Festival Montereau Confluences
12 au 14 juillet 2003 - Montereau

  
 
Le Festival de Montereau qui se déroulait sur 3 jours proposait une affiche alléchante pour les amateurs de Rock et de Blues Rock avec notamment : les maître du boogie rock Status Quo, leur pendant américain Georgia Satellites, le talentueux guitariste Chris Spedding, la soul des Commitments, le rock texan de Van Wilks ou de ZZ Top. De plus l'ambiance (les nombreux stands, les saucisses, etc...), les bikers et leurs motos, le public et quelques Hells Angels me font immédiatement penser à l'atmosphère du défunt Free Wheels, ... la taille en moins.

Ce mini Free Wheels peut se targuer d'être un véritable festival de Rock, là où tant d'autres n'en ont que le nom et rien dans la programmation. Cependant on peut comprendre que certains festivals ouvrent leur programmation aux divers courants musicaux (pop, électro, variétoche, rap, et tout le tintoin) au vu de la désaffection généralisée du public. Il y a quelques années ZZ Top remplissait Bercy, puis ils sont passés au Zénith et ,ce 14 juillet 2003, soleil éclatant, revendications des intermittents, tour de France ont encore affaibli la mobilisation des spectateurs...Y compris celle de votre serviteur qui n'a assisté qu'à la dernière journée du festival. Allez savoir pourquoi.

 
  Au programme de ce lundi après midi éclatant :

Jesus Volt : pas vu. Et j'en garde un très vague souvenir de leur prestation à Cognac il y a deux ans.

Peter Alexander Band : C'est la troisième fois que je les entends. L'un des rares groupes de rock sudiste français m'a fait une meilleure impression que les fois précédentes, mais on est bien loin des maîtres US. "Marions nous, marions les guitares" encore un effort.
 
  Mercy : Power trio français proposant un blues rock "très péchu" et "rentre dedans" comme on dit. La finesse n'est pas toujours au rendez vous mais l'énergie et l'envie sont bien présentes avec des petits arrières goûts de pub rock à la Dr Feel... vous savez de qui je veux parler . Ca l'fait comme on dit.

Révérend Blues Gang : Je vais être dur. La musique et le style du Révérend Blues Gang sont les archétypes de ce que je déteste. Blues (où ça?) - Rock (pas terrible) super lourdingue et gras. Je n'aime pas du tout.

Van Wilks : Van Wilks se produit également en trio mais sa musique penche beaucoup plus du coté rock que blues. On ne peut pas parler de rock sudiste mais on pense immédiatement à la grande tradition des guitaristes texans...Johnny Winter en tête et Billy Gibbons de ZZ en second. Ce dernier affirme même que Van Wilks est son gratteux préféré. Et le gaillard n'est pas manchot aussi à l'aise dans les riffs sur des boogies qui tuent que dans des descentes de slide. Autre atout : ses morceaux sont suffisamment diversifiés pour ne pas lasser l'auditeur. Une sacrée bonne découverte scénique.

  
 
ZZ Top : les vedettes de cette clôture de festival. Mise au point immédiate : depuis 15 ans ces vieux briscards font d'un concert d'une heure et demi tapante avec un rappel "Tush" pas une minute de plus. On sait donc à quoi s'attendre quand on va les voir sur scène. Et on est jamais déçu. D'abord pour leur look improbable et inégalable, ensuite pour leur jeu de scène tellement minimaliste que l'on guette leur moindre pas de danse ou gestuelle. Enfin et surtout pour leur musique, les renégats du southern rock ont créé leur propre musique depuis bien longtemps : "Gimme all your lovin", "I'm bad, I'm nationwide", "Beer drinkers and Hell raisers", la reprise "Catfish Blues", le tube  
 

"Rough Boy", l'obligatoire "La Grange" et pour finir "Tush". Les trois lascards sont des truands n'hésitant pas à se servir de vieilles bandes pour jouer par dessus comme sur "Legs" mais on les pardonne bien vite. Car Billy Gibbons avec son air de chat famélique et anémié est omniprésent à la guitare. Dusty Hill a des doigts comme des saucisses blanches , courts et énormes pour cogner ses cordes de basse. Enfin Frank Beard, planqué derrière sa batterie et qui a perdu ses frisettes, martèle impassiblement le tempo. Show remarquable estampillé 100% ZZ mais toujours frustrant par sa durée.