Led Zeppelin - "How the west was won" Atlantic, ASIN.


En effet, il s'agit de ne pas vous faire dépenser vos ronds (que je sais précieux comme les miens) pour des clopinettes, des trucs bof ou au ¾ réussis... On en veut pour notre blé à l'heure où les maisons de disques pleurent dans tous les sens sur le thème archi rabâché et fort mal venu "c'est la mort du petit commerce, ma bonne dame!".

Donc investissement 100% garanti avec "How the west was won" triple CD live du légendaire Led Zeppelin. Sorti cet été, toute la presse (même celle pas spécialisée) en a fait l'écho. Il aura fallu quelques mois après des écoutes répétées pour que je me remette de la gigantesque claque reçue dans la tronche et que je sois en mesure de pondre une chronique.

Par Edouard.

   
   

 

   
   

Car il s'agit ici, avec cet album, de puissance tellurique, de son monstrueux, de force incommensurable, d'artillerie lourde dont on a affaire. Jamais on avait entendu Led Zeppelin sonné comme ça ! Le vieux live "The song remains the same", qui nous donnait juste un avant goût de la force scénique de Led Zeppelin sur scène, est renvoyé aux oubliettes. "How the west was won" a bénéficié de toute la méticulosité de Jimmy Page dans la supervision de ce projet : remasterisation, mixage et son monstrueux (je sais je me répète). Tiré de deux enregistrements de juin 1972 au Long Beach Arena et au L.A. Forum, Led Zeppelin est alors le groupe de rock le plus célèbre de la planète. Sa réputation scénique n'est plus à faire et nous assistons à une véritable tuerie... Le premier disque s'ouvre sur "L.A. Drone" sorte de gros bourdonnement de 14 secondes avant que n'arrivent les premiers riffs dévastateurs de "Immigrant Song" et la première envolée lyrique du père Plant. S'enchaînent alors deux titres mythiques du Zep "Heartbreaker" et "Black Dog" auxquels rien ne résiste. Entrée en matière où on reste estomaqué comme après un direct au plexus. La suite est le passage calme et acoustique, classique du groupe avec une version absolument magnifique de "Since I've Been Loving you" et leur méga tube "Stairway to Heaven" de 9 min 38.

Le second disque s'ouvre sur un "Dazed and Confused" de pas moins de 25 minutes... Ça laisse rêveur. Ce morceau intègre en fait des passages de "Walter's walk" et de "The Crunge" ainsi qu'une longue improvisation guitaristique de maître Page. Aurait-il dégainé son archet? Deux titres supplémentaires et on arrive à "Moby Dick" tiré de leur deuxième album. Comme sur la version studio ce titre est prétexte à un solo de batterie de l'inégalé feu John Bonham. Un solo de batterie de quelques minutes ça va, mais là le morceau dure 19 minutes... ça frise l'overdose... (friser seulement).

"Whole lotta love" (avec laquelle que je suis tombé dans la marmite Led Zep) déchaîne le troisième CD. Elle contient un long medley Blues et Rock'N'Roll avec les reprises de "Boogie Chillen" de John Lee Hooker, "Let's have a party" et "Hello Marylou" d'Elvis et enfin "Going Down Slow". Le concert se termine enfin sur trois rappels titanesques : "Rock'N'Roll", "The Ocean" et "Bring it on Home". Du grand Art. On en peut plus.

Vous pouvez ranger précieusement cette conquête de l'ouest à coté de ses copains "Made In Japan" de Deep Purple ou "One more From the road" de Lynyrd Skynyrd...