Retrouvez près de 15 ans de concerts, et de festivals afin de se rappeler quelques bons (ou mauvais) souvenirs. Le classement est chronologique, il reste toutefois la possibilité de rejoindre directement les festivals.

 
 
   
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Les festivals :
Du coté des hardeux...
 
         
 
 
par Edouard sauf * par Vince (Photos Thierry Pereira)
 
    CHICAGO BLUES FESTIVAL 2003

19 décembre 2003 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Cette année la tournée du Chicago Blues Festival ne dérogeait pas à la tradition en proposant 3 artistes sous la même bannière : le multi-instrumentiste Maurice John Vaughn, la chanteuse Teeny Tucker et le guitariste Michael Burks.

Le concert débute avec Maurice John Vaughn au saxophone soutenu par un orchestre composé d'un orgue (qui prendra régulièrement de beaux solos tout au long de la soirée) et d'un classique duo basse/batterie bien en phase. Le temps de quelques morceaux, on peut apprécier cette formation atypique ; puis Maurice John Vaughn empoigne sa guitare et nous délivre quelques blues contemporains bien sentis. Les thèmes abordés sont suffisamment originaux pour être mentionnés ici : le chômage ou les ordinateurs qui prennent la place et le travail des hommes ("Computers take my job") ... Blues, non?

Il invite ensuite Teeny Tucker (fille du bluesman Tommy Tucker) à partager la scène : Teeny est au chant, Maurice jouant l'accompagnateur à la guitare. Le registre se fait tout de suite plus traditionnel mélangeant Blues, Gospel et morceaux plus Rock'N'Roll. Et lorsque l'on entend une jeune chanteuse de Chicago Blues, on ne peut s'empêcher de penser à la grande Koko Taylor. Sans atteindre la puissance de cette dernière ou d'une Shemekia Copeland (pour comparer avec quelqu'un de sa génération), elle ne démérite absolument pas et tire largement son épingle du jeu. J'apprécie également le jeu discret et efficace de Maurice John Vaughn.

Teeny et Maurice laissent la scène et le changement de style est radical avec la montée sur scène de l'incendiaire guitariste Michael Burks. Si son dernier album pour Alligator "I smell smoke" ne m'avait pas laissé une grande impression, son style très marqué par Albert King et sa réputation scénique laissaient présager du meilleur. Et dés le premier morceau "Thrill is gone" (d'un autre King célèbre) le son de guitare de sa Flying V et son style rappellent effectivement le colossal gaucher de chez Stax. Au fur et à mesure des morceaux le style se fait plus agressif et plus électrique. Les réminiscences du style Albert King se font plus discrètes. Michael fait monter la sauce : plusieurs reprises d'Hendrix et des titres rapides et rentre-dedans. Les amateurs de guitare explosive à gogo sont comblés mais, en fait, je n'accroche pas des masses au set de Michael Burks. J'ai nettement préféré les prestations solo et communes de Teeny Tucker et de Maurice John Vaughn.

 
 
 
IRON MAIDEN - Galaxie d'Amnéville - 18 décembre 2003
 
 
    OTIS CLAY

21 novembre 2003 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Dans mon Top 50 personnel, je place "Live in Japan 83" d'Otis Clay en première position... Devant le "Live at the Harlem Square Club - 1963" de Sam Cooke, devant l'album homonyme de Sam McClain ou encore les revues Stax Volt d'Otis Redding and Co... C'est dire à quel point j'aime Otis Clay.

Et à placer la barre trop haut, plus dure et douloureuse est la chute. Car avouons le tout de suite le show d'Otis Clay ne fut absolument pas à la hauteur de mes espérances. La faute principalement à un orchestre tout simplement mauvais. Batteur insipide au jeu convenu. Une bassiste qui slappe à tout va sur sa grosse basse aux nombreuses et inutiles cordes. La section rythmique était donc bien pauvrette, là où elle devait groover. Ajoutons à cela un clavier au son ridicule : orgue bontempi à 99 Euros de chez Carrefour... Il nimbe chaque morceau de nappes synthétiques affligeantes. Mais le clou dans le médiocre fut le guitariste. Pas une note dans l'esprit des morceaux. Totalement à coté de la plaque. Techniquement et tout le tralala trés fort sans aucun doute, mais je n'avais jamais entendu un type aussi hors sujet. Chaque note, solo ou intervention tombe à coté. A tel point que l'on se demande "Mais qu'est ce qui joue là?", "Kes que c'est?". Le ponpon est atteint sur la chanson d'OV Wright "A nickel and a nail" où il nous sert pendant son solo "vive le vent, vive le vent d'hiver". Incroyable. Seuls les cuivres et les choristes tirent leur épingle du jeu. Ce Platinium Band (c'est le nom de l'orchestre) est en fait le groupe du chanteur Tyronne Davis. Peut être plus en phase avec le style de ce dernier mais pour Otis Clay on ne peut dire qu'une chose : Rendez nous les frères Hodges! Et Otis lui même me direz vous? Ca va, ça va. Sans être génial, ni mouiller abondamment sa chemise, il fait son truc, chante remarquablement bien (mais on le savait) et alterne les titres gospel, avec ses propres standards ("Trying to live my life without you", "His Precious Love") et quelques reprises de classiques ("Dock of the Bay"). Rien de transcendant vous l'aurez compris, il lui aurait fallu un groupe pour le pousser en avant. Y'a des soirs comme ça... et même avec Otis Clay

 
 
    MOLLY HATCHET

18 novembre 2003 - Elysée Montmartre - Paris
Du temps des débuts de la revue "Les Inrockuptibles", alors mensuel, il existait une rubrique intitulée Blah Blah Blah dans laquelle les journalistes inventaient des histoires délirantes à propos de chanteurs has-been ou hors de la mouvance du journal. Bernard Lavilliers comparait les mérites "des calbards qui tiennent", Thierry Hazard lisait Sollers et Elsa, devenue une vraie rebelle, s'enfermait dans sa chambre pour manger de la blanquette de veau à l'ancienne et écouter à fond les bananes du Molly Hatchet! J'ai failli crever de rire plusieurs fois en (re)lisant ces conneries et Elsa est devenue inséparable de Molly Hatchet dans mon esprit... Impensable, non?

C'est en repensant à cette histoire que j'allais entendre ce groupe de rock sudiste, tendance couillue, muscles saillants et hache lormyrienne dans le dos. Dignes et derniers représentants d'une certaine idée du rock développée dans les 70's avec Blackfoot ou 38 Special, ils semblent tout droit ressortir de cette époque. Dans la musique, dans l'esprit et aussi dans le look plutôt, hum..., suranné (si on est gentil). Même Bruce Brookshire de Doc Hollyday a coupé ses cheveux et rasé sa moustache mais pas eux! T-shirt déchiré et échancré sous les bras, débordant de poils sur un ventre forcément bedonnant avec l'age, essuie-sueur en éponge sur les avant-bras, et coupe de cheveux à la footballeur est allemande. Du grand art, changez surtout pas les mecs, y'en faut encore des fidèles.

Coté musique Molly Hatchet a déroulé un répertoire des plus traditionnels pendant deux heures. Des vieux tubes "Beatin' the ods", "Gator country", "One man's pleasure" ou bien sur "Bounty Hunter"; des titres plus récents des années 90's comme "Devil's Canyon", "Tatanka"; leur Free Bird intitulé "Journey" (tout groupe de rock sudiste se doit d'avoir dans son répertoire une chanson lente qui change de rythme au bout de 4 minutes pour se finir en cavalcade infernale avec solos de la mort à gogo pendant 5 minutes) et en rappel une version de "T for Texas" du yoddler Jimmie Rodgers. Un mot du son qui fut irréprochable et absolument pas un pilonnage de tympans. Un mot sur le public : l'Elysée Montmartre contenait tout ce qui reste de Rock'N'Rolleurs parisiens, et y'en a pas des masses. Un mot sur les premières parties : Revenge, pas entendu. Shakra, plutôt ouais. Un dernier mot pour nos irréductibles sudistes : bon anniversaire! Ils fêtent les 25 ans du premier enregistrement du groupe. Sur que Bobby Ingram, guitariste qui a tenu le groupe la tête hors de l'eau pendant les années de vache maigre, peut être fier de lui. Bref, du bien bel ouvrage pour tous les fans.

