Retrouvez
près de 15 ans de concerts, et de festivals afin
de se rappeler quelques bons (ou mauvais) souvenirs. Le
classement est chronologique, il reste toutefois la possibilité
de rejoindre directement les festivals.
18 juin 2011 - Le Trianon, Paris
Je m’étais promis à la sortie du concert d’Earth, Wind and Fire vu en 2010 d’aller voir Chic des que l’occasion se présenterait… il n’aura pas fallu attendre 1 an pour aller partager un nouveau grand moment de funk ! L’après midi avait débutée par le festival de jazz manouche à St Ouen (en plein milieu des puces et du fameux « La chope aux Puces »), histoire de se mettre en bouche et de profiter du swing des meilleurs guitaristes du style. La soirée viendra clôturer une excellente journée musicale ! Tout d’abord, notons que le Trianon a su nous charmer par son style d’une autre époque héritée du siècle dernier contrastant avec une récente rénovation touchée de modernité. Un lieu des plus agréables pour un concert. Quant à Chic, on est bien loin des tubes disco que Radio Nostalgie fait tourner en boucle. Le « super Producer » Nile Rodgers entraine un groupe d’une haute qualité et déroule ses plus grands succès de Chic, Sister Sledge, Diana Ross, Madonna, David Bowie, Sheila ( !!!). Quelques titres « variétés » inspirés des artistes précédemment cités sont de moins bon calibres, mais le groupe se rattrape largement avec ses tubes « everybody dance, good times, le freak, my forbidden lover ou dance dance dance » qui nous entrainent dans un univers « funk » soutenu par une rythmique tonitruante (Jerry Barnes est un bassiste monstrueux). Ce concert me confirme une nouvelle fois que ces groupes de la fin des seventies sont largement méconnus pour leurs qualités musicales et sont souvent caricaturés par le fait de quelques tubes sur-produits. Alors nouvelle promesse, le prochain sur la liste sera Kool and The Gang ! Oui, oui, c’est sérieux !
SHARON
JONES AND THE DAP-KINGS (par Vince)
30 Octobre 2010 – L’aéronef,
Lille
Whaou, whaou, whaou !!! Aucun éloge, aucun superlatif
ne sont suffisants pour décrire ce concert. Cela
faisait un bon bail que je n’avais pas vu et entendu
un si bon spectacle. Alors que retenir de ce concert : tout
! Sharon Jones est sans doute la meilleure héritière
de James Brown. En véritable Showwoman, elle ne perd
pas une minute sur scène entre danse africaine (et
remuage de popotin comme on adore !), danse lascive avec
un membre du public, aller retour dans tous les sens sur
la scène etc… Soutenue par des Dap Kings musicalement
au top (avec LE son, le feeling, le groove, la nuance) qui
savent faire monter la pression sans excès d’égo,
Sharon Jones nous a fait partagé un rhythm and blues
funky énergique et à transformer 100 days,
100 nights en véritable tube en fin de concert. Sa
voix puissante prend toute son ampleur sur les quelques
mesures de A change is gonna come de Sam Cooke, nous laissant
presque sur notre faim tant on aurait eu envie de la totalité
du morceau. Rien à jeter, pas une seconde, pas une
minute, au bout de 2 heures, c’est la fin et on se
demande encore quel ovni vient de traverser la salle ! Sharon
Jones est la nouvelle Miss Dynamite du Rhythm and Blues
qu’il faut absolument voir sur scène ! LE must
du genre.
8 juillet 2010 – Le Zenith, Paris
C’est bloqué dans les bouchons
qui me menaient au Zenith de Paris ce jeudi soir que je
pris conscience de ce que j’étais en train
de faire… tout ca pour Earth Wind and Fire ! Certes,
j’ai pu apprécier sur DVD leur excellent live
de 1997 enregistré au festival de Montreux mais nous
sommes en 2010, et Earth Wind and Fire n’a jamais
sonné à mes oreilles comme LE groupe à
aller voir coute que coute. Et pourtant… Passons,
sur la lamentable 1ere partie ou plutôt sur la musique
d’ambiance donnée par un DJ pousse disque planté
au milieu de la scène qui commençait sérieusement
à me faire regretter les bouchons et la température
caniculaire de ce 08 juillet… Un classique dans ces
cas la : le bar. Bref, retour au vif du sujet avec l’arrivée
sur scène de nos compères d’EWF. Le
concert est tout simplement excellent, à l’image
de ce live datant de 1997… Le groupe fait preuve d’un
réel dynamisme sur scène enchainant les standards
du groupe sur une rythmique basse/batterie très funky,
soutenus par des cuivres pêchus et bien tranchés
sans oublier l’inégalable voix d’un Philip
Baley et des chœurs associés uniques au groupe.
Le tout étant bien loin des tubes discos que l’on
peut entendre à la radio. Je pense n’avoir
que rarement entendu un si bon groupe de funk avec tant
de groove. Sans doute l’expérience de 30 ou
40 ans de scène ! A voir absolument pour les amateurs
du genre. C’est promis, mon prochain concert du genre
sera Chic !
