Car
il s'agit ici, avec cet album, de puissance tellurique,
de son monstrueux, de force incommensurable, d'artillerie
lourde dont on a affaire. Jamais on avait entendu Led Zeppelin
sonné comme ça ! Le vieux live "The song
remains the same", qui nous donnait juste un avant
goût de la force scénique de Led Zeppelin sur
scène, est renvoyé aux oubliettes. "How
the west was won" a bénéficié
de toute la méticulosité de Jimmy Page dans
la supervision de ce projet : remasterisation, mixage et
son monstrueux (je sais je me répète). Tiré
de deux enregistrements de juin 1972 au Long Beach Arena
et au L.A. Forum, Led Zeppelin est alors le groupe de rock
le plus célèbre de la planète. Sa réputation
scénique n'est plus à faire et nous assistons
à une véritable tuerie... Le premier disque
s'ouvre sur "L.A. Drone" sorte de gros bourdonnement
de 14 secondes avant que n'arrivent les premiers riffs dévastateurs
de "Immigrant Song" et la première envolée
lyrique du père Plant. S'enchaînent alors deux
titres mythiques du Zep "Heartbreaker" et "Black
Dog" auxquels rien ne résiste. Entrée
en matière où on reste estomaqué comme
après un direct au plexus. La suite est le passage
calme et acoustique, classique du groupe avec une version
absolument magnifique de "Since I've Been Loving you"
et leur méga tube "Stairway to Heaven"
de 9 min 38.
Le second disque s'ouvre sur un "Dazed
and Confused" de pas moins de 25 minutes... Ça
laisse rêveur. Ce morceau intègre en fait des
passages de "Walter's walk" et de "The Crunge"
ainsi qu'une longue improvisation guitaristique de maître
Page. Aurait-il dégainé son archet? Deux titres
supplémentaires et on arrive à "Moby
Dick" tiré de leur deuxième album. Comme
sur la version studio ce titre est prétexte à
un solo de batterie de l'inégalé feu John
Bonham. Un solo de batterie de quelques minutes ça
va, mais là le morceau dure 19 minutes... ça
frise l'overdose... (friser seulement).
"Whole lotta love" (avec
laquelle que je suis tombé dans la marmite Led Zep)
déchaîne le troisième CD. Elle contient
un long medley Blues et Rock'N'Roll avec les reprises de
"Boogie Chillen" de John Lee Hooker, "Let's
have a party" et "Hello Marylou" d'Elvis
et enfin "Going Down Slow". Le concert se termine
enfin sur trois rappels titanesques : "Rock'N'Roll",
"The Ocean" et "Bring it on Home". Du
grand Art. On en peut plus.
Vous pouvez ranger précieusement
cette conquête de l'ouest à coté de
ses copains "Made In Japan" de Deep Purple ou
"One more From the road" de Lynyrd Skynyrd... |