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Nancy
Jazz Pulsations
04
au 18 octobre 2003 |
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Par
Vince et Edouard. (Photos promotionnelles ou de notre collection). |
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Le
compte rendu des concerts
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Hadja
Kouyaté et Ali Boulo Santo Trio 04
octobre 2003 - Le Blue Note
Un concert magnifique de pureté, de finesse et de douceur.
C'est superbe. D'autant que le Blue Note, discothèque
à ses heures, met étonnamment en valeur cette
musique par son atmosphère tamisée, ses sièges
confortables, sa cave voûtée intimiste, et un
espace plutôt confidentiel
Originaire d'Afrique,
Hadja Kouyaté est chanteuse, et elle est accompagnée
par Ali Boulo Santo, lui aussi africain, joueur de Kora, instrument
de forme phallique et de sonorité proche de la harpe
que l'on connaît. Un clavier complète la formation.
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Alors bien
entendu, c'est une musique épurée, traditionnelle,
qui est loin de mettre le feu à l'aspirateur, mais
c'est beau et reposant, et rien que pour ça ces artistes,
eux aussi peu médiatisés, minoritaires
méritent le détour.
Le lendemain, l'occasion se présente de les revoir
dans un cadre complètement différent : la cantine
du lycée Chopin de Nancy. Des centaines de lycéens
et de collégiens ont la chance de déjeuner un
menu africain en compagnie du groupe
nous aussi. Certains
sont étonnés, d'autres apprécient, ou
par pudeur sans doute, n'osent affirmer leur plaisir, et quelques-uns
en profitent pour faire leur malin. C'est pas grave le message
est passé : y'a pas que la Star Academy ! A savoir
: ce lycée pratique régulièrement de
telles initiatives. |
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Dirty
Dozen Brass Band 11 octobre 2003
- Chapiteau de la Pépinière
Ou quand la nouvelle génération s'approprie
un style traditionnel
Le concept est original et bien
réalisé. La composition du groupe est largement
ouverte aux cuivres (évidemment), la basse étant
remplacée par un sousophone (un tuba pour marching
band qui s'enroule autour du corps) et le style passe du swing,
à la funk ou au New Orleans, le chant prenant quelques
intonations " rap " de temps à autres. Le
set ne manque pas de rythme, le public s'y retrouve, et le
final, composé d'une reprise du standard de Gospel
" Oh when the saints " allume vraiment le chapiteau.
Pee Wee Ellis
11 octobre 2003 - Chapiteau de la Pépinière
Quel dommage de ne pas l'avoir vu l'an dernier en compagnie
de Fred Wesley et Maceo Parker. Soyons honnête, le répertoire
de ces 3 gaillards est à peu de chose prés le
même : pas mal de James Brown et quelques compos perso,
histoire de faire la différence. Mais ajoutons que
si les morceaux sont les mêmes, l'interprétation
diffère : Fred Wesley pratique une funk teintée
de jazz et de swing, Maceo lui fait plutôt dans la funk
bien installée sans grande finesse, et Pee Wee Ellis
(Alfred de son prénom) s'oriente vers une funk plus
classique, moins originale que Fred Wesley mais plus intéressante
que Maceo Parker. |
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Le
ton est donné dés le début du concert,
il va y avoir du sax ! A lui tout seul, armé de son
ténor, Pee Wee surpasse tout le groupe et ce n'est
pas les deux frêles (et ravissantes) charmantes demoiselles
qui composent la section cuivre (trompette et alto) qui le
contrediront. On pourrait même leur reprocher ce manque
de présence (pas la plastique
). Chose importante
: c'est Pee Wee lui même qui chante, ce qui n'est pas
pour déplaire quand on écoute son dernier disque
live où un ersatz de David Lee Roth tente lamentablement
de faire son JB. Alors on l'a déjà dit, Pee
Wee interprète des morceaux récents de sa composition
(je craque sur " What's up with what "), et des
standards : Pass the peas, Cold sweat (dont il est le coauteur
avec JB) et revient en rappel avec une étonnante version
de I feel good, au tempo terriblement lent par rapport l'original,
mais qui marche forcément ! (qui ne connaît pas
I feel good ?).