06 juin 2009 – Stade
St Symphorien – Metz
Se rendre à Metz pour un nancéen, qui plus
est dans l’antre du foot mosellan, demande un véritable
effort et un gros travail sur soi. Alors pour voir Johnny
Hallyday au milieu de 33000 fans sous la pluie, vous comprendrez
dans quel état d’esprit je pouvais être
en patientant à l’écoute de Christophe
Mae qui ouvrait le concert… Oui je suis venu à
Metz, oui, j’ai vu Johnny Hallyday, et oui j’ai
vaincu la pluie et le froid ! Pour le reste, je retiendrai
un show grandiose digne des plus grandes stars internationales
: une scène monumentale chapeautée par un
aigle d’une largeur d’un terrain de foot, écran
géant couvrant tout le fond de scène diffusant
images du spectacle et animations variées, effets
pyrotechniques, lasers etc…, scène mobile qui
se déplace au milieu de la foule et final explosif
! Honnêtement, on en a pour son argent ! Pour la musique,
Johnny reste Johnny avec son Pénitencier, son feu
ravivé, un Diego toujours aussi libre dans sa tète,
de l’Elvis dans le texte, du Ray Charles réinterprété
et toute sa panoplie de tubes. Je noterai les efforts plutôt
réussis apportés aux arrangements très
rock, en rupture par rapport à la débauche
de cordes influée par notre Yvan Cassar national
que l’on avait l’habitude d’entendre sur
les dernières tournées de l’idole. Autre
point à mentionner, la présence à l’harmonica
sur une bonne moitié des titres de Greg Zlap. Vous
cherchiez le lien entre ce concert et métablues ?
ben il était la ! Allez, Bye Bye Johnny et bonne
retraite !
BILLY
PRICE & FRED CHAPELLIER(par
Edouard)
22 mai 2009
- Casino de Gérardmer
On se réjouissait d'assister à un concert
du très bon guitariste français Fred Chapellier
et de l'excellent chanteur ricain Billy Price. Malheureusement
quelques conditions bassement matérielles ont un
peu gâtées notre plaisir : la salle a une très
bonne acoustique; normal c'est une salle de cinéma
donc beaux fauteuils en velours rouge … et tout le
monde assis. Bof. Ambiance pas au top, non plus. Bof. Et
surtout du pop-corn à gogo mais pas de bar. Le coup
est rude.
Heureusement le
groupe et la musique sont excellents. Le band de Fred Chapellier
est renforcé par un orgue et une section de cuivres
pour apporter la patte "soul" au concert. Il n'ya
pas que dans le sound que la soul est présente. Fan
d'OV Wright, Billy Price va interpréter quelques
standards ce géant de la soul sudiste "A nickel
and a nail", quelques medleys et une superbe version
de "I'll take care of you". Les compositions des
deux larrons issues de leur dernier album "Night work"
sont également à l'honneur dont le très
émouvant "All the love in the world". Comme
à son habitude, Fred Chapellier sait quand il doit
taire sa guitare, quand il doit sortir quelques notes cinglantes
ou quand sa Stratocaster doit gronder. Tous le guitaristes
français n'en sont pas là.
Du bien bel ouvrage qui aurait mérité quelques
conditions géromoises plus festives.
ELI
"PAPERBOY" REED(par Edouard)
07 mai 2009 - La Vapeur
- Dijon
Nous, les bons p'tits gars de Métablues,
quand on aime un truc, on aime un truc. Et vice versa.
Donc nous adorons le disque d'Eli "Paperboy" Reed
et nous l'avions loupé déjà plusieurs
fois sur Paris ou à Belfort fin 2008 ou plus récemment
à Rouen avec Alice Russel.
Alors la moutarde nous est montée au nez quand nous
avons appris que le Paperboy se produisait
à la Vapeur à Dijon. Vroum, Vroum en voiture
Simone, nous voilà partis pour faire l'aller/retour
Nancy/Dijon dans la soirée. Rien de terrible, nous
avons déjà fait pire et il suffit de partir
à l'heure (ce qui est de loin le plus difficile,
bien entendu).
Deux groupes en première
partie dans une bien belle salle en configuration intimiste.
The Irradiates, en tenue lunaire (normal vu leur nom), donne
dans le surf rock efficace. On aime. The Right Ones, groupe
espagnol, font dans le rock plus classique tout aussi efficace.
On aime aussi.
Mais on ne va pas en rester
là, c'est bien pour Eli Reed qui nous sommes venus.
Il arrive en formation complète, guitare/basse/batterie
plus trois cuivres. Ca joue fort, ça joue bien, les
cuivres claquent surtout quand on est au premier rang (normal,
on ne se tape pas 200 bornes pour être derrière,
non?). Il attaque par "Stake your claim". Mais
voilà, il y a un léger bémol que nous
pressentions déjà sur son disque "Roll
with you" : sa voix. Eli Paperboy Reed est toujours
à la limite de ses possibilités. Comme dit
mon ami John, il est au taquet. Elle ne se brise pas mais
sa belle voix légèrement voilée peine
à couvrir le son de l'orchestre quant celui-ci joue
à fond les bananes. Cette réserve étant
faite, nous passons un très bon moment.
La salle se prête parfaitement au concert, le public
et l'ambiance répondent présents. Tout comme
le Paperboy qui jouera l'intégralité de son
disque "Roll with you", quelques morceaux plus
anciens en solo, quelques reprises et quelques nouveaux
titres très très accrocheurs. Tout le monde
sue abondamment : les musiciens comme les danseurs des premiers
rangs. Normal.
Sur le final "Doin the Boom Boom", Eli Reed invite
ses amis espagnols des Right Ones à le rejoindre
sur scène pour une foire d'empoigne torride. Bref,
Eli Reed c'est chaud.
THE
SCEAMING KIDS + THE WAYFARERS(par Edouard)
30 avril 2009 - L'Ostra - Nancy
Dans cette sympathique petite salle nancéenne, deux
petits concerts sympatoches.
Oh pas l'extase des grands soirs juste le temps de boire
quelques bières et de faire des blagues entre amis.
The Screaming Kids, formation strasbourgeoise,
a déjà du vécu et des années
d'expérience. Cela se voit et cela s'entend. Ils
proposent un rock'n'roll au son un peu gras du à
la gibson SG du leader mais sont également capables
de reprendre du Johnny Cash ou de réinterpréter
"Marlène" de Noir Désir à
leur sauce. Pas mal.
Quant aux The Wayfarers, ils sont beaucoup
plus jeunes. Cela se voit et cela s'entend. Leurs forces;
un saxo au son digne des plus beaux jours des honkers et
un chanteur pas avare en énergie. Leurs faiblesses;
un guitariste qui devrait envoyer la sauce beaucoup plus,
un chanteur à la voix vraiment limitée. Pas
grave, ils étaient venus avec leur fan club composé
essentiellement de jeunettes de 18 ans. Sympathique soirée,
quoi.
WATERMELON
SLIM (par Edouard)
24 avril 2009 - Sang A Klang - Luxembourg
Attention Attention très bon concert.
Watermelon est précédé par une réputation
sans tache bâtie en quelques années seulement.
Tous ses albums ont reçus les honneurs de la critique
et il parait que c'est encore mieux en concert!
Vérification faite sur pièce
le 24 avril 2008 au Luxembourg.
Un premier morceau à tomber par terre où c'est
son guitariste qui se distingue en répétant
lentement une seule et même note cristalline. Et puis
Watermelon se met à baragouineur, je tends l'oreille,
c'est limpide c'est du français : "Je suis très
heureux de vous voir ici" (ou un truc du genre) et
ensuite "mais je déplore l'absence de la grande
duchesse" (véridique). Mort de rire. Et tout
le concert sera comme ça.
Des morceaux rapides ou lents, mais toujours variés
avec sa touche si particulière à la slide
ou à l'harmonica et surtout accompagnés d'une
touche d'humour, d'un pas de danse improbable ou d'une pirouette
double boucle piquée de son harmonica. Il ponctue
généralement ses morceaux par quelques traits
bien sentis : "j'ai des CD que vous pouvez acheter
à la sortie mais c'est juste pour mettre de l'essence
dans la voiture cas je suis socialiste". Etonnant,
non?
Je retiens également une version épatante
de "I'm a man" de Bo Diddley, le plus beau morceau
du concert pour ma part. Et pour finir l'hommage du Sang
A Klang entonnant un Happy Birthday de circonstance tandis
que Watermelon Slim, ému, débouchait en vitesse
un douteux mousseux luxembourgeois. Ce n'est pas tous les
soirs l'anniversaire de Watermelon Slim mais courez y vite
!
Excellente soirée en perspective.
KENNY
NEAL(par Edouard)
27 mars 2009 - Sang A Klang - Luxembourg
Le souriant Kenny Neal se produisait de part chez nous après
une longue absence. Kenny Neal en concert, c'est toujours
l'assurance de passer un bon moment. Il démarre un
peu comme un diesel, puis va crescendo en imposant sa bonne
humeur, son sourire, et un peu de fièvre louisianaise.
Là aussi,
ça l'a fait mais… vraiment sur le tard. Le
diesel a mis du temps à chauffer. Ce bon vieux Kenny
doit retrouver ses marques. Son entrain communicatif et
sa joie de jouer sont bine là mais il lui manque
ce petit plus dans les morceaux et dans le show qui faisaient
de lui un redoutable entertainer. Outre le fait que c'est
sa première tournée après sa maladie,
il faut peut être aussi chercher l'explication du
coté de son groupe. Ses accompagnateurs sont toujours
issus de la grande Neal Family mais il y a deux claviers
(un pour faire le clavier justement, l'autre pour faire
les cuivres beurk) et pas de seconde guitare pour étoffer
le son.
Bon on a quand même passé un bon moment et
c'était la reprise un peu comme les matchs de championnat
de L1 au mois d'août…