The Bayou Stomp
Let's Get Zydeco On !
D'abord RED BENOIT, c'est pas du Blues.
Et d'un c'est du Zydeco.
Et de deux, Red Benoit, y sont de Limoges!
Et alors? Rien, y sont de Limoges c'est tout et ça ne s'entend pas du tout sur cet excellent disque de Zydeco. On le croirait tout droit sorti des bayous louisianais, d'une party à la sauce Gumbo ou du garage à Geno Delafosse.
 
 

 

 
  Rien, je dis RIEN, et je pèse mes mots (à peu prêt 2-2,100 kg ma bonne dame et avec ceci?), ne vient ternir l'enthousiasme, la joie, l'entrain et le savoir faire insolent des musiciens de Red Benoit. Aussi bien sur les titres rapides traditionnels "Allons à Lafayette" que sur les morceaux plus lents et traine-pattes tels que "La valse de Grand Mamou".
Et sur scène? Que dire de Red Benoit sur scène alors?
Tout pareil, pardi! mais puissance 10!
Zydeco made in France. Cocorico (comment on dit en créole?)

 
 
BIG DEZ
Sail on blues
Attention en mettant ce disque dans votre lecteur, ça va attaquer ! Sail on Blues démarre fort sur un shuffle endiablé ou s'enchaînent chorus d'orgue ou d'harmonica, et sur lequel on s'imagine déjà chanter en concert. Pas de répit, la transition est immédiate sur Don't be afraid of the dark (qui n'est pas une reprise de Robert Cray, mais bien une composition !). Car fait d'importance Big Dez est non seulement un guitariste talentueux dont le jeu semble inspiré d'un certain Albert King, mais il est aussi à l'origine de la quasi totalité des titres figurant sur cet album.  
     
  Cet album est léger, s'écoute sans ennui et conserve la pêche du début à la fin. Les rythmes sont variés, de même que les styles qui trouvent chacun leur place dans l'ordre proposé. Le groupe est soudé et entièrement dédié aux différents solistes. Une chose est sure : ces types connaissent le blues. Il n'y a rien de trop sur ce disque, ce qui explique peut être la durée un peu juste : 36 minutes pour 11 titres. Mais finalement, mieux vaut un concentré de qualité qu'un train d'ennui ! Un disque tout à fait recommandable à ses amis.  
 
BLACK AND BLUE
Black and blue
La lecture des titres figurant sur ce 1er album des Black n'Blues ne peut que confirmer les influences citées par ce groupe originaire de Clermont Ferrand. On parlera d'Albert King (As the years go passing by, Finger on the Trigger), d'Howlin' Wolf (I ain't Superstitious) ou Otis Rush (Crosscut Saw). Le parti pris est simple : la fidélité aux versions "originales" en se permettant quelques arrangements funk, voire rock, bien complétés par une section " cuivre " placée aux bons endroits (et il n'est pas forcement aisé de reprendre des standards du calibre de I'll play the blues for you !).  
     
  Alors on trouvera peut être lors de l'écoute de ce disque quelques longueurs et peut être un manque de nuances dans l'interprétation, mais le groupe tient la route (et ce au bout d'un an d'existence seulement), et l'énergie est bien présente, prête à coup sûr à vous faire vous trémousser lors de prochains concerts.  
 
BLUETONES
From B to Mr. J
Après le camembert et le calva, voici une 3ème richesse normande : les Bluetones !
Français dans le civil, ces quatre garçons dans le vent normand sont à coup sûr baptisés à la culture américaine des années 50. Look, Pin-up, jaquette inspiré d'un temps révolu, son d'époque, musique : tout est là pour replonger dans le passé. Saluons cependant que ce disque ne se veut être une compilation de reprises interprétées à la façon de…, non il s'agit de 11 compositions pour un total de 12 (+1) titres, toutes signées par le meneur d'équipe : Christophe Becker. Le style va de Willie Dixon à Elvis Presley, passe du swing au Chicago Blues.
 
     
  Le groupe est bien soudé et soutient les chorus comme on aimerait l'entendre plus souvent : en gros " y'a d'la vie ! ", de la nuance, de la retenu et ça explose si c'est nécessaire. Le chant est donné avec dérision et sérieux, avec le feeling et la conviction d'un gars qui raconte son histoire ! Et c'est sans parler de la finesse de la guitare…
Les Bluetones frappent forts avec cet opus, et leurs prestations " live " confirment tout le bien que l'on peut dire de ce groupe. A consommer sans modération !