Et si l'an prochain, NJP réunissait nos 3 compères
? S'il vous plait Patou
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Keziah
Jones
11 octobre 2003 - Chapiteau de la Pépinière
On appelle ça du blue funk. Comprenez dans ce terme
qu'il s'agit des 2 extrêmes inspirant la musique de
Keziah Jones. Ne cherchez pas les 12 mesures traditionnelles,
ni les lamentations, il s'agit d'un réel mélange
difficilement définissable mais terriblement à
la mode. J'avoue ne pas accrocher, mais la majorité
du public était là pour Keziah Jones, alors... |
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Mick
Taylor et Big George Jackson
(par Edouard)
11 octobre 2003 - Pub Rock Chez Paulette
Le Nancy Jazz Pulsations continue sa politique de délocalisation
et nous proposait en partenariat avec Prodige Music chez La
Paulette une affiche mi-figue/mi-raisin. L'enthousiasme venait
de la venue de Big George dans nos contrées; quant
à Mick Taylor il laissait sceptique... Dans une salle
copieusement remplie (l'effet Stones), retrouvaille avec David
animateur de "Route 66" venu spécialement
de Colmar pour Gros George. Où quand Radio Quiche (c'est
nous) retrouve Radio Choucroute (c'est lui), ça parle
de forcément de...? de... ? Fesses? mais non, de Blues
évidemment! |
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Big
George Jackson arrive, massif, se
plante devant le micro et balance immédiatement la
sauce. Blues brut de décoffrage, forgé au cur
même du Chicago Sound. Avec lui pas d'artifices, ni
d'effets de manche racoleurs. Pas de concessions, pas de quartiers!
Droit au but, tout dans l'efficacité au chant ou à
l'harmonica. Chant véhément et solos d'harmonica
percutants. Big George Jackson en impose autant par son prestation
parfaite que par son physique. Que dire de son groupe? A l'unisson
tout simplement, emmené par un Jeremy Johnson étincelant
à la guitare. Le second guitariste (sorry j'ai oublié
le nom) est également merveilleux. La section rythmique
est dynamique, juste, assurant un tempo d'enfer sans jamais
tombé dans le lourdingue; c'est dire l'exploit. Bref
1h15 d'un Blues du meilleur aloi et des plus solides entendus
ces derniers temps. (Le lendemain, toujours dans le cadre
du NJP, Big George se produisait sous le chapiteau de la Pépinière
de Nancy. Concert gratuit, la foule venue en masse a pu apprécier
son Blues sans fioritures. Décidément Big George
c'est du costaud. Très costaud!) |
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Si notre pub-rock
préféré chez Paulette était bondé,
c'était uniquement du fait de la venue de Mick
Taylor. Ce dernier renâcle à parler
de son illustre passé stonien mais il n'hésite
pas à baptiser sa tournée "A stone throw".
Paradoxal, non? Les fans de la première heure sont là
: je n'avais jamais vu un perfecto clouté "Mick
Taylor", maintenant c'est fait! Parlons du show maintenant...
A la guitare rien à dire, l'ex-Bluesbreaker maîtrise
son sujet, c'est une évidence. A l'aise en slide et rompu
avec toutes les techniques. Au chant c'est déjà
moins facile. Mick n'a pas un grand timbre de voix, ni un charisme
scénique débordant. Mais il s'en tire avec la
moyenne. Son groupe (clavier, basse, batterie) est correct et
on sent l'aisance technique chez chacun. Le répertoire
est classique du Mick Taylor (Leather Jacket...), du Stones
(You gotta move...) et quelques reprises. Mais c'est surtout
au niveau du style et de l'interprétation que ça
coince... Rien n'est désagréable à l'oreille
mais tout sent le réchauffé et le groupe sonne
malheureusement comme un orchestre de balloche du 14 juillet...
Surtout après la prestation irréprochable de Big
George Jackson. Sentiment partagé car une bonne partie
du public se dirige vers le bar ou quitte carrément la
salle après quelques morceaux. Dur pour notre bon gars
Mick. |
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Arnaud
Hem 12 octobre 2003 - Palais des
Glaces
Arnaud est un brin bluesman ! Ses chansons racontent la vie
de tous les jours avec un soupçon d'humour et de désinvolture
: la vie de saltimbanque, les plaisirs du ménage au
Monsieur Propre, les amours impossibles
Sur une rythmique
bien rock, le groupe est accompagné par les Acousticordesàvents
(ou quelque chose comme ça !) : traduisez : 2 violons,
un hautbois/clarinette, un violoncelle, ce qui donne un cachet
particulier à sa musique. C'est plaisant.
Mell
12 octobre 2003 - Chapiteau de la Pépinière
De la fraîcheur, de la simplicité, de l'humour
Vraiment Mell est une artiste à voir (et à écouter),
au futur plus que prometteur (Mell a tout juste une vingtaine
d'année). Comme la comparaison permet souvent de définir
un artiste, je dirais que Mell est une sorte de Bénabar
au féminin. Tout le monde se retrouve dans ses textes
et sa musique, fort bien jouée par un groupe qui comporte
un trombone et une trompette. C'est une réelle surprise.
A suivre de prés.
Mange Moi !
12 octobre 2003 - Magic Mirrors
Gros succès pour les Mange Moi, à tel point
que le Magic Mirrors se transforme en camp retranché
où seuls les sorties sont autorisées. Il ne
nous est pas permis d'entrer. Dommage. Les quelques privilégiés
ayant pus assister au concert en ressortent plus qu'enthousiasmés.
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Souad
Massi 13 octobre 2003 - Chapiteau
de la Pépinière
Belle prestation de cette artiste algérienne qui ne
m'a pourtant conquis que partiellement. Certes la voix est
superbe, les rythmique orientales obnubilantes soutenues par
un zeste de rock, mais il manque un brin de mélodie,
quelque chose d'entraînant. Le public semble envoûté,
c'est vrai que c'est beau et bien fait. A voir dans un endroit
plus confiné.
Bénabar
13 octobre 2003 - Chapiteau de la Pépinière
Sûrement l'un des records d'affluence de ce festival
(surtout qu'on est lundi !). Le chapiteau est à la
limite de déborder. Bénabar transforme l'essai
marqué l'an dernier en proposant un show renouvelé,
composé de morceaux de ses 2 derniers albums. Le spectacle
est vraiment agréable, les interventions laissent sourire,
voire se marrer franchement, et la musique est bonne (bonne,
bonne
). Bénabar met l'humour au service de la
musique et s'inspire de la vie des gens : de la jeune ado
pré pubère amoureuse, au groupe de copains trentenaires
sans oublier les parents protecteurs. Tout le monde y passe
et c'est pour ça qu'on rigole.
Juste une question Bénabar : " ne teintez vous
pas votre humour d'une réelle tranche d'ironie ? "
Sans doute, mais ça reste du spectacle, on vous pardonne. |
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Jacques
Pellen 14 octobre 2003 - Palais
des Glaces
Jacques Pellen, c'est la rencontre du jazz et du folk Breton.
Ca peut surprendre mais le résultat est intéressant.
On reprochera peut être au groupe d'avoir le nez un
peu trop dans la partition, mais la musique est là
quand même. Jacques Pellen est guitariste et assure
l'essentiel du travail rythmique pendant que trompette et
trombone divaguent dans les sphères jazz, quand soudainement
on prend la direction de la Bretagne (ça sent le cidre)
avec le chant d'Erik Marchand. |
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Stacey
Kent 14 octobre 2003 - Palais des
Glaces
Je suis encore sous le charme ! Tout d'abord, Stacey Kent
est jolie. Ensuite Stacey Kent à de la grâce
et de l'élégance. Pour finir Stacey Kent a une
voix. Une véritable révélation. Le groupe
(en costard, tout droit sorti d'un club new yorkais) accompagne
à merveille notre chanteuse douce et sensuelle, par
des solos de piano, sax et guitare (encore bon anniversaire
M. Oxley), dans un style jazz-swing inspiré par Billy
Holiday ou Ella Fitzgerald. C'est superbe. Au fait, encore
une chose : Stacey Kent parle français. |
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Magma
15 octobre 2003 - Chapiteau de la Pépinière
Seuls les fidèles ont attendus jusqu'au bout de la
nuit ce concert, mais personne n'est déçu :
environ 2h30 de musique qui nous emmène à plus
de 2h du mat'
L'événement est complètement
psychédélique, mais qu'est-ce que ça
assure. Christian Vander est clairement le meneur (on préfère
le terme de chef d'orchestre en musique
) et présente
un niveau de batterie impressionnant. En fait Magma c'est
ça : c'est impressionnant ! Impressionnant de technique
: le groupe joue facilement des morceaux de 20-25 minutes,
de manière construite avec des enchaînements,
sans fausse note ou hésitation, avec le plaisir et
sans support. Impressionnant par le nombre : on décompte
jusqu'à 18 musiciens sur scène en même
temps (4 cuivres, 5 chanteurs/choristes, 2 claviers
),
avec le passage d'invités surprises comme Didier Lockwood
au violon. Impressionnant par le style : je n'avais jamais
vécu (ou rarement) un tel spectacle complètement
psyché (au risque de me répéter), d'un
autre temps (et ouais on est jeune chez métablues,
1969, ça nous paraît loin
) : des nappes
de chant, des synthés surajoutés, du jazz-rock
avec un grain de musique sérielle
Bref, on fait
un bond dans le temps et pourtant cette musique parle, envoûte.
Un excellent concert. |
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Erik
Truffaz 16 octobre 2003 - Chapiteau
de la Pépinière
Difficile. On accroche ou pas à la musique de Truffaz,
fortement free-jazz. En décodé ça veut
dire que le groupe joue ce qu'il veut comme il le veut et
pousse les limites jusqu'au hard ! Depuis la buvette, le concert
passe encore
Marcus Miller
16 octobre 2003 - Chapiteau de la Pépinière
Le concert démarre magistralement. Marcus arrive sur
scène après le groupe qui tourne déjà
depuis quelques mesures (façon je fais bien ma star
)
et attaque sa basse au slapping d'emblée. En fait le
paradoxe est là : dans la musique de Marcus Miller,
c'est la basse qui tient le premier rôle, donc elle
laisse tomber le travail rythmique pour se balader sur la
musique en tapping, slapping et même normalement ! Donc
tout commence bien. Un petit coup de funk bien lourde et puissante
d'un coté, puis un petit coup de standard de l'autre
avec Amazing Grace version atmosphérique par exemple.
Tout est bien fait, le groupe est excellent : un batteur monstrueux,
une section cuivre impassible mais terriblement efficace,
sans oublier Dean Brown, guitariste allumé et disjoncté
qui en met plein la vue et les oreilles. Le problème,
c'est qu'on se lasse. Arrive un moment dans le concert où
la basse (ça lasse !) et les solos, sûrement
beaucoup trop riches vous feraient presque rendre vos bières.
Ca sature. Et les interventions à la clarinette ou
au sax ne changent guère cette impression. Dommage
car le concert est intéressant. |
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Otis
Taylor - Buckwheat Zydeco - Buddy Guy (par
Edouard) 17 octobre 2003
- Chapiteau de la Pépinière
Il y avait déjà quelques années que le
Nancy Jazz Pulsations ne nous avait pas proposé une
affiche aussi alléchante pour sa soirée Blues.
Otis Taylor une des révélations de ces dernières
années, un peu de Zydeco pour chauffer sous le chapiteau
avec Buckwheat et enfin Buddy Guy dont le dernier album "Blues
Singer" nous permettait presque d'espérer une
bonne prestation. Avec en plus les venues de Big George Jackson,
Mick Taylor, et Pee Wee Elis, le cru 2003 s'orientait vers
un excellent millésime.
Otis Taylor
ouvrait la soirée seul en acoustique. Air de vieil
ours mal léché, casquette noire vissée
sur la tête et gros pull-over. D'emblée on comprend
que la musique sera à son image : fruste mais sincère.
Sur le second morceau, il est rejoint par son bassiste puis
par un guitariste pour le troisième titre. A eux trois,
ils vont livrer une prestation très originale (j'entendrai
plusieurs fois le reproche "c'est pas du Blues")
mais pile dans l'esprit. Otis et son bassiste assurent généralement
une rythmique hookerienne, sombre et hypnotique, tandis que
le guitariste s'envole le plus souvent dans des solos stridents
et vrombrissants. Incroyable le barouf qu'ils arrivent à
faire à trois. Le tout est alterné avec des
moments où la tension se calme et pendant lesquels
Otis reprend son chant de prédicateur. A la fin des
morceaux Otis soulève sa casquette et jette sur la
foule un il goguenard... Musique pas évidente
d'approche mais entrée en matière que j'ai vraiment
appréciée. |
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On s'attendait
à ce que Buckwheat Zydeco
et son accordéon mette le feu sous le chapiteau... D'autant
plus qu'il était accompagné du régional
de l'étape, en l'occurrence Olivier Scoazec à
la guitare. Olivier qui était déjà revenu
sur sa terre natale il y a quelques années avec Henry
Gray. Son fan-club local était présent. Le début
du show fut fort agréable et dansant avec le fils de
Buckwheat ,remarquable au frottoir, et Buckwheat interpellant
la foule avec des "Ca c'est bon!!" Malheureusement
le concert s'enlisa un peu, perdant progressivement de son entrain,
faute à l'absence de rythmes rapides ou de compositions
vraiment marquantes. Une reprise rigolote (ou chiante c'est
selon) des Stones "Beast of Burden" où Buckwheat
tente de rallumer la flamme du début en faisant chanter
la foule. Autre moment, Buckwheat fait monter sur scène
un jeune garçon du public et lui fait jouer de son accordéon.
L'effet escompté est atteint, le public se réveille
mais sniff c'est déjà la fin, et nous on reste
un peu sur notre faim ... |
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La vedette.
Buddy Guy. France 2 s'était
déplacée pour lui. Nous aussi, dans l'espoir
d'entendre autre chose que ces dernières prestations
scéniques. Mais bon... