Retrouvez près de 15 ans de concerts, et de festivals afin de se rappeler quelques bons (ou mauvais) souvenirs. Le classement est chronologique, il reste toutefois la possibilité de rejoindre directement les festivals.

 
 
   
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Les festivals :
Du coté des hardeux...
 
         
 
 
(Photos Thierry Pereira - Edouard Lombard)
 

NATCHEZ & MOLLY HATCHETT (par Edouard)

19 décembre 2008 – Pub Rock Chez Paulette – Pagney derrière Barine
Affluence record pour l'unique date française du groupe mythique du rock sudiste tendance hard. Est-ce la présence de "Flirtin with disaster" dans Guitar Hero III qui les a rendu si populaire d'un seul coup? Naaann. Ceux qui sont là, sont des durs, des vrais, des tatoués. Z'ont jamais tatés de la console. Comme moi, koi.
Pis en première partie les presque régionaux de l'étape : Natchez.
Que du lourd pour cette soirée.

De loin, nous assistons à un très bon concert de Natchez. Les compositions originales sont de plus en plus présentes, avec, nouveauté, des titres en anglais. Natchez, c'est gras et c'est bon. Chapeau bas aux frangins Aeschbach.

Les Molly (Hatchett pas les chevilles) se font longuement désirer avant d'investir la scène. Ils sont toujours aussi horribles. Pas un pour relever le niveau au niveau du look. On se demande comment Bobby Ingram et sa choucroute arrive à jouer de la guitare avec ses si petits bras. Dave Hlubek et Phil McCormack font un concours du gars le plus affreux. Ils sont impayables. On adore. Coté musique, c'est du Hatchett pur jus. Le son est brouillon comme il se doit. C'est le son Hatchett en live. On adore. Un passage acoustique vraiment réussi, mais l'essentiel s'est vraiment la grosse cavalcade de standards anciens "Gator Country", "Beatin the odds", "Bounty Hunter" ou "Dreams I'll never see" (mais pas de "Lady Luck") ou plus récents comme "Rolling Thunder" ou "Tatanka". On adore. Un final sur Free Bird assez moyen. On adore.

 
 
    LUCERNE BLUES FESTIVAL (par Edouard)

14 et 15 novembre 2008 - Grand Casino - Lucerne
Comme l'année précédente, l'équipe de Métablues avait fait le déplacement dans la jolie ville de Lucerne et il est sur que nous y repartirons en 2009.

Vendredi 14/11/2008, comme l'année précédente nous sommes cueillis à froid par une mauvaise nouvelle! Nous sommes arrivés en retard pour voir The Homemade Jamz Blues Band, groupe de jeunes phénomènes. On est vraiment des glands.

En revanche nous sommes pile à l'hure pour assister au concert de Pat Boyack et Hash Brown. Pat est à la guitare et Hash à l'harmonica. C'est du blues ce qu'il y a de plus classique, bien fait mais plan plan. Ca ne décolle pas vraiment malgré leurs indéniables compétences techniques.

Puis Betty Lavette. Je sens que je vais encore me faire plein de bons copaings et en premier lieu le Grand Timonier de la liste Dark End of The Street. Je n'ai pas du tout aimé le show. Comme sur ses disques, je reste hermétique. Certes, elle chante excellemment et met tout son cœur dans ses interprétations. Mais je cherche la mélodie dans chaque morceau; j'ai toujours l'impression qu'elle en fait trop et surtout elle est accompagné par un groupe de plombiers. Mon bon copaing E. Doidy est d'accord avec moi uniquement sur dernier point.

The Campbells Brothers vont rattraper ce début poussif en réalisant un show explosif en tout point. Yaoouuuh ! On sort essoufflé et en ayant pris une claque monumentale de ce concert. C'est souvent que l'équipe de Métablues danse comme des imbéciles mais ce n'est pas tous les jours que nous scandons à tue tête Jesus Jesus. La musique des Campbell Brothers est faite de longues, de très longues envolées de guitare et de pedal steel guitar dansantes et ayant pour but de vous conduire à la transe. Les morceaux sont interminables avec des breaks incessants et monumentaux pour repartir de plus belle dans des solos encore plus forts. Les quelques morceaux lents sont là pour donner un peu de répit au spectateur conquis et exultant.

Dans la très belle petite salle Steve Guyger et Steve Freund et son béret se renvoie la balle l'un à l'harmonica, l'autre à la guitare sur du Chicago Blues de bon aloi. Pas de fioritures, c'est net et précis. Presque chirurgical mais sans être froid. Steve Freund est vraiment ébouriffant à la guitare et Steve Guyger, sans être exceptionnel au chant, a ce qu'il faut de savoir faire pour emballer le tout. Pas mal du tout pour terminer la nuit.

 

 

 

  Samedi 15/11/2008, Little Freddy King tout d'or vêtu et son Blues roots du Mississipi ouvrait la soirée d'une façon des plus réjouissantes. Le style n'est pas très évolué voire limité (surtout au chant) mais tout est réalisé par Little Freddy King avec application et bonne humeur. Il privilégie les rythmes rapides, les boogies, et les imitations de coq ce qui renforce le coté bon enfant et plaisant du show.

Steve Guyger, Steve Freund et son béret remettaient le couvert pour la seconde fois. Et pour la seconde fois, on ne peut pas être déçu par la prestation de ces deux là. L'originalité n'est pas au rendez vous mais on s'en fout. Ils jouent du Chicago Blues basique de chez basique et ils le jouent bien. Donc c'est bien.

The Mannish Boys est une constellation de stars voire un aréopage (moi aussi maintenant je cause comme dans Soul Bag et ABS Mag) du Blues. Et ils étaient bien tous présents sur la scène de Lucerne : du plus classe, Bobby Jones, au look le plus improbable, Frank Goldwasser. Concernant la musique, c'est uniquement la classe. Les trois guitaristes (Kid Ramos, Kirk Fletcher, et Frank Goldwasser) alternent à tour de rôle leur présence sur scène, et chacun y allant de son solo virtuose. Grosso modo, le show est partagé en 4 sets ; le premier est fait de quelques instrumentaux et Randy Chortkoff chante quelques morceaux. Puis c'est au tour de Bobby Jones d'investir tout costard à paillettes dehors la scène et de prendre le micro (il sera torse nu et par terre deux morceaux plus tard). Finis Tabsy en père tranquille remplace Bobby Jones au chant lors d'une troisième partie. Enfin le final magistral où tout ce beau monde se retrouve ensemble sur scène. La Delta Groove Revue c'est quelque chose mon vieux !

Passait ensuite Buckwheat Zydeco. Qu'allait donc faire le vieux routier du Zydeco après l'enthousiasmant concert des Mannish Boys? Un concert du tonnerre pour rester au même niveau. Le groupe est toujours aussi bon et aussi soudé autour des guitaristes Lil' Buck Senegal et du vandopérien de toujours Olivier Scoazec (cocorico !!!). Il est également renforcé par l'adjonction d'un trompettiste. Le show est varié et dansant comme il se doit. La bonne humeur et l'esprit festif du Zydeco règne en maître dans les premiers rangs du public. Buckwheat alterne ses compos avec des reprises dont l'habituel "Beast of Bruden" des Stones, et termine le spectacle avec notamment une interminable version reggae/zydeco d'un tube de Bob Marley (comme un gland je ne me rappelle plus du titre). Là encore, c'était le pied.
En plus on termine la soirée d'une manière très rock'n'roll entre vandopériens avec Olivier Scoazec !

Hash Brown & Pat Boyack avec le renfort de Kid Ramos, Dave Maxwell au piano et d'autres, cela sonne bien mieux que la veille. La salle plus intimiste leur sied également mieux que la grande scène. Nous terminons donc l'édition 2008 sur une bonne note. Super.

 
 
 

NANCY JAZZ PULSATIONS 2008

Little Freddy King, John Mayall, Joe Louis Walker...