 
 
    LURRIE BELL, LITTLE SMOKEY SMOTHERS, MATTHEW SKOLLER

14 novembre 2003 - Sang a Klang - Luxembourg
Les frangins Skoller ont réussi le tour de force de monter une magnifique tournée baptisée "100% Chicago Blues Tour". Et c'est vrai que l'affiche est belle.

On commence par le Band emmené par notre ami, français d'adoption, Larry Skoller guitariste discret mais efficace dans son rôle de chef d'orchestre accompagnateur. La section rythmique est composée du batteur Kenny Smith qui n'est autre que le fils du grand Willie "Big Eye" Smith. C'est dire! Dans la droite lignée du père! Jeu souple et n'hésitant pas à cogner quand il le faut. Excellent. Pour l'anecdote, il ressemble curieusement au chanteur de rap Snoop Dog, c'est ce que je lui ai dit et je n'étais apparemment pas le premier. Son acolyte à la basse, Vamp quelque chose, tout droit sorti du salon de la coiffure, est également excellent ; précision, feeling, complétant parfaitement la batterie. En plus il se marre sans arrêt et fait des clins d'œil aux deux (charmantes) Luxembourgeoises du premier rang... Le Band était tout simplement de premier plan, d'une incroyable cohésion, aussi à l'aise dans les crescendo que dans les breaks abrupts.

Place au premier leader de la soirée : Matthew Skoller. Débonnaire, sympathique et rigolard. Il va se fendre de quelques bafouilles en français même si on est au Luxembourg... Ca le fait marrer, nous aussi. Il puise largement dans le répertoire de son excellent CD "Shoulder to the wind". Sa puissance à l'harmonica fait merveille. Sa formidable technique s'estompe et se met au service des morceaux. "You don't even know" !! Et toujours un verre de rouge à portée de main! Il est accompagné par le band de la soirée agrémenté de celui pour qui on a fait le déplacement : Lurrie Bell. Et dès le premier solo, on a tout compris. Ce type est un génie de la guitare. Quel son, quel feeling. Incroyable! Le jeu est précis et subtil, jamais bavard, toujours puissant et tendu!! Yo Yo mon ami!! Formidable!! Et c'est tellement original, on est à mille lieues des branleurs de manche aux solos interminables ou des bourrins se réfugiant derrière des murs d'effets assourdissants. Quand tout le groupe est à l'unisson, ça tourne mon ami, c'est formidable!! Ils nous servent une version de "Cold, cold feeling" à tomber par terre... Sensas!

Lurrie Bell s'en va, mais s'en vient Little Smokey Smothers... Changement de style... Le papy a un jeu beaucoup plus cool que Lurrie Bell, moins écorché vif... Le répertoire s'oriente plus vers des standards du Chicago Blues genre "She's 19 years old" que vers des compositions personnelles... Tout est un peu plus traditionnel, mais c'est tout aussi bon!! Le meilleur du Chicago Blues par un vétéran, un vieux de la vieille, un qui n'a plus rien à prouver et qui s'en tape allégrement. Avec son air narquois et ses yeurs moqueurs, il ne joue plus que pour son plaisir!

Pour le final, tu t'en doutes, mon ami, tout le monde fut réuni et ce fut grandiose. J'ai vu des bons concerts dernièrement (Candye Kane), d'autres carrément excellents (Big George Jackson, Roomful of Blues) mais aucun n'avait la trempe de celui-ci. C'est dire. Il s'agissait du premier concert de la tournée européenne, ils descendaient juste de l'avion... J'ose à peine imaginer le bonheur procuré par les suivants, c'est dire mon ami...

 
 
    LUCKY PETERSON

10 novembre 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barine (par Thierry)
J'ai choisi d' aller voir Charles and the Midnight Creepers en première partie de Lucky Yaplusperson ! ho pardon Peterson ! Mais pour moi c'est pareil. C'est dommage car on l'a vu grandir (avec Edouard) depuis 93 lors de sa tournée pour son album "Beyond cool" (vachement bien !) puis lors de ses passages réguliers en France et à Nancy. Je crois bien que c'était la 10ème fois que je le voyais. Pour la petite histoire, j'étais un fan : avec Edouard, on a fait le déplacement à Nice, au Luxembourg, à Paris, bref on était fan ! Bon je reprends : on l'a vu grandir le petit (et aussi grossir), et oui car Lucky qui a 40 ans maintenant, a doublé voire triplé en dix ans ! Mais finalement cela ne nous dit pas si j'ai aimé. Ben franchement, j'ai été super déçu. Même s'il a joué au moins deux heures, il ne m'a pas convaincu, et en plus le son était hyper fort. Le technicien américain de Lucky a tout monté, il a cru qu'on était au zénith de Nancy. C'était même parfois inaudible. Je l'ai vu vraiment plus en forme que ça et plus enjoué. C'est dommage.

Sinon la première partie était donc assurée par Charles Després. Déjà le son était nickel, normal c'était nos potes de Chez Paulette (Jean Luc et Yves) qui étaient aux manettes. Charles a fait une dizaine de morceaux (je commence à connaître par cœur), mais c'est propre, très rigoureux, et on est sûr de passer une bonne soirée. La formation basse (Phil) / batterie (Steve) est très fluide, ça roule tout seul, et Charles, avant d'interpréter ses morceaux, nous explique un peu l'histoire qu'il va raconter. C'est sympa. En plus de la formation habituelle, on trouvait un harmoniciste qui faisait son baptême de musicos Chez Paulette, Pierre Pigato (qui jouait déjà avec le groupe sur ses dernières dates). Pierre a vraiment assuré, se plaçant comme il le faut, n'en faisant pas trop dans le jeu d'harmonica, mais bougeant, tantôt plié en deux ou accroupit. Bref, il vit a fond les morceaux. A mon avis, l'une des meilleures prestations de Charles. Encore bravo car faire la première partie de Lucky Peterson., ça le fait !
Pour conclure, comme le dimanche soir, pour moi c'est la première partie qui l'emporte.
Donc premières parties : 2, Lucky Peterson : 0

 
     

9 novembre 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barine (par Edouard)
Place au
show du dimanche soir avec Miguel M orphelin du défunt Brachay Blues Band. Il vogue maintenant de ses propres ailes et la réputation scénique acquise ses dernières années (l'un des meilleurs, le meilleur sur scène en France?) est véritablement loin d'être usurpée. En formation compacte (guitare/basse/batterie/saxo + lui), Miguel M produit un Blues classique mais Ô combien efficace. Les tempos rapides ou les shuffles sont bien exécutés; ils sont également à l'aise dans les Blues lents qui font régulièrement office de juge de paix. Plus surprenant, Miguel M n'hésite pas à reprendre brillamment à sa sauce du Bob Marley ("Get up, stand up"). Ce qui est également étonnant, c'est le mimétisme dans la gestuelle et la voix de Miguel avec BB King. Mêmes certaines de ses mimiques ou expression de visage font penser à BB King. C'est d'ailleurs le reproche formulé par certains (pas par moi!) : il en ferait un peu trop...

 
    Miguel M et sa troupe sont rejoints au milieu (pour un titre) et en fin de concert par Fred Chapellier, guitariste français au jeu qui rappelle SRV. L'ensemble forme alors un groupe qui tourne fort bien et qui va carrément cartonner. Miguel M et son band confirment haut la main tout le bien que Métablues pensait d'eux.  
     
    Je n'ai pas fait de recherches dans mes archives mais sans exagération aucune c'était le neuvième ou dixième concert de Lucky Peterson que je voyais... Le terrain était donc connu. Les souvenirs en étaient forcément bons pour la majorité; on ne va pas voir 8 fois un type si c'est nul, même si la période post "Lifetime" avec sa tentative blues/funk m'avait sérieusement gonflée. Les albums "Move" et "Double Dealin" avaient vu un retour réussi vers un Blues plus traditionnel, bien que Lucky Peterson soit un artiste inscrit dans une démarche contemporaine. De plus, le professionnalisme en matière de show de Lucky Peterson n'étant plus à démontrer, on s'attendait à un bon moment. Malheureusement le spectacle proposé ne suscita pas mon enthousiasme. La faute tout d'abord à un volume sonore étourdissant. Je ne comprends pas l'intérêt de pousser tous les potards à fond les bananes. Conséquence du trop fort volume, impossible de discerner correctement tel ou tel instrument : c'est le magma sonore le plus complet. Impression confirmée par le fait que Lucky mettra largement plus de 5 minutes pour régler l'ampli de sa guitare au beau milieu de son premier solo... Ensuite Lucky Peterson va passer les 2/3 de son temps planquer derrière son orgue Hammond. On sait que c'est son instrument de prédilection, mais il nous avait habitué à utiliser avec plus d'envie et d'entrain sa guitare. La présence du trés doué Rico Mc Farland à la seconde guitare explique peut être cet état de fait. Lucky se repose un peu sur lui ... et inévitablement on se dit qu'il a perdu sa spontanéité et de sa fraîcheur. Pour le positif, on retiendra cependant que Lucky Peterson est toujours un remarquable chanteur au timbre de voix chaleureux... quand il s'applique et quand on l'entend. Qu'il nous a gratifié d'un passage inhabituel en solo à la guitare dobro. Et enfin la jam session finale avec Tony Coleman et Eric Starczan pas vraiment transcendante ni spectaculaire mais sympathique. Déception vous l'aurez compris pour un artiste qui nous avait véritablement habitué à mieux.

En définitive une soirée où l'incontestable vainqueur fut Miguel M. Par KO.

 
 
    CANDYE KANE

05 novembre 2003 - New Morning - Paris.
Après la sortie de son trés réussi nouvel album "Whole Lotta Love", la Diva entamait naturellement une nouvelle tournée promotionnelle. Avec Leadfoot Rivet en ouverture de son spectacle, ce dernier nous propose un set composé essentiellement de reprises jouées de fort bonne façon. Alain Rivet se révèle être un très bon chanteur et son groupe, composé de ténors du Blues français (Stan Noubar Pacha et Patrice Boudot Lamot), assure sans difficulté aucune. C'est donc là une agréable entrée en matière. Juste un bémol pourquoi s'obstine t-il donc à nous parler en anglais entre chaque morceau? Hein?

La Diva arrive dans son plus beau corset et va nous régaler avec un show hyper rodé, efficace et à l'auto-dérision constante. Le style de Candye est résolument varié mélangeant allégrement swing, blues, rhythm&Blues et ses éternelles ballades jazzy. Le répertoire fait appel aux précédents albums de Candye Kane ("Swango" ou "Toughest girl alive"). Mais nous aurons droit à beaucoup de titres de son dernier album : "Fit, fat, fine", "Something's got hold on me", "27 Times", "I'm not getting older" en clôture ou le faiblard "Whole Lotta Love" (quand on a en mémoire par exemple la version donnée par Led Zep sur "How the west was won"). C'est d'ailleurs le petit bémol que je peux formuler à l'encontre de la formation de la Diva. Si le guitariste dans un style west-coast est éclaboussant de classe et de facilité, si le pianiste fait preuve d'aisance et d'imagination, je reste en revanche sur ma faim sur le propre fils de Candye Kane dans le rôle du batteur. J'aurais aimé qu'il appuie un peu plus sa frappe sur certains morceaux pour réaliser des breaks bien francs et pas des tchak/tchak poussifs. (C'est un comble quand on pense au nombre de bûcherons soi-disant batteurs de blues, mais bon c'est comme ça). Pour le reste tout est impeccable : mise en place des morceaux, interprétation, pas de danse décomplexés et roulage de hanches, passages obligés où elle joue du piano avec sa poitrine, jeux de scène graveleux, commentaires souvent délirants entre chaque morceau et auto-dérision/promotion du dernier CD!! On se bidonne constamment et on en redemande tant et plus. Candye en connaît un rayon pour divertir (entertain) son public. Et en plus quel plaisir d'écouter une telle chanteuse! Diva La Grande!

 
 
  ROOMFULL OF BLUES

14 octobre 2003 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Excellent. Superbe. Un vrai régal. Un concert du Roomfull of Blues, c'est toujours la garantie de passer un bon moment à l'écoute de notre musique préférée. L'orchestre est rodé, professionnel (dans le bon sens du terme) et parfaitement rompu avec tous les styles de Blues. Pas besoin d'une longue mise en jambe pour cette première soirée au Méridien. Après quelques réglages sonores, notamment au niveau des cuivres, la machine se met en marche, elle va rouler sans aucun problème et monter en puissance au fur et à mesure de ces trois heures de concert ! Le chanteur/harmoniciste, Mark Dufresne, est impeccable de maîtrise. Les cuivres claquent, trompettiste et saxophonistes se tirent la bourrent sur chaque solo. Tempos rapides, lents, shuffles ou boogies, la section rythmique a tout en stock. Ne parlons même pas du guitariste Chris Vachon (?) qui fait oublier à l'aise Blaise Duke Robillard et consors... Chaque morceau bénéficie de sa petite introduction : un petit coup de West Coast style, un jump blues bien tassé, puis un crochet vers le Texas, que diriez vous maintenant de bifurquer vers New Orleans pour une reprise de Fats Domino ou bien préférez vous, Monsieur, un bon vieux Blues de Chicago? Non plutôt du West Side? No problemo ! Faites votre choix! Quelle aisance ! S'en est presque trop. Ces types jouent tout à la perfection avec un entrain et un swing remarquable. Roomfull of Blues, c'est The machine à swing!!

 
 

NJP 2003

Buddy Guy, Big George Jackson, Otis Taylor, Pee Wee Ellis...

  SUE FOLEY *

8 octobre 2003 - Casino d'Amnéville
Certes Sue Foley n'a pas la grâce d'une Candye Kane (ni les seins, ni la voix…), mais elle surpasse plus que facilement une Ana Popovic. Si la comparaison physique avec cette dernière ne semble guère donner l'avantage à l'une ou l'autre (mais non, nous ne sommes pas macho, nous aimons juste les jolies femmes…), il en est autre chose du coté musical. Là où Ana Popovic est fade et insipide, Sue Foley mène sa musique selon ses humeurs et l'on passe du blues le plus simple seule à la guitare, à un petit coup de swing, ou au rock rappelant parfois Sheryl Crow. Sa guitare n'est pas démonstrative et Sue ne cherche pas le solo à rallonge et aux mille et une notes. De la franchise, du plaisir, rien de plus. Alors il faut le reconnaître, on reste de temps à autre sur sa faim et son style peut dérouter. Le moment est agréable, c'est l'essentiel.

 
 
    WALTER TROUT and THE RADICALS *

25 septmenbre 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barine
Walter Trout se produisait pour la première fois en France sous son propre nom. Il avait déjà eu l'occasion d'écumer différentes salles avec John Mayall il y a quelques années, mais jamais avec les Radicals. Autant dire que pour une première, ce fut une réussite. Certes ce n'était pas la foule des grands jours chez la Pau, mais la centaine de personnes présentes profita d'un show bien rythmé alternant shuffles, blues lents et quelques morceaux plus rocks. Walter, malgré un état de fatigue plus que remarquable à son arrivée pour les balances, donna sans doute toutes ses réserves pour assurer tant au chant qu'à la guitare tout le long du concert. Le batteur, au look tout droit échappé d'Iron Maiden, martelait (tout en jonglant perpétuellement avec ses baguettes) sa batterie du haut de ses 1,70 mètres avec force, précision et une chose qui semble se perdre actuellement : de la nuance ! On retrouva d'ailleurs une baguette plantée dans le plafond à la fin du concert. Très bon concert peut-être un peu court (1h45 en cherchant bien !).

 
 
 
TONY COLEMAN *

13 septmenbre 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barine
Ce n'est pas avec une certaine fierté que nous attendions ce concert, car quelque part métablues avait contribué un petit peu à cette entreprise. Nous avions par ailleurs eu l'occasion d'assister aux répétitions du groupe et ainsi de se forger une opinion sur la musique et le style de Tony Coleman.

    Devant plus de 200 personnes Tony Coleman accompagné de son groupe recruté sur place (on se doit d'ailleurs de saluer une telle initiative) n'a pas eu de mal à défendre son blues rock de bonne facture. On peut peut-être reprocher au groupe une certaine immaturité pour accompagner un gaillard de cette trempe, mais l'essentiel est que l'ensemble tienne la route. Quant à Tony, on a l'impression qu'il réalise un simple parcours de santé tellement le rythme lui semble inné.

La soirée s'acheva en apothéose par les 80 ans de LA Paulette (qui tient ce Pub depuis…) qui nous offrit gâteau et bières. La classe. Encore bon anniversaire et vivement les 90 ans…

 

Vache de Blues 2003

Seat Sniffers, U.P. Wilson Ana Popovic, Connie Lush & Blues Shouter...

  ZZ TOP *

11 août 2003 - Parc des expositions - Colmar, dans le cadre de la foire aux Vins
C'est la première fois que je vois ZZ Top et il est vrai qu'en dehors de leurs grands standards type la Grange, Gimme all your lovin' et quelques autres, je ne connais pas grand chose de nos texans. Hormis leur excentricité vestimentaire, leurs barbes de druides gaulois, leur gestuelle rodée au millimetre, en gros un style incroyable et unique, on ne peut pas dire que j'ai accroché à ce concert. Certes la musique et les voix sont parfaitement en place, mais j'ai du mal avec le style musical. C'est une histoire de goût, alors rien ne sert de s'étendre : ZZ Top est à voir une fois dans sa vie, et à revoir si l'on a accroché !

 
 
 

Cognac Blues Passions 2003

Wilson Pickett, Solomon Burke, Snooky Prior, Odetta...

 
 
ZZ TOP

14 juillet 2003 - Festival Montereau Confluences - Montereau
Mise au point immédiate : depuis 15 ans ces vieux briscards font d'un concert d'une heure et demi tapante avec un rappel "Tush" pas une minute de plus. On sait donc à quoi s'attendre quand on va les voir sur scène. Et on est jamais déçu. D'abord pour leur look improbable et inégalable, ensuite pour leur jeu de scène tellement minimaliste que l'on guette leur moindre pas de danse ou gestuelle. Enfin et surtout pour leur musique, les renégats du southern rock ont créé leur propre musique depuis bien longtemps : "Gimme all your lovin", "I'm bad, I'm nationwide", "Beer drinkers and Hell raisers", la reprise "Catfish Blues", le tube "Rough Boy",

 
   

l'obligatoire "La Grange" et pour finir "Tush". Les trois lascards sont des truands n'hésitant pas à se servir de vieilles bandes pour jouer par dessus comme sur "Legs" mais on les pardonne bien vite. Car Billy Gibbons avec son air de chat famélique et anémié est omniprésent à la guitare. Dusty Hill a des doigts comme des saucisses blanches , courts et énormes pour cogner ses cordes de basse. Enfin Frank Beard, planqué derrière sa batterie et qui a perdu ses frisettes, martèle impassiblement le tempo. Show remarquable estampillé 100% ZZ mais toujours frustrant par sa durée.

Retrouvez l'ensemble de ce festival chroniqué ici...

 
 
BERNARD ALLISON (par Thierry)

13 juillet 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barine
C'est un vrai défi que nous proposait Gérard et Marcellin de Station Rock : pour programmer un artiste de blues en plein mois de juillet, fallait en avoir !!!
Arrivé sur place (Chez Paulette), je fus très surpris de voir autant de voitures dans les rue de Pagney un 13 juillet laissant présager un public relativement nombreux. Le concert commença à 21h environ et merci Gérard de ne pas avoir fait de première partie car on se serait couché à 4h du mat'… Car Bernard Allison n'est pas avare. Quand il joue, il s'éclate et il en fait profiter tout le monde. La preuve : le grand Bernard, au chapeau texan avec des têtes d'alligators, a joué 2h45. Heureusement que Charles (avec son slip en peau de serpent) était là pour aider les roadies à ranger le matériel à la fin du concert…

 
  Concernant la prestation musicale, le blues de Bernard Allison est teinté de funk, de rock, dans un style très incisif et démonstratif, qui lorsque Bernard fait parler sa guitare rappelle son père Luther… Génial !
Vraiment, même si j'ai trouvé ça un peu long quelquefois, on ne peut pas oublier le plaisir qu'a partagé Bernard et ses très bons zicos avec le public qui était ce soir là très réactif.
En plus Bernard, généreux de gentillesse et de disponibilité, n'a pas hésité à se mettre derrière une table après le concert pour signer les CD de ses nombreux fans.
Chapeau de têtes d'alligators M. Bernard !
 
 
    ROLLING STONES

9 juillet 2003 - Stade de France - St Denis
Un stade de France plein : 80 000 personnes pour applaudir les Stones. Chaud soleil dans le ciel et la bière à 5,50 Eur pour attendre... On commence par les Stereophonics qui assurent la première partie. 45 minutes top chrono de Rock pas si mauvais que cela. J'apprécie surtout les ballades et la voix du chanteur mais quand ils essaient d'envoyer la sauce c'est pas toujours convaincant... Dire qu'en Allemagne des petits veinards ont eu droit à AC/DC en première partie, en Espagne ce furent les Pretenders de Chrissie Hynde et à Helsinki c'était carrément ZZ Top...alors les Stereophonics, finalement,... bof et surtout merde! On a vraiment pas de bol.

A 21h45 retentissent les premières notes ravageuses et ravagées de "Brown Sugar"...Son pourri et la batterie de Charlie Watts inaudible pendant les premières minutes... Les craintes de se choper un son aussi déguelasse que pour Springsteen s'estompent heureusement dès le second morceau. Avec "Start me up" le show Rolling Stones est parfaitement lancé et leurs mega tubes vont s'enchaîner les uns après les autres. Que du Bonheur.

Jugez plutôt du track listing pas besoin de 36000 explications :

Brown Sugar, Start Me Up, You got me Rockin, Don't Stop, Angie, You can't always get what you want, Bitch (salope !!), Tumbling Dice, Slipping Away (par Keith), Before they make me run (par Keith), Sympathy for the Devil, Miss You (sur la petite scène dans la foule), Little Red Rooster (sur la petite scène dans la foule), Street Fighting Man (sur la petite scène dans la foule), Gimme Shelter, It's only Rock'N'Roll, Honky Tonk Woman, Satisfaction (sous une pluie de confettis rouges), Jumping Jack Flash (rappel).

Courant et sautant dans tous les sens, marathonien de la scène, chantant merveilleusement bien, haranguant la foule "avez vous bien bougé vos fesses?", se déhanchant sans arrêt, tirant la langue et grimaçant. Là où tant d'autres seraient ridicules, Jagger impose son charisme. Ses manières et ses singeries font mouche à chaque fois, il est LA rock star absolue. Qui d'autre? Nobody et je cherche encore... Son alter ego, Keith Richards est dans un bon soir, enchaînant les riffs qui sont sa marque de fabrique. Il se donne également, jouant le plus souvent de la Telecaster dans sa position favorite, à savoir accroupi et parcourant la scène de long en large...tellement large qu'il est obligé de se magner le train pour se retrouver devant le micro afin d'attaquer le second couplet de "Slipping away"...l'a failli se louper sur le coup là le père Richards. Ronnie Wood, l'éternel second couteau des Stones, est hilare pendant les présentations, squattant la scène et faisant son intéressant avec quelques pas de danse. Il se fout du Mick ou koi? Toujours est-il qu'il se fera virer par un Jagger rigolard. Nous n'aurons malheureusement pas droit à quelques mots de Charlie Watts pourtant Jagger a insisté...mais le jazzman est toujours aussi réservé.

Pas de surprise non plus avec le restant des zicos. Les pointures habituelles sont présentes, le fidèle Bobby Keys au sax, Chuck Leavell au claviers, Darryl Jones à la basse et la sublime Lisa Fisher au backing vocals (clône de Tina Turner pour les jambes et bien mieux que Tina pour tout le reste) absolument parfaite sur "Gimme Shelter".

Deux heures de Rock'N'Roll (1h56 diront les grincheux), ça fait du bien par où ça passe...Concert grandiose, les Dieux du Stade n'étaient pas des athlètes (et encore, ça se discute) mais bien le plus grand groupe de Rock'N'Roll de tous les temps.

Que du bonheur, je le répète.

 
 
 

LYNYRD SKYNYRD - DEEP PURPLE - Zénith de Paris - 29 juin 2003

IRON MAIDEN - Palais Omnisports Paris Bercy - 25 juin 2003

 
 
  Dr FEELGOOD

20 juin 2003 - After Club - Amnéville
Ce bon Dr, pour une fois, ne se produisait pas chez "La Paulette" mais dans une petite salle situé à coté du casino d'Amnéville : l'After Club. L'endroit est sympathique. Il s'agit d'une belle salle pouvant contenir 500 personnes environ...malheureusement 150 pékins grand maximum sont présents. Aie, Aie!! On se dit qu'il est tôt et que ça va se remplir... Mon cul oui, à peine entrer dans la salle sur les coups de 21 heures que nos 4 lascars entrent en scène. On se dit que c'est pour les balances... Mon cul oui, ils attaquent aussi sec devant une salle désespérément vide. Pas la peine de jouer des coudes pour se retrouver devant... Comme à leur habitude Steve Walwyn, Kevin Morris, Robert Kane, et Phil Mitchell mettent la patate et cassent la baraque, on a droit en 1h45 à :

Nadine / Roxette / Don't Start Me Talking / Going Back Home / Down By The Jetty Blues / Back In The Night / Shake Your Moneymaker / Down At The Doctors / Gimme One More Shot / et en rappel Route 66 / Mad Man Blues / Bony Moronie - Tequila (medley)

C'est plus qu'il n'en faut pour combler d'aise la bande d'excités du premier rang (c'est nous bien sur) et perdre 1 ou 2 litres de flotte en transpiration. Jamais de fioritures avec Dr Feelgood, c'est toujours du 100 km/h de la première à la dernière minute. C'est pour ça qu'on les adore. On les aime d'autant plus pour leur gentillesse et leur disponibilité, ils resteront avec leurs fans (nous!) pendant 1 heure après le show à signer des autographes, à faire des photos, ou encore à discuter sur les mérites comparés de Thierry Henry ou de Ruud Van Nistelroy (on est tous d'accord c'est Thierry Henry le meilleur...). De véritables crèmes!!

Pis en plus c'est de la bombe. A ne pas rater lors de la prochaine tournée prévue en octobre/novembre 2003 en France.

Leur excellent et trés complet site Web www.drfeelgood.de/

 
 
  HOOK HERRERA, LYNWOOD SLIM & PAUL ORTA *

20 juin 2003 - Sang A Klang - Luxembourg
Concert sans grande passion, mais tout de même correct ! Le principe est simple : 3 harmonicistes qui se relayent sur scène en gardant le même groupe, puis un final de 3 morceaux avec tout le monde. Pour ce qui est du groupe, il est à l'image de la soirée : ni exceptionnel, ni mauvais, même si le guitariste (relativement jeune, on va dire 20-25 ans) épuise rapidement son jeu et tourne en rond.
C'est Paul Orta qui ouvre le bal et qui s'improvise par la suite maître de cérémonie. Son jeu d'harmonica est simple mais fait son effet, le chant est pas mal, mais il ne se dégage pas grand chose. C'est dommage, car c'est sans doute l'artiste le plus intéressant de la soirée.
Arrive ensuite Hook Herrera ! Son jeu est à son image : fort et musclé (mes oreilles sifflaient encore le lendemain !!!). On a l'impression que cet Indien fait tout passer en force. Il y a du groove, mais là encore rien de génial.
Quant à Lynwood Slim, il n'y a pas grand chose à dire. Son show est limite soporifique, et Lynwood semble ne pas vraiment entrer dedans. A revoir à l'occasion.
Le final se termine avec nos 3 harmonicistes. Hook Herrera, qui s'improvise guitariste sur 2 morceaux, est toujours aussi fort. La mayonnaise ne prend toujours pas. Y'a des soirs sans, même au Sang A Klang !

 
 
  MIGUEL M BLUES BAND *

17 mai 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barrine
Deuxième vision de Miguel M en un peu plus d'un mois et toujours autant de plaisir à écouter son blues. Retour en arrière, nous sommes le 11 avril, Miguel se produit en formation complète (avec cuivres et clavier) à l'occasion d'une prestigieuse soirée étudiante nancéenne, et malgré l'atypisme de la chose, Miguel s'impose et enflamme la salle sans aucun problème. Le groupe sonne un tantinet funky, mais sans aucune hésitation Miguel joue du blues et sûrement l'un des meilleurs en France actuellement.

17 mai : cette fois-ci c'est du Miguel en format réduit (4 sur scène), mais le groove et le feeling sont toujours là. Je préfère cette version bien plus épurée qui laisse à Miguel toute le place pour exprimer sa fougue. Le public est pris d'assaut dés le début du concert et le deuxième set où l'ambiance générale se fait enfin sentir, nous achève définitivement. Vivement la prochaine fois…

 
 
  U VIBE SYSTEM *

6 mai 2003 - L'Austrasique - Nancy
Premier concert pour ce projet musical dont l'ambition est d'associer dub, groove et blues. Les puristes seront sans doute déconcertés, mais l'originalité du projet vaut le coup d'oreille. Le groupe est composé d'un basse-batterie bien réel auquel s'ajoute un saxophoniste/flûtiste, un guitariste, et une partie électronique gérée par un claviériste. Il est assez difficile de décrire en mots l'ambiance dégagée, mais l'on peut dire qu'il s'agit de nappes synthétiques portées par un beat groovy, avec une guitare hendrixienne, sans oublier de multiples effets… Tout un programme qui doit encore apprivoiser la scène, mais vraiment intéressant à suivre.

 
 

CANDYE KANE AND THE SWINGIN' ARMADILLOS *

25 avril 2003 - Sang A Klang - Luxembourg
Hummm… je m'en délecte encore ! Oui, votre serviteur a bu un verre de Jack Daniels (fort bon au demeurant) entre les seins de Candye Kane, et alors ? y'a des jaloux ? Demandez sa chemise à notre Thierry, elle s'est épongée tout (oui, oui, TOUT) le corps avec !

Non, vraiment on ne ressort pas indemne d'un concert de Candye Kane. D'abord musicalement le groupe tourne à la perfection, mené par le guitariste (et néanmoins bon chanteur) Kyle Jester et soutenu par le jeune batteur Paul Fasulo qui n'est autre que le fils de 23 ans de la diva.

 
  Pour ce qui est de la grasse-ieuse (désolé) Candye Kane, elle a un style, un charisme et une personnalité (fait pas bon être un homme au pays de Candye), et un goût pour la provocation qui en rajoute une couche pour notre plus grand plaisir.

Quant au concert, il a oscillé entre le blues et le swing, enrichi de quelques duos avec son guitariste, d'une participation du public quelque peu en chaleur (pourquoi ?) et de solos de piano à grands coups de lolos ! (tétons, donnez moi un do !) On adore, on reviendra c'est sûr !

A noter que notre plaisir ne fut pas gâché par l'exercice parfois douloureux de la première partie, car ses Drivers Seat de Luxembourg nous ont fait passé un réel bon moment au milieu de standards divers (BB King, Jimmy Reed ou AC/DC).

 
 
  ANSON FUNDERBURGH AND THE ROCKETS feat. SAM MYERS

24 mars 2003 - New Morning - Paris
En première partie de soirée a lieu la remise des trophées France Blues par Alain Rivet et René Malines. Deux remarques : une négative, une positive. Ces trophées France Blues, c'est un peu l'auberge espagnole, trop nombreuses catégories, trop de nommés, etc... et tout ça semble un peu opaque (comme le faisait justement remarquer un greenwoodien). Mais c'est aussi et surtout l'occasion (comme le faisait justement remarquer un autre greenwoodien) de promovoir le Blues français, et de passer un bon début de soirée en compagnie des Hoodoomen, de Thibault Chopin, de bien d'autres et même d'Henry Gray.

Sur les coups de 22h45, les Rockets se mettent en place et c'est parti mon kiki pour 1h30 de bon vieux Blues de derrière les fagots de chez mémé. La salle est bien peu remplie pour une pointure du calibre d'Anson. Notoriété faible en dehors des milieux avertis et le lundi soir expliquent certainement cela. A moins que le phénomène de désertification des salles de concerts ne frappe également la capitale. D'où faible ambiance. Mais ne boudons pas notre plaisir à l'écoute de ce maître de sobriété et de feeling. Pas mal de titres du dernier album studio (déjà ancien...) "Change in my pocket", "100$ bill"... Le fragile et diabétique Sam Myers assure royalement au chant, à l'harmonica, au cul sec de coca light et .... à l'allumage de clopes sur clopes! Mentions spéciales au batteur sobre et efficace, au clavier aux solos nets de noeuds et créant des ambiances idéales pour chaque chanson. Bref à tout le groupe. Mais c'est Anson qui se détache au fil des morceaux. Aucun remplissage, aucune pose de Guitar Hero à deux balles (et en euro ma bonne dame?). Il est presque en retrait et ne prend pas systématiquement de solos sur les morceaux. C'est ce qui fait sa force!!! On en apprécie d'autant plus ses interventions opportunes et ses envolées!

Une bonne tranche de real blues 100% pur jus, sans additif ni conservateur. Et comme disait Jerry "Boogie" McCain : GIVE ME SOME, ANSON! J'y ajouterais "SOME MORE".

 
ANSON FUNDERBURGH AND THE ROCKETS feat. SAM MYERS *

21 mars 2003 - Sang A Klang - Luxembourg
Whaou ! Autant dire qu'on prend sa dose de blues! Il est en effet rare de trouver un groupe avec une telle cohésion, agrémenté d'une technique non négligeable et d'un plaisir de jouer évident. Mention spéciale au basse-batterie qui participe assurément pour beaucoup à cet ensemble.
Quant aux deux stars, commençons par Sam Myers qui bien qu'accro à la nicotine (et au coca light) chante avec une voix superbe (à la fois légère et marquée par l'âge et…), manifestant une présence sur scène indéniable, ponctuant les morceaux par quelques notes d'harmonica, certes limité, mais sincère.
Pour Anson Funderburgh, nul ne contestera sa technicité et son feeling (de même que sa capacité de retrait, laissant le show à Sam Myers). Cependant sa guitare manque d'un style propre et personnel qui le distinguerait de n'importe quel autre guitariste de son niveau. Regrettable ? Non, c'est juste qu'on est pointilleux !

 
  BAND OF FRIENDS - Hommage à Rory Gallagher

14 mars 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barrines
Composé de Gwyn Ashton, guitariste et clone officiel du regretté Rory, Gerry Mc Avoy, bassiste, accompagnateur de Rory pendant de nombreuses années et maintenant chez Nine Below Zero, Lou Martin, clavier déjanté et fidèle gallagherien, Brendan O'Neil, batteur de Rory maintenant chez Nine Below Zero, Dennis Greaves, guitariste et leader des Nine Below Zero, et enfin l'harmoniciste Mark Feltham des Nine Below Zero.

Les Nine Below Zero sont au complet, mais le concert démarre avec le trio Ashton/Mc Avoy/O'Neil. Tout de suite, on se rend compte de deux choses : le son est énorme (very loud) et Ashton pourrait s'appeler Dolly... Le mimétisme est impressionnant...

  Au bout de quelques morceaux bien péchus, ils sont rejoints par Lou Martin. Sorte de pierrot lunaire rigolard et monté sur ressort, il fait souvent vacillé son clavier. Dennis Greaves se pointe lui aussi un peu plus tard et on peut faire la comparaison entre les deux styles de guitare. Ma préférence va nettement à ce dernier qui me semble plus efficace et moins volubile (ou bavard diront les grincheux). Les voix sont partagées entre Gerry Mc Avoy, Gwyn Ashton et Dennis Greaves. Passage acoustique obligé comme l'affectionnait Rory Gallagher, puis set un peu plus "Blues". Gwyn Ashton s'en va, Mark Feltham arrive. Reprises de morceaux ayant influencés le père Gallagher. Pas de "Messin with the kid"... dommage. Après cet interméde reposant pour nos oreilles, on repart avec les mêmes qu'au départ. "Craddle Rock" ou "Bullfrog Blues" joués à fond la caisse, j'aime! Tout le monde est sur scène pour les morceaux finaux "Tatoo lady" bien entendu, et en rappel le bastonnant "Shadow play"! High energy et transpiration garantie pour un concert bien enlevé, respectueux et digne du père Gallagher.
 
  SOLOMON BURKE

8 mars 2003 - Bagnolet - Dans le cadre des Banlieues Bleues
Première partie : Dee Nasty
Dee Nasty est un DJ français de la toute première génération. Je suis généralement trés méfiant quand j'entends "DJ"... Et pourtant il faut bien avouer que ce qu'il nous a proposé était tout à fait à mon goût. Scratchs dans tous les sens, mais sur du James Brown, du Marva Whitney ou du Rufus Thomas. Do the funky chicken!!

Excellente entrée en matière et pas de temps mort, on démonte les platines et le groupe de Solomon Burke attaque! Attaquer est le mot qui convient. Un batteur, un bassiste, un organiste, entrent tour à tour sur la scène, jusqu'ici c'est normal. Puis arrivent 3 guitaristes, 2 saxophonistes, 1 trompette et un pianiste... On se dit que le "Soul Alive Orchestra" est au complet, ben non manque une harpiste, blonde à forte poitrine, et avec une veste rouge flashy... Et encore deux choristes...avant qu'enfin n'arrive King Solomon avec sa cape et son valet (qui est aussi trompettiste). Il est bien sur énorme, se déplace difficilement jusqu'à son trône mais c'est la grande classe et ça joue bien et fort.

A son entrée une bousculade éclate entre un photographe et un spectateur énervé. Ce denier est repéré par Solomon Burke qui l'invite immédiatement à monter sur scène avec lui pour le calmer. Il y restera le temps du long medley "If you need me/I almost lost my mind", se faisant carresser la tête et bénir de temps à autre par Solomon. Le groupe cartonne, Solomon est omniprésent par son jeu de scène (gestuelle issue des rites religieux : bénédictions, appels au ciel, etc) mais aussi par sa voix magnifique. Les titres s'enfilent, anciens "Cry to me" ou récents "Don't give up on me", "Soul searchin". L'hommage au "Soul Clan" qu'il formait avec des gens comme Wilson Pickett, Don Covay ou Otis Redding est présent au travers de "Fafafa", "Stand by me", "A change is gonna come" ou "Dock of the bay". On n'oublie pas non plus, tout au long du spectacle (c'est plus qu'un concert) la distribution de roses au public féminin..., de T-shirts et de CD. Les hommes eux aussi ont droit a leur distribution de baisers et de roses par l'intermédiaire des choristes (filles ou petites-filles?) de Solomon pendant leur chouette interprétation de "I will survive" (!) ou "I will always love you" de Whitney Houston (quand même s'il vous plaît). On termine cette superbe soirée par un puissant medley Rock'N'Roll ("Tutti Frutti", "Long Tong Sally") où il invite une quinzaine de filles à venir danser sur la scène avec lui. Il quitte la scène en adressant une dernière fois au public son message de paix et d'amour (il aura au passage remercié la France pour sa position dans la crise irakienne) et en laissant son micro dans les mains d'une fillette de 8 ans chantant "Rock this house"...

Solomon nous laisse KO, on n'en oublierait presque qu'il n'a pas joué "Everybody needs somebody"... La routine pour King Solomon!

 
 
 

 

  TOXIC BLUES AGAIN *

21 février 2003 - Le Vertigo - Nancy
Incroyable mais bien réel : on n'avait pas vu un Vertigo aussi complet pour un concert de blues depuis quelques années ! Plus de 10 ans que TBA parcourt la région et les pays frontaliers, alors forcément le show est rôdé. Le style musical va du blues au folk-rock (genre Tom Waits). A noter que ce concert était organisé pour la sortie de leur nouvel album.

 
 
Dr FEELGOOD

15 février 2003 - Chez Paulette - Pagney derrière Barrines
Enième vision de ce bon Dr, chantre du Pub Rock. Allions nous sombrer dans la routine et le recyclage ? Que nenni!

Ce qui est bien avec Dr Feelgood, c'est l'intensité et la sincérité qu'ils mettent à chacune de leur prestation. Ils ont beau jouer "Roxette", "Back in the Night" ou "Road 66" 200 soirs par an depuis 28 ans, l'énergie et l'envie sont intactes. Remarquable de constance et d'opiniatreté au vu des multiples changements de line-up ou de la faible audience du Rock'N'Roll à l'heure actuelle.

 

Concert détonnant également grâce au public de Chez Paulette. Chaud bouillant ce samedi soir. Est ce la défaite de l'équipe de France de Rugby qui avait remonté tout le monde? ou le fait de louper les victoires de la musique (oh flute alors!)? Yo no soy! Toujours est il que l'on passa plusieurs fois prêt de la baston dans le public. Le chanteur de notre bon Dr appelant plusieurs fois au calme par des "Cool" ou des "Slow down"... Rien de bien méchant au final.

Concert donc toujours entièrement tourné vers l'efficacité et toujours aussi réussi! Quel groupe peut se targuer d'être un des meilleurs sinon le meilleur groupe de Rock'N'Roll sur scène depuis 25 ans? Les Fleshtones peut être? Ces vieux rigolos de Stones et notre bon Dr!!

En première partie Eric Starczan, révélation Blues Rock lorraine de 2002 nous offrit un set musclé. Talentueux et technique, Eric Starczan l'est assurément. Il doit maintenant gagner en sobriété et se mettre au service des morceaux. Sinon, il risque de tomber dans le lot commun des gratteux sans style...On en est pas encore là.

 
  MACADAM COW BOY *

14 février 2003 - Pub Le Garden - Nancy
Rockabilly, Country, Rock : voilà pour le contenu ! Quant au groupe, ça respire la conviction et la passion. Alors que dire de plus ? Damien, le guitariste-chanteur, n' a rien à envier aux plus grands chanteurs de Country (vous savez cette voix en canard…) et sa guitare joue de dextérité. Excellent pour passer un bon moment et découvrir un style peu médiatisé en France.

 
 
ARTHUR ADAMS

6 février 2003 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Pas grand chose à dire sur ce concert. Ni bon, ni mauvais, juste sans émotions et sans intérêt. Arthur Adams copain et émule de BB King fait un show routinier où rien ne vient entamer le manque d'imagination. Les morceaux, toujours agréables certes, semblent interchangeables et leur déroulement est identique : chacun y va de son solo successif (guitare, saxophone, et clavier). Arthur essaie bien d'enflammer le maigre et peu réceptif public en se produisant au milieu des spectateurs. Rien ni fait, c'est plat ! Et pourtant, ils ne sont pas mauvais, Arthur chante plutôt pas mal et son batteur sort du lot. Soirée quelconque donc, le CD "Back on Track" sorti sur Blind Pig laissait présager un concert un peu plus intéressant.

 
DAWN TYLER WATSON - MUDZILLA (par Thierry)

31 janvier 2003 - Sang A Klang - Luxembourg
Notre équipe en a déjà parlé, c'était tout simplement la révélation du 9ème Blues Passions de Cognac. Dawn Tyler s'est rapprochée de notre région (sans doute pour découvrir la saucisse…) à l'invitation du Blues Club de Luxembourg pour un concert qu'elle a donné avec brio. 1ère partie bien réussie de Toxic Blues Again, mais bien entendu les 200 spectateurs étaient surtout venus pour découvrir (pour la plupart) la Diva, la sublime Dawn Tyler Watson, accompagnée d'une très bonne formation rencontrée à Cognac également. Vincent Pollet Villard, le chanteur-clavier de Mudzilla rencontra Dawn Tyler durant le festival de Cognac et lui proposa de l'accompagner pour ses tournées en France ! Aussitôt elle accepta, et ce projet qui pouvait être utopique devint bien réel, et suite à leur prestation de ce vendredi soir, on peut dire que c'est une affaire qui roule !

  La 1ère demi-heure est réservée à Mudzilla qui interprète les morceaux de son dernier album Zooziana et nous réserve la surprise tant attendue. Arrive la gracieuse Dawn Tyler qui nous en met plein les yeux tant par sa tenue "paillette" (ça flash…Gordon !) que par sa voix qui mêle la Soul, le Blues ou le Jazz ! Elle est très bonne ! (hum, hum !)
Son répertoire très swing permet d'affirmer ses qualités vocales, scéniques, et confirme son titre de révélation de l'été. Métablues s'incline devant cette Dee Dee Bridgewater du Blues, et remercie le Blues Club pour cette agréable soirée…
A signaler la présence d'un gratteux excellent qui ne joue pas habituellement avec les Mudzilla mais qui a mis la sauce (d'ailleurs il joue avec les Flying Saucers , c'est peut être pour ça…)
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SAM MOORE

2 janvier 2003 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris

  Le Méridien continue de nous proposer une programmation sans cesse originale et de trés grande qualité pour un coût ,hum hum, parisien ...mais relativement honnête quand on y réfléchi à deux fois. (26 Euros la place pour 3 heures de musique). Brillante réussite avec la venue de Sam Moore qui constitua avec Dave Prater le redoutable duo Sam&Dave ou "Double Dynamite". Premières constations : salle pleine, bonne ambiance (le public est venu écouter Sam Moore et non fumer un cigare),et quelques têtes connues dans l'assistance.
   
 
Le concert débute par une prestation acoustique d'un chanteur/guitariste (inconnu au bataillon) interprétant quelques blues bien sentis. Il est peu à peu rejoint par le groupe de Sam Moore, chacun y va de son morceau (des classiques Soul) et seconde observation : ils chantent tous très bien. Le chanteur/guitariste laisse sa place, les cuivres s'installent (quatre!) et c'est parti "Hold on, He's coming, Hold on, He's coming"!!!
Sam reste planqué pour le premier couplet puis apparaît enfin sur la scène, ovation du public qui se met debout. Sam enchaine ses titres de gloire ("Hold on I'm coming", "I thank you"...), des classiques Soul ("Mustang Sally"...) et pas mal de titres du dernier album ("Plenty good lovin", "Part Time Love" ou "Get out of my life woman"). Voix somptueuse. Il est soutenu par un groupe efficace et impeccable (1 batteur, 1 bassiste, 1 gratteux, 1 piano, 2 choristes et 4 cuivres). Mention spéciale évidemment aux cuivres. Formidables comme il se doit. Un trombone et un sax baryton donnent du "grain" et de la "texture" à chacune de leurs interventions. Sam chauffe doucement, et il commence à esquisser quelques pas de danse ou de boxe et à jouer avec le public. L'apogée sera atteinte sur "Dock of the bay" où il fait siffler le public. Le résultat escompté est atteint : sifflements catastrophiques mais hilarants au vu des grimaces désespérées de Sam Moore. Fin du premier set sur une version endiablée de "Soul Man".
   
  Le second set débute comme le premier : chanteur acoustique, puis le groupe, puis Sam Moore sur "Hold on I'm coming"... Une petite frayeur, il ne va pas nous refaire intégralement la même chose qu'au premier set! Peur dissipée, les morceaux sont différents ("When something is wrong with my baby"...), subsistent quelques doublons qu'il fait bon de réentendre ("I thank you" ou "Plenty goog lovin" à la demande d'une personne?). C'est tout aussi percutant et punchy, Sam réussi l'exploit de faire lever et danser le public (plusieurs fois même!).

Final de nouveau magistral sur "Soul Man" avec la montée sur scène de quatre personnes du public : deux chanteuses et un chanteur de Gospel, ainsi qu'un des chanteurs du groupe "Poo Woo". Tous entonnent en chœur "You're my Soul Man" et rendent hommage à Sam Moore.
Nous aussi.
Mémorable!!

 
 
Bagneux Blues Night 2002

Franck Goldwasser (Paris Slim), Elmore D., Chicago Blues Festival 2002 avec James Armstrong, Kenny "Blues Boss" Wayne, Sandra Hall, Will Crosby, Russel Jackson et Stan Hale.

 
 
  TOMMY CASTRO *

4 décembre 2002 - Casino d'Amnéville
C'est la frime ! On arrive en chemise à fleurs dans le casino, la traversée des machines à sous se fait en résistant à la tentation du Jackpot et l'on découvre un superbe petit club (avec chaises, tables…) aux dimensions humaines ! L'endroit est parfait pour le blues et il ne faut pas longtemps à Tommy Castro pour s'affirmer. Ce type a résolument un style, un feeling à lui. Personne ne reste indifférent à son show soutenu par un groupe atomique. Un vrai bonheur ! Dommage que la clientèle (âgée) du Casino se délecte du spectacle paisiblement (et passivement) sur les chaises en sirotant sa bière. Merde, c'est du blues !

 
  SHEMEKIA COPELAND

25 octobre 2002 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
C'est une pro. Dans le mauvais aussi, vieilles ficelles du métier (j'ai pas besoin de micro), répertoire un peu FM et conventionnel, compositions assez inégales et déjà un je ne sais quoi de roublardise. Dans le bon sens, puissance vocale, alternance des morceaux lents et rapides, tremoussage de popotin, jeux continuels avec le public, aisance et naturel à seulement 23 ans. Assurément une futur grande.

 
 
NJP 2002

Blind Boys of Alabama, Mighty Mo Rodgers, Nico Wayne Toussaint, Big Ed Sullivan, Boo Boo Davis…

  KENNY NEAL

14 août 2002 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Kenny et toute sa famille, les frangins, le fiston, papa Raful in person...plus les copains de passage UP Wilson, Dan Boney Fields, Juju, Charles (?)... Tous montent sur scène pour refiler de la patate à Kenny ...comme s'il en avait besoin. Le show Neal est toujours joyeux, avec beaucoup d'entrain et une énorme envie de jouer, c'est toujours un régal.

 
 
  TRUDY LYNN et CARL WEATHERSBY

18 juillet 2002 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Carl Weathesby est bon guitariste, bon chanteur; le groupe est bon mais l'ensemble tourne un peu à vide...Où est l'inspiration ? Trudy Lynn fait son show habituel, c'est dire si c'est bien mais le répondant du public du Méridien n'est pas à la hauteur.

 
Cognac Blues Passions 2002

Blind Boys of Alabama, Jimmie Vaughn, Ike Turner, Dawn Tyler Watson…

 
 
 
Vache de Blues 2002

Miguel M, Benoît Blue Boy, BB and the Blue Shacks, Bo Weavil…

 
 
 

BO DIDDLEY, MICK CLARKE, DAVE HOLE, ANA POPOVIC, TODD SHARPVILLE *

29 Juin 2002 - Remich, dans le cadre du Big Blues Circus - Luxembourg
Loin de la qualité de la première édition qui avait vu se produire en 1999, BB King, Johnny Winter et Doctor Feelgood, cette 4ème édition du Big Blues présentait une affiche bien moins prometteuse : Mick Clarke, Dave Hole, Ana Popovic, Todd Sharpville accompagné de Mick Taylor, et la star : Bo Diddley.

   

 

   

Dans un chapiteau quasiment désert (400 personnes à tout casser, nous étions 5000 il y a 4 ans), où l'ambiance tarda à monter, seul Bo Diddley me fit frémir : de la voix, du style et une vraie présence sur scène ! Le jeu de guitare peut paraître anecdotique, se contentant d'égrener quelques notes solides et tenues, mais le show est à voir : énergique et carré ! (tout comme sa guitare d'ailleurs).
Pour le reste je saluerai la prestation de Dave Hole qui conquit rapidement le public et mit vraiment " la patate " au chapiteau.
Quant à Ana Popovic : super début de concert me faisant oublier la dernière fois que je l'avais vu (en 2001), mais malheureusement, au bout de 4/5 titres, le show s'écroula et traîna en solos de guitare jusqu'à la fin.
Todd Sharpville : c'est propre ! Mick Taylor, le blues c'est pas son dada, ça c'est sur !
Je n'ai pas vu Mick Clarke.

Pas vraiment de magie lors cette soirée mais le retour des valeurs surs est déjà annoncé pour l'an prochain : BB King et Kenny Wayne Sheperd.

 
  UP WILSON

28 juin 2002 - Quai du Blues - Paris
Pourquoi retourner au Quia du Blues? L'impression que me fait cet endroit est toujours aussi déplorable... Et UP fait le minimum syndical alors...

 
 
  THE HOODOOMEN

15 juin 2002 - Meudon - dans le cadre du festival Blues In Meudon
Groupe français dans un style jump/west coast pas mal mais attention au chant.

CORRINA GREYSON et MAT SCHOFFIELD

15 juin 2002 - Meudon - dans le cadre du festival Blues In Meudon
Deux anglais débarqués à Meudon par hasard ou quoi? c'était complètement nul. N'est pas Lou Ann Barton ou SRV qui veut.

DAVE RILEY

15 juin 2002 - Meudon - dans le cadre du festival Blues In Meudon
Dans une chemise tigre débarque un colosse à voix de stentor et au jeu de guitare vigoureux. Showman, c'est vraiment très bon.

PAUL ORTA

15 juin 2002 - Meudon - dans le cadre du festival Blues In Meudon
Remplace au pied levé Harmonica Slim avec une superbe chemise rouge à dragons (ils font un concours) trés bon également. Accompagné par Frank Goldwasser (aka Paris Slim) qui se présente ensuite en solo. Guitariste très original au style trés marqué, il est excellent.

JIMMY DAWKINS

15 juin 2002 - Meudon - dans le cadre du festival Blues In Meudon
La vedette de la soirée est un pétard mouillé...Irrité et colérique, il s'emporte sans raison contre l'ingénieur du son, ne chante pas, bâcle ses morceaux et ne prévient aucun des musiciens. C'est la cata. Jimmy est un homme de caractère, on le savait, mais sur ce coup là il s'est vraiment foutu de notre gueule.

 
 
  JIVIN' FROG - 10ème anniversaire

17 mai 2002 - Chez Paulette - Pagney derrière Barrines
Les 10 ans d'un groupe de copains ça se fête non? c'est ce qu'on fait et bien fait ce soir là!! Avec la quasi totalité des musiciens blues de Nancy...C'était bien. Pour sûr, c'était même Thierry de Métablues qui présentait la soirée.

Olivier Marchand - Arnaud Trolong
 
  MIGHTY SAM McCLAIN

29 avril 2002 - New Morning - Paris
Sensationnel, mais c'est trop court tellement c'est bon. Le plus grand chanteur actuel et de loin, très loin. Chef d'orchestre (son groupe en symbiose le suit au doigt et à l'œil) et prédicateur (toujours aussi pieu, il remercie le ciel sans arrêt)! Magnifique, en plus il va prier pour moi...

 
 
  EDDIE AND THE HOT ROTS et Dr FEELGOOD

23 mars 2002 -Le Plan -
Eddie tire plus vers le Rock'N'Roll que vers le Blues. Pas mal de reprises dont quelques unes des Stones. Un son très rock, un chouilla confus.
Le bon Dr qu'on ne présente plus, nous essaime son répertoire classique exécuté comme à son habitude de main de maître. Ne boudons pas notre plaisir à l'écoute de "Roxette" ou de "Back in the night"!

 
 
  MIGHTY MO RODGERS

14 mars 2002 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Beaucoup de nouvelles chansons qui figureront sur son deuxième album (Picasso's Blues, The Boy who stole the blues...). Il me semble mieux accompagné que la fois précédente au Méridien, laissant une large place à ses musiciens. Très à l'aise et toujours aussi vindicatif, Mighty Mo en concert, c'est Bo !

 
 
  IKE TURNER

21 février 2002 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
8 musiciens (2 claviers, 3 cuivres, 1 gratteux, 1 bassiste, 1 batteur), une chanteuse courte vétue naturellement (Audrey Madison) et Ike alternant clavier et guitare. Le répertoire est composée de morceaux de son trés bon dernier album ("Here and Now"), des standards attendus (Proud Mary...) et de reprises plus (Johnny B Good) ou moins (Tequilla) bien senties. L'ensemble est fort sympathique mais manque de constance. Un super groupe de balloche en sorte...

 
 
  GEORGES STANCELL et DAN BONEY FIELDS

8 février 2002 - Quai du Blues - Paris
Dommage, dommage que la Quai du blues soit plus un restaurant (une arnaque rapport qualité/prix) qu'une véritable salle de concerts... L'ambiance n'y est jamais, l'accueil non plus, nous serons 15 spectateurs (au mieux) venus pour écouter de la musique. Le reste de la population s'en fout royalement; ça auarit pu être une soirée salsa ou choucroute c'était pareil. Difficile dans ces conditions pour les artistes de se donner; c'était tout de même relativement correct.