 
 
ZE BLUETONES
Step by step
Les Bluetones remettent ça ! Non content d’avoir livré un excellent premier album fortement remarqué, et ardemment défendu sur scène, voici Step by step la nouvelle galette des rois du blues français ! Alors évidemment il n’est pas vraiment facile de chroniquer ce nouvel album, puisqu’il suit la ligne du premier. Les Bluetones, pardon, Ze Bluetones, persévèrent donc dans ce style qui leur est propre et profondément ancré dans les 50’s.
 
     
  Cet album fait la part belle à l’harmonica de Tom Snow, quasiment omniprésent sur tous les morceaux, on y trouve aussi beaucoup de chant et de chœurs, et toujours ce brin de dérision propre à Christophe Becker, qui compose une fois de plus tous les titres présents. Le groupe est renforcé d’un invité surprise et ami du groupe : Francis Marie, batteur des Hoodoomen qui s’éclate sur la moitié des titres.
Concrètement, on retiendra que de bonnes choses de ce disque. Quelques morceaux méritent le détour : More than life, superbe ballade genre Platters (attention les Géraldines, ça va enrouler sec sous les boules à facettes !), Troubles est un boogie sur tempo lent, confiné, tout en retenu, ou Boogie Yahourt titre live, qui redonne toute l’énergie du groupe sur scène ! un peu de scat ! ça carbure !
S’il y a une chose que l’on regrette à l’écoute de cet album, c’est qu’il ne nous surprend pas ! Il manque le truc en plus ! Bah, la pincée de sel, ce sera pour la prochaine fois !

A croquer sans hésitation, sans avoir peur de vous heurter à une fève mal placée ! Et en plus c’est estampillé CRBlues !

 
 
BO WEAVIL
Mo Diggin'
Bo Weavil est un groupe francais qui joue du blues ! a vrai dire, tout ca n’est pas faux, mais je préférerais dire qu’il s’agit d’un groupe, composé de français, qui s’attache avec passion a recréer une atmosphère musicale ancrée dans une époque autour de son blues « poisseux », « crade », et rurale a fond : un fabuleux condensé rustique !
 
     
  On les avait découvert avec leur précédant album Midnight Rumble With Bo Weavil, et on avait pu se réjouir de leur prestation live à diverses occasions dont l’incontournable Cognac Blues Passions. Nous, on aime. Les raisons sont variées, mais la principale est que ces gars sont bons, sympas et intéressants. Cette fois-ci, ils reviennent avec un album studio intitulé Mo’Diggin sur lesquels nos fossoyeurs (Cf la pochette de l’album) déterrent un blues d’outre tombe agrémenté de belles compositions. Le répertoire semble s’entrouvrir sur du blues plus moderne que leur talon d’Achille : le country blues des années 40-50, mais reste fidèle a leur quête d’un son d’époque où manque seulement le grésillement du 78 tours. Décidemment, ces charançons musicaux montrent une nouvelle fois leur talent, et confirment leur passion et leur maîtrise d’un style peu commun.  
 
DIVERS (Bluetones, Miguel M, JB Boogie, Mojo Band)
Blues Radio vol. 1
Bon alors là, on va pas critiquer.
D'abord parce que c'est nous avec nos bons copaings du Collectif des radios Blues qu'on a choisi les artistes.
Et surtout parce qu'il n'y a nulle part où faire la fine bouche avec tous ces excellents groupes français. Car la scène Blues en France existe, elle est même vivace! La preuve avec 4 grands représentants hexagonaux : Miguel M Blues Band, Mojo Band, Bluetones, et J.B. Boogie (et d'autres auraient pu y figurer aisément).
 
 
  Miguel M c'est forgé au cours des années une solide réputation en solo ou avec le défunt Brachay Blues Band (cf. Lorenzo Sanchez). C'est du Blues cuivré et puissant. Epatant.
Mojo Band puise en grande partie son inspiration dans le Blues d'avant guerre et forge des climats résolument feutrés et intimistes. Epatant.
Les Bluetones font dans le blues, bien sur, le swing et lorgnent fréquemment vers le Rock'N'Roll des 50's. Epatant.
Enfin J.B. Boogie, emmené par Julien Brunetaud au piano, c'est du Boogie comme leur nom l'indique. Fans d'Amos Milburn ou Fats Domino, c'est pour vous. Epatant.
Alors c'est un disque épatant.

 
 
BONEY FIELDS and The Bone's project
Red wolf
Boney Fields : un loup sauvage à la voix douce ! Ou un peu de tendresse dans un funk-blues puissant et rythmé !