 
 

SUGAR RAY NORCIA (par Edouard)

10 octobre 2008 – Sang A Klang – Luxembourg
Sacrée périple que le retour du Sang A Klang dans la nuit et un brouillard à couper au couteau après un très beau concert de Sugar Ray Norcia. Accompagné comme la fois précédente par Monster Mike Welch à la guitare, ils ont donné ensemble un concert très professionnel, dans le meilleur sens du terme. Le Blues est à l'honneur : les styles sont variés, Sugar Ray Norcia est un très bon harmoniciste doublé d'un bon chanteur, et Mike Welch n'est jamais meilleur que quand il est accompagnateur. Musiciens haut de gamme, morceaux solides, et bonne humeur. Voilà le cocktail d'une soirée Blues réussie. Ajoutez y le public de connaisseurs des habitués du Blues Club de Luxembourg et quelques Leffe, emballez c'est pesé. On n’en demande pas plus à Métablues.

 
 
 

COGNAC BLUES PASSIONS 2008

Willie King, Big Dez, Bobby Rush, Joan Baez, Donna Angelle...

 
 
   

BLUES’N JAZZ RALLYE 2008 (par Edouard)

19 juillet 2008 - Luxembourg
Nouvelle édition toujours aussi réjouissante et fatigante du Rallye luxembourgeois.
Première constatation : ce rassemblement porte bien son nom. On s'use à marcher de scène en scène en slalomant entre les élégantes luxembourgeoises.
Second constat : les élégantes et leurs galants boivent du champagne sur le trottoir dans des flûtes en plastoc. La classe luxembourgeoise.
Dernier constat : les saucisses blanches sont meilleures en France et la moutarde sucrée aux condiments c'est vraiment dégueu.

Tout cela n'a pas empêché les omniprésents Stinky Lou & the Goon Matt d'ouvrir les concerts. Le son cradingue de leurs boogies endiablés est reconnaissable entre tous.
Puis, après une spéciale de 800m et arrêt au stand devant les Ligthnin' Bud des habitués du Sang & Klang, première découverte de la soirée avec The Perparators : pas mal pour ce groupe canadien dans une veine plutôt rock'n'rollienne.
Azimut sud pour la première étape (et premier ravitaillement complet) de ce rallye devant Eddie Kirkland. Tout simplement le meilleur concert de la soirée. C'est loin d'être une foudre à la guitare ou à l'harmonica, mais tout ce qu'il fait est juste. Il prend son temps en étirant ses morceaux en longueur, et les finlandais du Wentus Blues Band l'accompagne discrètement mais efficacement.
Telle une oasis la cour "Fond de logement" offre à Fred Chapellier et Billy Price un belle scène pour se produire. Fred Chapellier est vraiment un bon guitariste. Il s'affirme d'année en année. Avec Billy Price, excellent chanteur, le répertoire est rodé et l'ensemble sonne vraiment bien. Sur les derniers morceaux, ils sont rejoints par Neal Black à la seconde guitare qui va apporter un son bien graisseux garanti "100% huile de vidange usagée non recyclable"!
On fait l'impasse sur Brian Templeton (vu au Vache de Blues 2008) en stationnant pour un second plein dans cette oasis et en assistant au début de Wes Mackey accompagné par les frenchies Thibaut Chopin (harmo, basse) et Simon Boyer (batterie). La formule en trio est roots mais manque de soutient.
Plein gaz vers Harmonica Shah. Lui en manque cruellement. C'est avec une pointe d'ennui et de regrets que l'on assiste à un concert tristounnet et sans punch. Pourtant le vieux briscard de Detroit est chauffé par une jolie brune. Montant deux ou trois fois sur scène avec lui et roulant des hanches sous ses yeux. Harmonica Shah lui prêtera quand même son chapeau et aura au moins deux regards pour elle… soit vingt fois moins que moi.
Après nous être perdu en route devant Bid Ed Sullivan et fait quelques détours parmi les dunes, nous trouvons le bivouac de Paul Lamb. Nous assistons à la fin du concert de l'anglais et ses King Snakes. Tout tourne rond. Tout est bien en place. Impeccable. Mais tout cela est bien conventionnel, un peu plus d'originalité dans l'interprétation et le choix du répertoire ne ferait pas de mal.
Enfin, la route se termine avec Dave White & his Bad Luck Cats. Ca doit être sympa dans un bar…mais seulement dans un petit bar.

Résultat de la course : Eddie Kirkland premier au classement général, Fred Chapellier et Billy Price second, et Paul Lamb complète le podium.

 
 
 

VACHE DE BLUES 2008

Edigio Juke Ingala, Rusty Zinn, Jumpin Johnny Sansone...

 
 

ROD PIAZZA (par Edouard)

16 mai 2008– Sang A Klang – Luxembourg
Montée en force des nancéens au Luxembourg pour écouter le maître incontesté de l'harmonica West Coast! Mais on est battu ! On y retrouve, Ô surprise, des normands : Thomas Troussier des Bluetones et la charmante Sonia !
On est pas à l'ouest du Pecos, but Welcome in the East!

Alors Rod Piazza? Ce fut très bien.
Un des meilleurs concerts vus au Sang A Klang. A classer auprès de Lurrie Bell ou Sonny Rhodes au Blues Club de Luxembourg.
Une formation impeccable, un show très professionnel et la virtuosité de Rod Piazza au service de la musique.
Ils sont quatre à se présenter sur scène : Rod Piazza au chant et à l'harmonica, sa femme Honey aux claviers, un tout petit batteur Dave Kida et un très bon guitariste Henry Carvajal. A noter l'absence de bassiste en titre, c'est Honey Piazza qui à l'instar d'un Ray Manzarek joue les notes de basse au clavier. Et pas que ça ! Elle est capable d'envoyer des rythmiques incroyables au piano et de captiver à elle seule la salle avec un boogie endiablé. Diantre.
Epaulés par le petit batteur à la dégaine improbable et le talentueux guitariste, Rod et Honey Piazza proposent un style Jump Blues si typiques de la cote ouest des Etats-Unis.
On en redemande…nos amis normands sont retournés le voir le lendemain à Ecaussinnes…
Pas nous, battus à plat de couture.

 
 
   

LEE ROCKER (par Edouard)

20 mars 2008 - Pub Rock Chez Paulette – Pagney derrière Barine
Avec en première partie les 50's Cats qui ont chauffé la salle avec un rockab' nerveux mais parfois un peu brouillon.

Lee Rocker arrive avec sa contrebasse argentée et pailletée pour nous délivrer un show sans temps mort, varié et que j'ai beaucoup apprécié. Tout cela est bien évidement 100% Rock'n'Roll; à tel point qu'une petite baston démarre à gauche de la salle et termine à droite. Rien de bien méchant, c'est juste Rock'n'Roll, quoi!
Rock'n'Roll donc avec beaucoup de titres tirés du dernier album ("Gone", "Lost Highway", la reprise "One more night"), des morceaux bien sur de la période Stray Cats avec notamment "Stray Cats Strut" (une de mes préférées). Il faut insister sur le fait que Lee Rocker est un chanteur à part entière et pas seulement un bassiste qui se met à chanter… Il a un certain charisme au chant et il est capable d'envoyer de bien belles ballades nostalgiques.
Soulignons également les deux excellents guitaristes qui l'accompagnent. Un régal. Chacun dans son style : l'un roi de la Gretsch évidemment; l'autre incisif et ravageur sur sa Fender.
Enfin une bien belle soirée avec une belle affluence chez Paulette.

 
 

LITTLE CHARLIE & THE NIGHTCATS (par Edouard)

14 mars 2008– Sang A Klang – Luxembourg
On y croyait, on y croyait…
Mais l'herbe n'est pas plus verte dans la prairie d'à coté et les services électriques luxembourgeois ne sont pas encore à la hauteur de nos amis de l'EDF…
Une pauvre panne de courant due à des travaux de voirie le jour même nous a privé de Charlie Baty et de Rick Estrin.
En résumé : Les boules.

 
 
 
 

Tail Dragger

 

CHICAGO BLUES FESTIVAL 2007 (par Edouard)

07 décembre 2007 – Sang A Klang – Luxembourg
Composée des vedettes Tail Dragger, Lurrie Bell et Eddie Taylor Jr, l’édition 2007 de la tournée faisait étape à Luxembourg la veille de l’habituel rendez vous de la Bagneux Blues Night.

Après une première partie assurée par les nancéens Charles Després & his Midnight Creepers, la scène était investit par Willie Hayes à la batterie, Russel Jackson à la basse, Martin Lang à l’harmonica et Eddie Taylor Jr à la guitare.
Les premiers morceaux sont on ne peut plus conventionnels et la formation cachetonne paisiblement. Wille Hayes nous prodige moult coquetteries mais je n’ai rien retenu de celui que l’on surnomme « The Touch ». Russel Jackson nous sert le sempiternel et toujours dispensable solo de basse. Je m’interroge encore sur la présence d’Eddie Taylor sur la scène. Réfléchissons, …..oui il était bien là ! Et qu’est ce qu’il a fait ? Ben pas grand-chose. Quant au souriant Martin Lang, il bouffe tout l’espace sonore avec son harmonica. C’est dire si les autres sont dynamiques.

 

Au bout de trois quart d’heures, Tail Dragger et Lurrie Bell arrivent et je fonde beaucoup d’espoirs sur la nouvelle mouture du concert : «Fini de dormir, maintenant ça va y aller grave ». Bien vite déçus.
Certes Tail Dragger possède une voix rocailleuse et une gouille certaine. Mais les quatre ou cinq (pas plus) morceaux interprétés sont tous dans la même veine : interminables, interchangeables (« My woman is gone » ou « My head is bald » kif kif) et sur le même mid-tempo. Ca ronfle de nouveau gentiment.

A la sortie de scène de Tail Dragger, Lurrie Bell prend les choses en mains mais pourra t-il à lui seul sauver ce concert plan plan ? Difficile, il lui faut déjà deux ou trois morceaux pour se chauffer. Les deux ou trois derniers morceaux sont vraiment de bonne facture et Lurrie nous gratifie de quelques solos inspirés à la guitare. Tout cela arrive bien tard, d’autant plus que c’est la fin du concert.

Le rappel avec Tail Dragger nous prouve que le concert aurait pu être d’un autre calibre si tous les acteurs s’étaient mis au diapason.
C’est souvent, et malheureusement, le cas avec les tournées u Chicago Blues Festival.

 

Big Pete Pearson

LUCERNE BLUES FESTIVAL 2007 (par Edouard)

9, 10, 11 novembre 2007 - Grand Casino de Lucerne (Suisse)
C’était la première fois que l’équipe de Métablues se rendait en Suisse pour assister à ce festival de grande renommée. Et nous n’avons pas été déçu. La qualité de la programmation, l’accueil, les copains, la bière et les saucisses : tout était bien.

Vendredi 9/11/2007, nous entrons pour la première fois dans le casino, et sommes cueilli à froid par une mauvaise nouvelle : Willie King n’est pas là !
C’est Zac Harmon qui a déjà joué la veille qui le remplace au pied levé. La déception passée, nous apprécions le show tout en énergie et volume sonore du grand gars à casquette. Il joue fort. Oui, mais il joue bien. C’est du Chicago Blues qui n’a pas peur de montrer ses biscotos.

Après le puissance de Zac Harmon, le frêle Willie Walker peine à exister sur scène. Et pourtant je suis un fan de soul sudiste. J’apprécie les ballades, les arrangements des morceaux, les interventions « croppériennes » du guitariste et bien sur la voix du sieur Walker. Mais tout cela, on peut déjà l’avoir chez soi sur disque. Pour investir la scène, Wille Walker manque cruellement de charisme, de charme, d’autorité, bref de ce que vous voulez qui en ferait, non pas un show man, mais un artiste un peu plus « présent ».


Une qui ne manque pas de charme(s), c’est Janiva Magness. La chanteuse américaine nous a régalé avec sa prestation pleine de professionnalisme, de diversité, et d’humour. Pro, car elle sait exactement ce qu’il faut faire pour mettre le public dans sa poche (nous y compris) et drivé son band et son show. Diversité dans les styles abordées : blues swing, ballades, morceaux lents (elle sera émue jusqu’aux larmes sur l’un d’eux) ou bien cajuns où elle se pare d’un frottoir adaptée à ses formes. Humour lorsqu’elle entame une discussion avec un jeunot du public sur le bien fondé et les avantages/inconvénients pour une femme à prendre comme amant un homme de 30 ans son cadet…

Coco Montoya, sa voix veloutée (copyright & private joke Métablues !), et son jeu de guitare inspiré d’Albert Collins avait l’honneur de clôturer la soirée sur la grande scène du casino. Disons le tout net, dans l’équipe c’est 50/50, Jean Pierre pour ou contre Coco Montoya. Je suis dans les 50% contre et je pense qu’après ce festival la balance va encore plus pencher du coté contre…

On abandonne Coco pour retrouver dans une très belle petite salle Big Pete Pearson et son Rhythm Room All-Stars. Les Rhythm Room All-Stars comprennent notamment le légendaire Bob Margolin à la slide guitare (dés qu’on a joué avec une légende devient-on une légende à son tour ? c’est la question du mois sur metablues.free.fr, merci d’envoyer vos compositions par mail) et le gominé producteur harmoniciste Bob Corritore. Mais d’entrée de jeu, l’équipe de Métablues remarque surtout la femme de Bob Corritore. Allez savoir pourquoi… Elle éclipserait presque Big Pete Pearson pourtant absolument magnifique dans un costume rouge vif avec chapeau assorti. Le concert c’est du blues pur jus, down home comme on doit dire désormais pour faire bien. Magnifique.

 

Samedi 10/11/2007 : c’est avec les mêmes que la veille que la soirée commence. Mme Corritore porte le pantalon mais cela n’a aucune influence sur la musique proposée par Big Pete Pearson & The Rhythm Room All-Stars. Tant mieux, tout cela demeure excellent.

Mike Morgan se présente en seconde position accompagnée par le fidèle Lee Mc Bee au chant et à l’harmonica. Ce dernier n’a d’ailleurs l’air pas très en forme. Il a vraiment l’air malade. Heureusement cela n’affecte en rien la qualité de leur prestation. Mike Morgan n’est pas un guitariste pyrotechnique, tant mieux, j’aime à le comparer à un honnête artisan fier et respectueux de son travail. C’est donc un concert dans cet esprit. J’apprécie beaucoup. Mention spéciale à un étourdissant morceau instrumental funky à souhait signé de la main de Mike qui sera sur son prochain album (info collectée par notre ami E. Doidy).


 

Janiva Magness

La vedette tant attendue ! Celle pour laquelle nous avions fait le déplacement, la lionne, la grande Dame du Chicago Blues : Koko Taylor !! Elle nous a fait un peu peur tout au début du concert : elle entame et enflamme le public par son célèbre rugissement …. puis après plus rien… Il faut vraiment tendre l’oreille pour capter les maigres paroles de « Let the good times roll ». Au bout de deux morceaux, soulagement, sa voix a chauffé et elle peut de nouveau chanter convenablement. Et là c’est le pied. Certes le répertoire est convenu (pas un seul morceau tiré d’ «Old School» paru en 2007 sur Alligator, excellent) et la grande Dame est un peu fatiguée au vu de son age plus qu’honorable. Mais cela ne sont que des peccadilles. L’orchestre emmené de main de maître pas le guitariste Vino Louden est phénoménal. Quelle claque ! Magistral.

La tâche était alors rude pour Jumpin’ Johnny Sansone. Le concert démarre avec des titres un peu quelconque dans un registre blues traditionnel avec un Johnny Sansone à la guitare. Il devient véritablement intéressant quand il se met à l’accordéon et que le show prend résolument la couleur cajun/zydeco avec washboard et tout le tralala. Pas mal.

Pour terminer ce festival, restait Coco Montoya dans la charmante petite salle. Avec l’aide de quelques bières, j’ai tenu tout le concert dans l’espoir d’y entendre quelques notes bleues. A une heure avancée de la nuit, Billy Branch (bien allumé), Mike Morgan et Zac Harmon viendront taper le bœuf avec lui. Patience presque récompensée.

Koko Taylor

 
 

NANCY JAZZ PULSATIONS 2007

Candye Kane, Mighty Mo Rodgers, Son Of Dave...

 
 
 

COGNAC BLUES PASSIONS 2007

Isaac Hayes, Super Chickan, Magic Slim, Big George Brock...