Alors pour le loup, on attaque plage 1 avec un instrumental " pure funk " qui n'attend qu'un public survolté à la Red Wolf. Chorus de saxs, puis de trompette ! Putaing, ça joue ! Loin d'être asthmatiques, les cuivres sont omniprésents tout au long de l'album. Elémentaire ? Bien entendu, Boney Fields est un trompettiste qui est tombé dans le

 
  blues et le gospel étant petit, qui s'est formé aux cotés de gars comme Buddy Guy, Albert Collins ou Luther Allison pour les blueseux, et George Clinton, Maceo Parker ou Fred Wesley pour les funkeux ! Son surnom (" boney ") ne décrit en rien notre homme : physique impressionnant, locks rasta, melon indéboulonnable, en contraste avec une voix fine et légère. Sa compagne et musicienne du Bone's Project (Nadège Dumas) est saxophoniste ! Tout est dit.

Suite des évènements : Another place in the Blues, un blues jazz/funk, avant Jump to the blues inspiré des bons vieux standards. S'en vient une ballade un peu jazzy de Chicago à la Louisiane. Pour sûr ! Boogie Thing (reprise de James Cotton) : de la pure folie, boogie, boogie, all night long. Allez j'me reprends une Red Wolf ! Cette fois-ci, on fait un bond dans la magie rhythm n'Blues de Stax et consorts pour Thank you baby.

On l'a dit, les 13 titres qui composent cet album trouvent leur inspiration dans un melting pot musical qui passe du reggae-disco (Live in peace), par un funk à la James Brown (Making it funky), au jazz (Hello Brother, hommage à Louis Armstrong), voire même au zydeco (sur un 14ème titre caché à la fin du disque). Le blues trouve aussi sa part avec Young man playing the blues, et notre young man quarantenaire conclue cet album par Wake up sur lequel on retrouve sa fille au micro, entre hurlements de loup et une pêche débordante. Attention mère-grand, l'énergie libérée par le groupe risque de faire lâcher votre pace maker.

 
 
JESUS VOLT
Electro button funky coXXX
Rien que le nom du groupe annonce la couleur.
Rien que le titre du disque annonce la couleur.
Rien que le nom des gars annonce la couleur, Lord Tracy (chant), Lenine McDonald (basse), Magic Doudous (batterie) et Clit Tao (guitare).
 
 
 
  JESUS VOLT, c'est pas consensuel. Font pas dans les dentelles les gars, ni le petit son.
Ils sont l'objet de toutes les polémiques dans le petit et si précieux monde du Blues avec the question "C'en est ou c'en est pas?" (du blues, bien sur).
Faut dire qu'ils font tâche avec leur beat techno, les voix d'outre-tombe et leur look emprunté à White Zombie. Font peur? peut être, bien.
Toujours est-il qu'ils font bougrement avancer le schmilblik, faut pas attendre une énième version de "Mannish Boy" avec ces gars là (Ah si merde! mais façon JV).
Alors on aime ou aime pas. Rien de plus normal.
Mais faut avouer que "The Cornbread" au casque à fond les bananes ça ramone pas mal.

 
 
MIGUEL M
Démo
On se souvient du niveau atteint par le Brachay's Blues Band. Cette fois-ci Miguel M revient sous son propre nom avec quelques rescapés de l'aventure BBB, renforcés par de nouveaux arrivants. Une fois de plus, la barre est placée très haut, et Miguel n'usurpe en rien la renommée jadis conquise. Tout y est, ou presque, car un peu plus qu'une démo ne pourrait que nous réjouir d'avantage.
 
     
  Les temps ont cependant changé, et la place est largement réservée aux compositions tenant la route, reléguant la seule reprise de cette démo en cinquième et dernière position (et quelle version de Five long years…). Miguel M propose un shuffle cuivré à tous les carrefours aux solos de guitares impeccables, enchaîné sur un blues estampillé swamp du marais chaumonais sur fond d'incantations indiennes et de guitare slide. Les opérations se poursuivent sur un tempo plus lent ou un titre plus funky. Rien à dire, c'est propre et bien fait. Tous les membres du groupe tiennent leur place et soutiennent leur leader. La scène confirme tout cela, alors que dire de plus ? Encore, encore, encore…  
 
MIGUEL M
A new day
Certes cet album est de qualité et bien réalisé, mais les choix musicaux nous ont pas envouté plus que ça. Cet album se tourne vers un blues mi-rock, mi funk, avec des reprises discutables de Bob Marley (Get up stand up) au, cependant, magnifique solo de bugle, ou de Queen (We will rock you) très « rentre dedans », toutes les deux réadaptées pour la circonstance évidemment. La précédente démo avait retenue toute notre attention tant la qualité des compositions et de la réalisation était bonne. La reprise de Buddy Guy avait elle enchantée ma platine… Malheureusement, seuls 2 titres retrouvent une place sur cet album, réarrangés avec, à mon goût, moins de conviction que sur la première galette.
 
     
  Les récentes prestations de Miguel avaient laissé présager cette nouvelle direction de Miguel, délaissant le blues de papa, au profit d’un blues tendance Lucky Peterson. Et à ce titre, Miguel ne démérite pas et rend à son inspirateur une excellente reprise de Bad Condition, morceau reggae à l’origine bien converti dans un style très efficace ! On retient aussi les bons In my little home ou My father. A noter la présence d’un morceau intrus, totalement décalé par rapport au reste de l’album, acoustique sur base de rythmiques nord africaines, et qui donne son nom à l’album.
Bref, cet album reste d’une qualité qui lui confère une bonne place dans nos références européennes malgré quelques petites déceptions dues aux orientations musicales choisies. Décidément les goûts et les couleurs…

 
 
LORENZO SANCHEZ
Andaluz child
Peut-être vous rappelez vous du Brachay's Blues Band (cf Miguel M) ? Ce groupe français atteint en dix ans une renommée et une qualité reconnue et unanime, avant de s'arrêter en 2002. Guitariste du BBB, Lorenzo Sanchez revient sur le devant de la scène avec ce premier projet, en solo, sincère et personnel. Véritable métissage musical, ce disque propose un voyage au delà des frontières musicales convenues. On trouve forcément une imprégnation blues dans la plupart des compositions, mais celles-ci explorent bien d'autres styles, sans doute aidées par la présence de musiciens aux origines variées. Une mention sera donnée au saxophoniste Philippe Brohet.  
     
  Alors comme on ne se refait pas comme ça, l'album commence évidemment par un blues, certes atmosphérique, où une large place est donnée à la guitare, comme c'est le cas sur un bon nombre de morceaux (vous avez dit Andaluz Child ? souvenez-vous d'un certain Voodoo Child…), et au chant interprété en andalou (ceci reste cependant une supposition…). Après une petite promenade au son de l'harmonica de Greg Szlapczynski (No se ven), les titres Duende ou Andaluz child prennent une dimension fortement orientale. Le morceau Sare sall, marqué par la présence du poète kurde Mohamad Omar Ousman, est tout simplement superbe.

S'en suivent deux adaptations : l'une plutôt jazz, du musicien américain-portoricain Tito Puente (qui lui aussi, a par ailleurs touché à de nombreux courants musicaux), une autre du bluesman new-yorkais Ronnie Earl. Sheherazade est lui aussi une composition très profonde, se contentant d'une guitare et d'une voix. Simple et beau.
Démarrage funk, une guitare blues, un air de jazz et du sax : le titre s'appelle Maceo's groove ! Vous pensez à qui ? Changement de décor, Lou est un instrumental composé d'arpèges de guitares sur nappe synthétique au tempo lent. Ca rappelle du Pink Floyd. Pour finir, Lorenzo nous offre un blues en français : l'exilé.
Ce disque est un très bel album, fort bien réalisé, qui doit convaincre tout amateur de musique ouvert à la pluralité. Encore une preuve que le métissage culturel n'a que du bon.

 
 
TEE
Lights on
Chose sérieuse.
Marc Thijs alias Tee est un chanteur/guitariste belge (bon Ok, il est belge ça va pas bien avec la baguette et le béret mais je vous rappellerais que Jojo lui aussi …et pourtant) déjà reconnu. Il a eu en 2002 les honneurs de la grande scène de Cognac. Déjà à l'époque j'avais été surpris par ces qualités de chanteur.
 
     
  Car Tee sait chanter et ça s'entend sur toutes les plages de copieux album (18 titres). L'influence est résolument issue d'un Blues fifties, dans le son avec ses cuivres en contre point, matinée d'une indéniable atmosphère West Side.
Des compositions originales comme "Double Fool" ou "That's how cold" font immédiatement penser à Otis Rush période Cobra. On a fait plus mauvais comme référence, vous en conviendrez aisément.
Coté guitare, le gamin se débrouille aussi plutôt pas mal (écoutez "Something you got" par exemple ou sa reprise de BB King "Sometimes Baby").
Un petit Tee sur lequel il va falloir compter désormais.