 
 
 

VACHE DE BLUES 2007

Big Dez , Monster Mike Welch, Awek...

 
 
   

BLUES’N JAZZ RALLYE 2007 (par Edouard)

21 juillet 2007 - Luxembourg
Edition 2007 toujours avec saucisses blanches pas cuites, pain tout mou et Mousel avec modération mais édition pluvieuse donc un peu morose…

MEMO GONZALEZ
L'un des premiers concerts de la soirée fut tout simplement le meilleur. Accompagné par l'excellente formation du prodigieux guitariste Kai Strauss, Memo Gonzalez a produit un très bon show plein de boogie blues, de rock'n'roll et de blues bien évidemment. Musique dansante et entraînante qui arrive même à faire danser ce bon vieux Memo Gonzalez !

JW JONES
JW est un chanteur guitariste honnête mais qui manque encore de personnalité. Tout est bien joué, bien propre. Les férus de guitare apprécieront particulièrement sa technique mais une énième version d'un standard éculé de BB King n'apporte pas grand chose au schmilblick. Attendons un peu qu'il s'affirme.

BB & THE BLUE SHACKS
J'attendais monts et merveilles de BB et de ses copains. Et bien sur la même scène que Memo Gonzalez et dans un registre similaire bien que plus swing, le show ne fut pas à la hauteur de mes attentes. Ils ont soufferts de la comparaison avec ce bon vieux Memo. Manque de dynamisme… Fatigue ou jour sans…

THE BEL AIRS
En trio, cette formation américaine délivre là encore un blues pas désagréable mais sans surprise ni originalité. Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter au vu du souvenir impérissable qu'ils m'ont laissé.

MISSISSIPPI MUDSHARKS
Quelques notes en mangeant des frites mouillées et avec de la fausse moutarde Luxembourgeoise. Je me rappelle plus de mes frites que du groupe. Hum.

THE MOFO PARTY BAND
Sous une pluie battante, Mofo Party m'a remis un peu de baume au cœur après toutes ces déceptions. Du rockab' bien comme il faut teinté de swing. Enfin un bon groupe.

SHERMAN ROBERTSON
Pas trop vu et de toute façon je n'aime pas trop.

Vous l'aurez compris édition 2007 en deçà des années précédentes malgré un excellent concert de Memoooo Gonzalez.

 
 
 

MOTORHEAD
30 juin 2007 - Zénith de Nancy

 
 

BARRENCE WITHFIELD & THE SEATSNIFFERS (par Edouard)

04 mai 2007 – Sang A Klang – Luxembourg
J'avais bien aimé Barrence Withfield déjà accompagné des Seatsniffers au Blues'N'jazz Rallye de Luxembourg en 2006 mais j'étais un peu resté sur ma faim sur la puissance et le son qu'ils dégageaient sur la grande scène…

Au Sang A Klang, ces réserves sont partis en fumée… Elles ont littéralement explosées sous l'impact des hurlements de ce fou furieux de Barrence Withfiled et de la mæstria des Seatsniffers…

Commençons par ces derniers, quatuor belge directement inspiré par le premier Rock'N'Roll des années 50. Cheveux gominés donc comme il se doit, contrebasse pour l'un, guitare Danelectro pour l'autre, et caisse claire plus grosse caisse pour le dernier. Ce qui frappe d'entrée ce n'est pas tant leur look que la cohésion et le savoir faire qui se dégagent du groupe. Les 6 premiers morceaux seront joués à fond les bananes et en trio flirtant vers Gene Vincent avec une touche de Johnny Cash période Sun. C'est déjà magnifique.

Quand arrive Barrence Withfield, il ajoute sa puissance vocale et sa folie à l'ensemble. Car Barrence est un hurleur. Un véritable hurleur au sens propre. Tenant le micro à deux devant sa bouche, il nous assène outre les paroles, des cris, des rauques, des YEAAAH…
Il sollicite également le public sans arrêt, histoire de faire monter la tempiotte encore plus.
Le répertoire est en large partie personnel mais fait référence à la bravoure des pionniers du Rhythm & Blues tels que Wynonie Harris ou Big Joe Turner et du Rock'N'Roll avec Little Richard.
Véritable puncheur fonctionnant sur du 220 V, Barrence reviendra quand même faire 3 rappels devant le public de connaisseurs du Sang A Klang!

 
 
Blues Caravan 2007 : SUE FOLEY – DEBORAH COLEMAN – ROXANNE POTVIN (par Edouard)

11 mai 2007 – Sang A Klang – Luxembourg
Les trois dames arrivent ensemble sur scène pour quelques morceaux d'introduction rentre-dedans et plutôt rock. Ce n'est pas désagréable mais on attend les choses sérieuses!

Et c'est la benjamine canadienne Roxanne Potvin qui s'y colle en premier. Son de guitare difficile à entendre, voix agréable. Elle nous propose des ballades mi-bluettes mi-pop. C'est gentillet mais plutôt bien fichu.

Deborah Coleman tient le rôle du guitar-hero au gros son qui veut faire parler la poudre. Mais tout cela est hyper rabattu et ne devrait impressionner que les néophytes. D'autant plus que le gros son est soutenu par un bassiste au jeu tout en slap, effets dynamiques, basse à 5 cordes et tout le tralala.

Sue Foley est une brave fille. C'est elle qui a le plus de métier et de classe des trois. Cela se voit. Cela s'entend. Elle n'hésite pas à congédier le bassiste et le clavier pour un long passage batterie + guitare pas dégueu.

Sur le final, les gaillardes se retrouvent, ferraillent à qui mieux mieux et le pompon du son qui tache revient bien sur à Deborah Coleman. Tout cela m'ennuie bien vite.

Impressions mitigées donc : Deborah Coleman, je n'aime pas. La jeune miss Potvin est à revoir et Sue Foley est égale à elle-même, pas dégueu.

De gauche à droite :
Sue Foley
Deborah Coleman
Roxanne Potvin
 

THE FLESHTONES (par Edouard)

19 avril 2007 - L'autre Canal - Nancy
The Fleshtones au moins pour la troisième fois à Nancy!
Les New Yorkais avaient investi auparavant feu le Terminal Export à deux reprises…En 2007, direction L'autre Canal, salle fraîchement inaugurée et digne successeur du Terminal Export. Ne manque que les sputnicks qui vous fracassaient traîtreusement la tête et de pouvoir écraser par terre d'un coup de talon son gobelet de bière.
Car oui, à L'autre Canal, le gobelet de bière est consigné 1 Euro! Alors quant on paye une tournée à ses potes, mieux vaut les surveiller pour récupérer son blé. Y'a des amitiés qui vont partir en fumée avec ce système…

Mais bon, les Flesthones dans tout ça, me direz vous?
Ben excellents, forcément excellents.
Dés le second morceau, ils nous avaient fait l'intégrale Fleshtones : riffs imparables, chorégraphies à deux balles, coup de pompes dans la gueule du premier rang, descentes dans le public et tout et tout…
Peter Zaremba chanteur pas si lunaire que ça et son compère Keith Streng au look improbable ont toujours la flamme rock'n'rollienne en eux, l'ardent désir de la faire partager et de foutre le bordel… Esprit Fleshtones directement hérité du punk des années 70's.

Coté zik, je regrette seulement le limiteur de décibels ultra moderne et bien visible.
J'aurais bien aimé en prendre encore bien plus dans la tronche.

 

DARRELL NULISCH & JOHNNY MOELLER (par Edouard)

30 mars 2007 – Sang A Klang – Luxembourg
Pour une fois je ne vous parlerai pas de mes sandwichs mais du concert que nous sommes allés voir. Vous pourrez ainsi en déduire, suivant le nouvel axiome 2007, comment étaient nos casse-dalles.

Darrell Nulisch et Johnny Moeller, donc au Sang A Klang.Le premier est un chanteur harmoniciste chaleureux qui a déjà pas mal bourlingué chez Anson Funderburgh notamment au sein d'une première mouture des Rockets.
Le second, au look christique, nous est présenté comme le nouveau guitariste texan qui monte.
Avec un tel descriptif, on pourrait s'attendre à une énième resucée du second couteau n'ayant jamais réussi à se faire un nom accompagné du nouvel ersatz de Stevie Ray Vaughan.
Ce serait là commettre une bien bel erreur.
Car nous avons eu droit à un concert de grande qualité.

Commençons, comme on devrait le faire systématiquement, par la section rythmique. Révélateur immédiat de la tournure des événements. La basse ne fait pas "boum boum" toutes les 2 secondes et le bassiste est plutôt économe. Le batteur est résolument souple et swinguant accompagnant les frappes juste ce qu'il faut dans les temps forts. Nous avons donc affaire à un duo d'accompagnateurs discrets mais efficaces se mettant au service de leurs deux leaders.
Ensuite viennent les deux maestro. Darrell Nulisch est un bon chanteur capable d'envoyer des balades soul bien senties. A l'harmonica, sans être non plus un souffleur impressionnant, il assure sereinement.
Du concert, je retiendrai surtout la prestation du jeune Johnny Moeller qui m'a littéralement impressionné. Non pas par sa technique, ni sa virtuosité (j'entendrai même quelques reproches "il est pas dans le ton" mais on s'en fout) mais par son originalité, par le feeling qu'il a dégagé et par le son "Johnny Moeller". Dés la première note, il a marqué le concert au fer rouge par son style. Jouant très souvent en rythmique y compris les solos avant d'égrainer note à note des arpèges. Capable également de ne sortir qu'une note de sa Télécaster et de mettre tout son monde sur les fesses. Fortiche le gars.

Johnny Moeller un nom à retenir assurément..

 
 

EUGENE HIDEWAY BRIDGES (par Edouard)

23 février 2007 – Sang A Klang – Luxembourg
Si les années précédentes furent marquées du sceau "plus le sandwich est dégueulasse, plus le concert est bon et réciproquement", nous montions avec plein d'espoir au Luxembourg. Nouvelle année au Sang A Klang, donc nouveaux sandwichs…

Pain soigneusement sélectionné avec farine directement en provenance de blé issu de culture biologique. Mie bien blanche et goûteuse. Croûte dorée et croustillante à souhait. Pas mal.
Véritable jambon de pays fumé suivant la longue et ancestrale tradition auvergnate au bois de hêtre. On sent le cochon qui a gambadé toute sa vie au grand air. Pas mal.
Fromage à raclette, certes sous vide et de supermarché, mais correct dans les grandes largeurs et ne rendant pas trop de gras. Pas mal.
Et comment je sais qu'elle ne rend pas trop de gras la raclette?
Fastoche! Ben paske nous avons passé nos gentils petits sandwichs préparés avec amour et avec nos petites mains sous le grill du four pendant 5 minutes. Pas mal.
Alors oui, il faut ouvrir la bouche bien en grand, on se blesse un peu le palet mais une bière fait allégrement passer tout ça et c'est bien bon.

Et Eugene Hideway Bridges dans tout ça? Me demanderez vous.
Un régal.

 
 

ANGRA (par Edouard)

16 février 2007 - Pub Rock Chez Paulette – Pagney derrière Barine
Ca faisait bien longtemps que je n'étais plus allé voir un bon vieux concert de chevelus.
Premier signe la salle est bien remplie.
Second signe dés la première note, c'est bel et bien du vieux Heavy Metal comme on n'entend plus guère. Grosse caisse bien avant, duels de guitare stratosphériques et poses pompeuses du chanteur. Tout va bien.
Cependant tout ça est un peu court les garçons. 1h15 de concert rappels compris… C'est pas lourd. Et puis l'attitude de héros de guerre antique quand ils sont venus saluer le public je ne supporte pas…

 
 
 
 
 

NATCHEZ (par Edouard)

16 décembre 2006 - Salle Chepfer Nancy
Alors Natchez, ce samedi 16 décembre 2006, c'est tout une histoire.
D'abord, c'est une motivation peu évidente de ma part. Pourquoi sortir alors qui fait froid, qu'il est 22h et tout ça… Natchez? Connais de nom mais pas plus que ça…
Une fois la décision prise de se déhotter, j'arrive et je m'aperçois que le premier groupe "Barakarock" est en train de terminer son show. Il va falloir encore patienter en écoutant des reprises des Beatles avant de découvrir Natchez.
En attendant donc, on discute avec les Natchez. Gars sympas de Chalons en Champagne. 25 ans qu'ils tournent! 25 ! Ah putain! On bout quelques cannettes, conversation avec quelques types encore plus allumés que nous et tout aussi fan de rock sudiste que moi. Y'en a dans la région.
Ah oui, je ne vous avais pas encore dit Natchez, y font dans le rock sudiste. C'est ça qui m'a décidé à descendre. Ca y est, ils sont sur scène.
Ca démarre avec gros son de Gibson sur une reprise de ZZ Top. Et puis tout s'enchaîne, leurs compositions en français (pas ridicule du tout) et des reprises de standards sudistes, Lynyrd en tête. Je réclame plusieurs fois "That smell" mais ils ne la joueront pas ("Y'a trois gratt sur le morceau là" m'expliquera le guitariste). Pas grave, ils nous régalent avec des solos juteux et épais. Et surtout, notre ami Babach au chant fait preuve d'une grande maîtrise. Pas besoin de forcer, il a dans la voix le grain nécessaire pour faire passer des paroles en français. Ce n'est pas un mince exploit quand on chante du rock et plus encore du rock sudiste.
Ils terminent par un "Highway to hell" de derrière les fagots histoire de décrasser tout le monde. Et ben je n'ai pas à regretter ma soirée…

 
 

Dr FEELGOOD (par Edouard)

13 décembre 2006 - Pub Rock Chez Paulette – Pagney derrière Barine
J'ai compté. C'est la huitième fois que je vois le bon Doctor en concert. Et je ne m'en lasse pas. C'et toujours aussi bien. Vous vous reporterez donc au compte rendu précédent pour en savoir un peu plus.

Sachez que j'avais emmené des collègues de bureau et ma belle-sœur, histoire de les déniaiser un petit peu de Star Ac & Co. Ils n'ont pas été déçus. Un grand show de pub-rock. Avec riffs de guitare, batterie qui fait boum boum, et refrains pas compliqués qui célèbrent l'alcool.

De plus la chaleur, la proximité, bref l'ambiance de "Chez Paulette" renforcent la communion entre le groupe et ses fans. Sur que mes collègues n'hésiteront pas à retourner voir Steve et les siens une prochaine fois.
Victoire!

 
 

CHICAGO BLUES FESTIVAL 2006 (par Edouard)

12 décembre 2006 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Déjà l'édition 2005 était faiblarde autant dire tout de suite que l'édition 2006 ne restera pas dans les annales du blues.

Donald Kinsey Trudy Lynn et Wayne Baker Brooks étaient les têtes d'affiches de la tournée.

Donald Kinsey ouvre le débat 4 ou 5 morceaux. Que des standards éculés joués sans âme. Ennui. Trudy Lynn me ranime un peu avec sa gouaille et ses ficelles de vieille briscarde. Le show poussif commence à reprendre quelques couleurs mais, au risque de paraître blasé, c'est du déjà vu. Tout sent le réchauffé.
Enfin Wayne Baker Brooks change la donne. Gros son. Jeu incisif. Ca bastonne un peu plus. Mais tout cela n'est pas non plus ma tasse de thé.
Alors direction dodo.

 
 

BARZINGAULT (par Edouard)

09 décembre 2006 - Le Quai'Son – Nancy
C'est pas du Blues mais on rigole un peu, on mouille pas du tout sa chemise sa chemise, on boit des bières, on ne crie vive ASNL parce qu'on parle de France Inter, on sourit aux blagues gaucho/anti-libérales, on écoute le piano bastringue et l'accordéon, on souhaiterait un peu plus de pêche. C'est pas super mais c'est pas mal, et voilà mais on a bu des bières.

 
 

MARCEL & SON ORCHESTRE (par Edouard)

22 novembre 2006 – Zénith, Nancy
C'est pas du Blues mais on rigole, on mouille sa chemise, on se déguise, on boit des bières, on crie vive le RC Lens alors qu'on est supporter de l'ASNL, on se fait marcher sur les pieds, on hume des odeurs de shit, on boit des bières, on fait la chenille sans honte, on marche sur des pieds avec plaisir, on pogote un peu, on sue beaucoup, on chante "meuh meuh font les vaches", et on va boire une bière à la fin du concert. C'est super.

 
 

GARY PRIMICH (par Edouard)

27 octobre 2006 – Sang A Klang – Luxembourg
Quand on monte au Sang A Klang, il y a un axiome bluesistique qui énonce ceci : "La qualité du concert est inversement proportionnelle au carré de la qualité des sandwichs. Les dits sandwichs étant mangés dans la voiture sur l'A31 entre 19h et 21h".

Nous avions donc pris toutes les précautions possibles et imaginables : pain pas terrible, tout mou, impossible à couper avec les dents. Faux beurre marque repère, genre allégé de graisse même pas animale. Jambon industriel cuit au torchon du plus bas prix. Saumon fumé et pourtant rose délavé, épais, gras, et réellement dégueulasse de chez Lidl.
Vous pouvez en juger : le maximum avait été fait…

Et l'axiome s'est vérifié! Grand et bon concert!
D'abord, Gary Primich s'est offert les services d'un groupe de rosbifs à la dégaine de rosbifs mais au swing impeccable. Excellente section rythmique! C'est fou ce qu'un duo basse/batterie aux petits oignons apporte à un groupe : c'est tout simplement la colonne vertébrale. Et deux gratteux : un premier prenant le plus souvent des solos bien nerveux et directs sur une étrange guitare jaune poussin, un second plus avare dans un style plus rond et délié jouant sur une Epiphone demi-caisse. Ce groupe s'appelle les Wildcards et rien qu'eux valaient le déplacement et les trois affreux casse-croûtes que je me suis enfilé.
Enfin Gary Primich, c'est du sérieux. C'est un chef. Aussi bien au chant qu'à l'harmonica. Aussi bien sur les titres lents que sur les morceaux plus enlevés. Aussi bien sur les Blues swingants que sur les bons vieux Rock'N'Roll.
On pourra juste regretter la durée un peu courte du concert… Gary et les Wildcards sont quand même revenus faire 3 rappels. Faut pas charrier non plus, je maltraite pas mon estomac pour des clopinettes.

 
 

Nancy Jazz Pulsations 2006

Bo Weavil - Duke Robillard - Lucky Peterson

 
 

JOHN LEE HOOKER JR (par Edouard)

11 octobre 2006 - Pub Rock Chez Paulette – Pagney derrière Barine
C'est le Jr qui est important dans le nom : ça veut dire "junior".
Ca veut surtout dire que sans le patronyme paternel, il ne serait jamais sorti de l'ombre.
Et ce n'est pas lui faire injure que dire ça, il serait bien bête de ne pas profiter de cet avantage.
John Lee Hooker Jr en veut, ça se voit. Il se donne sans retenue et fait le show en occupant la scène tel un rappeur. Point positif.
Mais toute cette énergie ne suffit pas à compenser ses faiblesses au chant. Très peu à l'aise dans les titres lents ou mid-tempos. Il ne trouve véritablement son souffle et son style que sur les titres rapides et funky.
Il faut également dire que John Lee Jr n'est vraiment pas aidé par son groupe. Lourdaud et pataud. Un clavier n'a jamais remplacé avantageusement une section de cuivres. Là encore, ils sortent leur épingle du jeu sur les morceaux rentre-dedans masquant ainsi leur potentiel approximatif.
Enfin et à leur crédit, les reprises de standards hookeriens sont limitées et concentrées à la fin du concert : "Boom Boom" ou "Boogie Chillen".
Bref une soirée mitigée, un bon gars mais bien limité ce John Lee Jr.

 
 

BIJOU (par Edouard)

30 septembre 2006 - Pub Rock Chez Paulette – Pagney derrière Barine
Oui, Bijou les vieux rockers français existent toujours.
Le son est là. Puissant. C'est du rock. Y'a pas tromperie sur la marchandise.
On en a presque mal aux oreilles tellement c'est fort.
Mais ce qui fait vraiment mal, c'est de capter les paroles en français, genre "les rockeurs de droite" et tout ça.
Encore une soirée au bar?
Bien sur que non.

 
 

DAVID VINCENT & SES MUTANTS (par Edouard)

29 septembre 2006 - Le Quai'Son – Nancy
Alors le 29 au soir, on avait donc le choix entre David Vincent au Quai'Son ou Les Frères Couenne Chez Paulette. On ne reviendra pas sur les luttes fratricides entre les ex-Amis mais notre choix s'est porté par pure commodité automobilistique sur le premier nommé.
Et nous avons passé une bien bonne soirée avec l'ex-ami David et quelques bières.
Pas d'approximation le répertoire gaucho/anarcho/franchouillard est bien rodé.

 
   

WHASINGTON DEAD CATS (par Edouard)

15 septembre 2006 - Pub Rock Chez Paulette – Pagney derrière Barine
Avec HOT GANG en première partie. Et ils balancent plutôt bien un Rock'N'Roll des 50's plus grasseyant.
On ne pourra pas en dire autant des WDC.
La volonté, l'énergie et assurément l'esprit du psychobilly sont présents.
Mais le son foutraque, l'impression de bordel perpétuel, la confusion dans les arrangements nous donnent l'impression d'un groupe pas encore rodé…
Y'avait kekchose ce soir là qu'allait pas les gars?

 
 
   

BB KING (par Vince)

17 septembre 2006 – Zénith – Paris
Pour métablues, BB King est le roi. Vous aurez beau éplucher chaque ligne de ce site, chaque émission de radio, jamais vous ne trouverez un propos dissonant à son égard. Et d’ailleurs, c’est un titre de BB qui sert de générique à l’émission ! Alors, certes BB a encore pris une année de plus (il fêtait ses 81 balais la veille du concert), certes ses déplacements n’ont plus l’assurance d’antan, mais y’a pas à chiquer, il reste un sacré musicien toujours aussi généreux quand il est sur scène. Le concert est quasiment une copie conforme de la tournée 2005 qui nous avait emmené le voir à Bruxelles, mais on reprend une sacrée dose de plaisir à entendre le Blue Boy nous conter sa vie, ses anecdotes et à nous faire vibrer au son du blues, le vrai, le pur. Certains diront que l’on est dans le super rodé, le show à l’américaine un brin « too much », y’a du vrai, mais merde, ce satané Blue Boy Tune me hérisse une nouvelle fois les poils ! Alors rien à dire, si ce n’est la déception de voir BB King pour la dernière fois en Europe (cette fois-ci c’est lui qui le dit). Bah, on aura encore ses disques pour se consoler.

 
 

BLUES’N JAZZ RALLYE 2006 (par Edouard)

15 juillet 2006 - Luxembourg
Le Blues’N Jazz Rallye, c’est un peu comme une fête de la musique organisée dans la vieille ville de Luxembourg et entièrement consacrée au Blues et au Jazz. C’est donc entièrement gratuit, avec une multitudes de scènes et d’artistes professionnels et c’est surtout noir de monde…

STINKY LOU & THE GOON MAT
Nous commençons avec le duo français produisant un blues rural au ras des pâquerettes. Un harmoniciste renforce le duo pour l’occasion. Le son est cradingue mais comme amuse-bouche cela passe bien.

EUGENE "HIDEAWAY" BRIDGES
Excellente surprise, ce chanteur guitariste a une voix soulfull du tonnerre!! Sur les tempos rapides, les ballades ou les slows, il fait merveille à chaque fois avec sa voix chaude et chaleureuse. Il n’est pas en reste à la guitare où il alterne riffs efficaces avec solos sympathiques. Du tout bon !

BIG DEZ
Big Dez aussi c’est vraiment du tout bon. En formation complète, il n’a vraiment rien à envier à personne. Vous avez peut être déjà lu ce commentaire à droite ou à gauche. Mais c’est la vérité. Le groupe tourne de manière impeccable. Les cuivres claquent. Les breaks sont maîtrisés et définitifs. La guitare cingle. Ca tourne, ça tourne, quoi. Big Dez confirme!

GUY FORSYTH
Un petit coup de blues-rock made in USA pour se rafraîchir les esgourdes. Et c’est Guy Forsyth qui s’y colle. Gros son rock saturé aussi bien à la guitare qu’à l’harmonica dans des compositions personnelles. J’aime. Il s’agit là d’un rock US original et non pas d’un énième blues-rocker poussifs aux solos graisseux.

BARRENCE WHITFIELD & THE SEATSNIFERS
La pile électrique Barrence ! Il hurle, il saute, il gesticule, il se donne à fond. Le répertoire est résolument orienté vers le Rhythm&Blues et Rock’n’Roll des débuts. Mais n’est pas Little Richard qui veut et le groupe accompagnateur les Seatsniffers manque cruellement de son. Comme on dit, ça n’envoie pas, ça ne pousse pas mémé… Alors Barrence a beau s’escrimer ça ne décolle pas et la pile se décharge…

MONSTER MIKE WELCH
Show très propre et très semblable à celui vu au Sang A Klang quelques mois auparavant. C’est vraiment du bon Texas Blues. Pas de problème pour Mike Welch, on passe toujours un agréable moment à écouter « Texas girl ».

MAURICE JOHN VAUGHN
Déception pour Maurice John Vaughn relégué à coté de l’arrêt de bus… Ne semblant pas savoir pour quel instrument opté (guitare ? clavier ?), ne sachant pas dans quelle direction regarder le public (la scène est ronde), ni quel morceau jouer… Le groupe (avec d’excellents zicos français) sent à plein nez le band monté à la dernière minute exprès. Bref, il y a un truc qui coince et le charisme n’étant pas le point fort de Maurice John Vaughn on s’ennuie vite et nous n’aurons pas la patience, certainement à tort, d’attendre la chanteuse Velvet McNair.

GORDON SAX BEADLE
Gordon Beadle a vraiment mis la pêche dans le Grund de Luxembourg avec son saxophone funky et bourré de swing. Tantôt honker, tantôt raconteur d’histoires, c’est vraiment un artiste sympathique et entraînant. Il termine avec un rigolo « Pasta, pasta » qui nous donne évidemment faim.

Nous terminerons la soirée en compagnie de notre pote Charles Després, excellent bluesman nancéen. Et lui aussi a mis de l’ambiance sur la terrasse du café. C’est pas Marie-France qui dira le contraire.

 

SPRING BLUES FESTIVAL 2006 (par Edouard)

20 mai 2006 - Ecaussinnes (Belgique)
Retour en arrière sur un festival boueux mais bien sympathique quand même. Arrivés en début d'après midi, nous n'avons pas assisté aux prestations de Marc Lelangue, ni de Louisiana Red.

JASON RICCI
Nous faisons de la patinette pour nous approcher du chapiteau…mais pas trop prêt car, d'un part, nous rencontrons tous nos bons copaings (radio Choucroute en tête) et copines, alors nous discutons un peu, et d'autre part surtout, car ce que nous entendons au travers des pans volants de ce jeune harmoniciste américain ne nous plait guère.
C'est du badaboum.

LURRIE BELL & MATTHEW SKOLLER
C'est Matthew Skoller qui débute comme d'habitude le concert. C'est propre et carré. Le frangin Larry Skoller est bien là dans son rôle de chef d'orchestre "et c'est moi qui tient la baraque" qui lui sied à merveille. Puis c'est au tour de Lurrie Bell de prendre le devant de la scène. Le Chicago Blues est là. Puissant. Personnel. Car le phrasé de guitare de Lurrie est unique. Je ne m'en lasse pas. J'adore.

LLOYD JONES & DK STEWART & FRANK GOLDWASSER
J'attends de belles choses de ce trio intitulé "Portland Blues Heavies". J'accroche volontiers aux albums de Lloyd Jones; Frank Goldwasser m'impressionne à chaque fois par sa technique à la gratte; quant à DK Stewart je ne demandais qu'à découvrir.
Et ben ce ne fut pas terrible. L'ensemble manquant particulièrement de liant, de spontanéité et de son. La guitare de Lloyd Jones soufrant d'un manque de percussion. Je comptais sur Frank Goldwasser pour être tranchant et incisif, mais il se cantonna dans un rôle d'accompagnateur sans prendre de solo.
Et puis il y avait DK Stewart. J'ai failli oublier de vous en parler, c'est dire s'il m'a marqué.
Bof, bof.

NICK MOSS
En voilà un qui est incisif. C'est du Chicago Blues joué sur une Gibson SG. Alors ça envoie plus que Lloyd Jones. Pas dur mais c'est pas encore Angus Young. Il y a également quelques passages plus tranquilles et forts bons où on intervertit les musiciens : tiens et si je prenais une mandoline, toi tu tiendrais la basse et tout ça… Et ça marche!
Pas mal Nick Moss et ses Flip Tops.

JACKIE PAYNE & STEVE EDMONSON
Alos là, maintenant, gros calibre. Grande Classe et sortons les majuscules.
Un show Fantastique, Nickel et Millimétré de Rhythm&Blues.
Jackie Payne, chanteur ayant officié pendant 15 ans auprès de Johnny Otis, et Steve Edmonson, fin guitariste au jeu discret et précis, nous ont enchanté avec un style, un répertoire et un orchestre comme j'aimerais en voir plus souvent.
En formation Big Band avec une section de cuivres qui tape, Jackie Payne reprend Otis Redding, James Brown ou des standards comme "Doing your own thing" de Johnny Taylor.
A sa manière avec toujours un petit sourire au coin des lèvres.
Je craignais que Steve Edmonson soit un énième guitariste virtuose démonstratif et absolument insupportable. Que nenni! Au service des morceaux avec des petits notes ou licks entre les couplets en contre point ou avec des solos concis et qui font mouche!
Un régal.
A la fin du concert, je me suis précipité pour acheter l'album … et il est bon (dieu sait si je me suis fait baisé en achetant des CD poussifs après un concert).

BOBBY RUSH
Ouais.
La musique de Bobby Rush me laisse froid. Y'a un truc qui coince. L'effet est le même que précédemment, je m'ennuie. Faudrait essayer de remplacer le clavier par des cuivres, je sais pas, ou remettre Jackie Payne à la place…Y'a un truc…
Mais bon nous sommes tous partis sans regret avant la fin…

 
 

SHERMAN ROBERTSON (par Edouard)

5 mai 2006 – Sang A Klang – Luxembourg
Bon, une nouvelle fois, nous n'allons pas y aller par quatre chemins. Même si nous étions prévenus "Sherman Robertson c'est du Blues Rock et tout ça". Le guitariste incendiaire a mis le feu chez quelques spectateurs du Sang A Klang mais nous a laissé complètement glacé. Nous nous sommes ennuyés ferme. C'était pas du tout notre truc. "Bonjour l'esbroufe" serions nous tentés de dire, mes deux copaings et moi. J'avais préparé des sandwichs au morbier (un régal)… Il doit y avoir une malédiction quand je prépare des sandwichs ou un truc comme ça.

 
 

MARVA WRIGHT (par Edouard)

28 avril 2006 – Sang A Klang – Luxembourg
3 mois après l'avoir vu sur la scène du Méridien, on prend presque les mêmes et on recommence. Nouveaux pianistes et guitaristes et un répertoire orienté un peu plus Blues qu'à Paris.

Le résultat est cependant identique : une très bonne soirée!
Sa version décapante d'"I will survive" produit un groove absolument irrésistible qui fait danser toute l'assemblée. Un must pour une chanson aussi galvaudée.
Son chant est toujours aussi puissant et formidable qu'au Méridien et elle développe une complicité remarquable avec le public. Chose qu'elle n'avait peu faite sur la scène parisienne.
Presque sur chaque chanson, elle pousse le public à chanter avec elle : couplet, refrain, tout y passe. Elle divise l'audience en trois parties et leur attribue à chacun des bouts de paroles et s'amuse au chef d'orchestre. Et ça marche! Un bon moyen de se mettre le public dans la poche.
C'est peut être un petit peu trop systématique. Il s'agit du seul bémol que je peux formuler. Tout le reste fut très bon.
Marva Wright, on y retourne.
Je retournerai encore l'applaudir sur n'importe quelle scène.

 

THE CAMPBELL BROTHERS feat. CALVIN COOKE (par Vince)

24 mars 2006 – Sang A Klang – Luxembourg
Cette soirée se résume par deux questions :

1. Pourquoi la première partie avait de quoi nous inquiéter sur la suite de la soirée ?
La réponse est simple, je crois n’avoir eu l’occasion que rarement d’entendre un groupe aussi mauvais. Et si je peux me permettre de donner un conseil a ces braves gars : vous pourrez vous la péter quand vous saurez faire de la musique. En attendant, commencez par travailler..

2. Pourquoi la soirée fut quand même réussite ?
Encore une fois c’est très simple, les Campbell Brothers ont donné un show très simple, peu commun à nos oreilles, et de qualité. Le concert a ouvert par une prestation solo du guitariste de lap steel et chanteur, Calvin Cooke, qui a l’aide d’un gospel-boogie-funky frénétique et hypnotique a admirablement bien chauffé la salle. Puis les Campbell Brothers sont arrivés sur scène, peinards, assis confortablement avec lap steel (sorte de guitare horizontale d’origine hawaïenne) et pedal steel (instrument barbare dérivé de la lap steel avec options pédales aux pieds et aux genoux !). Le rythme de la soirée se casse un peu, les frères Campbell étant un brin moins rock que M. Cooke, mais bien plus « spirituels » (axé plus gospel quoi !). Une large place est donnée à la guitare, histoire de torturer un peu nos tympans, mais il ne faut pas oublier la chanteuse Denise Brown chargée de transmettre la bonne parole. Le rythme s’accélère progressivement au fil du concert, et l’on termine en transe à l’écoute de la prêche de Derick Campbell (futur Révérend ?) sautillant partout dans le public. What’s his name ? Jesus évidemment…

Calvin Cooke est rappelé sur scène pour 3 ou 4 morceaux et un final toujours plus électrique. Moi du gospel comme ça, je re-signe quand vous voulez ! Et je vous garantie qu’il n’y a pas besoin d’une robe à la con comme costume !

 
 

JOHNNY JONES & CHARLES WALKER (par Edouard)

07 mars 2006 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Dans un Méridien loin d'être plein en ce milieu de semaine, le grand par la taille et le talent Johnny Jones débutait le concert avec son éternel chapeau vissé sur la tête.
Tout au long des deux sets il fit la part belle à des chansons tirées essentiellement de "I was raised on the Blues" avec des morceaux enlevés comme "Galloping Dominoes" et à son dernier opus "Blues in the House" avec "Girlfriend Blues" aux paroles sans équivoque, "Stacked in the Back" ou "Your stuff is rough".
Le tout est exécuté sans artifice ni effet ostentatoire pour un résultat des plus convaincant : la guitare rappelle quelque fois BB King, la voix est légèrement voilée, le groupe anglais "Mo Indigo" avec deux jeunes trouducs aux cuivres fait son job proprement.
La musique, c'est du Johnny Jones. C'est donc du bon et c'est avec grand plaisir que l'on reprend en chœur "Hey, Hey, Jump ! Shout ! The Blues in the House!".

Au milieu de chacun des deux sets d'1h30, Johnny Jones cède sa place au chanteur soulfull Charles Walker. Le registre est désormais Soul et l'orgue Hammond et sa cabine Leslie vont s'en donner à chœur joie.
Costume blanc et pas de danse mesurés, Charles Walker va produire un show impeccable porté par une voix magistrale. Rauque et rugissante sur les titres rapides, chaude ou plaintive sur les tempos plus intimistes. Du velours.
Et quand Johnny Jones revient et que tout le monde s'y met, c'est vraiment le pied même sur des scies comme "Let the good times roll" ou "Gimme some Lovin'".

Il existe donc encore en 2006 des artistes capables de faire des vrais shows de Soul Music dynamiques! On n'en doutait pas.

 
 

ROSCOE CHENIER (par Edouard)

24 février 2006 – Sang A Klang – Luxembourg
Pas grand-chose d'intéressant à raconter sur ce concert.
Sentiment de vide. A-t-on assisté à un concert?
Rien de mauvais, non.
Mais pas de caractère, d'expressivité. Pas de charisme, pas d'entrain.
C'est plan plan pour être poli.
Pas de relief, pas de saveur.
Alors que pour le trajet en voiture, j'avais préparé des sandwichs au reblochon et d'autres au camembert lait cru, moulé à la louche et 45% de matière grasse.
C'est dire si on était prêt à pousser mémé…

 
 

MONSTER MIKE WELCH (par Edouard)

20 janvier 2006 – Sang A Klang – Luxembourg
Mike Welch, surnom Monster, est l'un des trois petits génies de la gratt sortis des maternelles américaines au milieu des années 90. A l'instar de ses compères Jonny Lang et Kenny Wayne Shepherd, il débuta une carrière discographique tout à fait honorable avec un premier disque sur Tone-Cool intitulé "These Blues are mine". Puis un second un peu moins intéressant, puis un troisième encore moins et…
Et voila qu'à l'occasion de la sortie de "Cryin' Hey" (pas mal d'ailleurs) sur Dixiefrog, le jeune monstre de 25 ans se produit au Sang A Klang. Allons y donc!

Soyons clair d'entrée de jeu, son surnom pour son jeune age n'est pas usurpé. Beaucoup plus impressionnant techniquement à la guitare que Jonny Lang. Il impressionne, c'est bien vrai. Les influences restent cependant perceptibles : une prédilection pour Stevie Ray Vaughan et une touche d'Albert Collins ou d'Otis Rush ici et là. Vraiment rien de mauvais.
L'accompagnement est assuré par un groupe made in France coutumier et rodé aux tournées avec des artistes made in US. Tout tourne donc.

   


   

Il pioche allégrement dans son propre répertoire : les meilleurs morceaux du premier album avec l'éponyme "These Blues are mine", l'instrumental "Freezer burn", ou le vaughanien "Texas Girl". Je retiens également le très bon "Palm of her hand" issu du second "Axe to grind", et "Cryin' Hey" ou "Joaquin Riley" du dernier opus. Tout roule donc.

Monster Mike Welch est une indéniable valeur montante. Cependant la répétition de solos, bien que réussis et variés, provoque chez moi une petite lassitude peut être par manque de personnalité. Pour franchir un nouveau cap, il ne lui reste qu'à s'affirmer.

Un bon petit monstre, donc.

 
    MARVA WRIGHT (par Edouard)

18 janvier 2006 - Jazz Club Lionel Hampton Le Méridien - Paris
Après les tristes événements survenus en Louisiane et plus particulièrement à la Nouvelle Orléans fin 2005, le Méridien a largement ouvert sa scène en janvier aux artistes issus de la Crescent City. L'une des invités fut Marva Wright.

Grande chanteuse de Blues, Soul et bien sur Gospel comme il se doit, nous avons eu droit à un concert mélangeant allégrement et avec bonheur ces styles.
Si Marva est toujours aussi généreuse, elle se produit cependant maintenant assise sur un tabouret. Les effets d'ombrelles et les pas de danses sont remisés. Restent sa voix toujours chaude et émouvante, son charisme et sa joie de se produire devant des spectateurs conquis.
Elle nous explique son bonheur d'être là car, voyez vous, elle a tout perdu. Y compris ses vêtements de scène. Ceux qu'elle porte ce soir sont prêtés.
Certes le répertoire est peut être un peu bateau et convenu, mais ses interprétations de standards ("Proud Mary", "Sweet Home Chicago") sont forts bons. Il ne faut pas non plus négliger ses propres morceaux comme "Bluesianna Mama" qui valent également leur pesant de cacahouètes.

Et puis il y a ce groupe derrière Marva Wright : souple et soudé. Batteur (Leon Alexander), pianiste (Joshua Paxton) ou guitare (Brian Koogen), tous sont vraiment excellents. Emmenés d'une main de maître par le bassiste et chef d'orchestre : Benny Turner. Ancien de la maison Freddy King. Vous en connaissez beaucoup des bassistes qui vous font des solos sur une corde et qui sonnent comme une guitare? Désormais j'en connais un.

En résumé et pour conclure, on passe toujours un bon moment avec Marva. Encore ce soir.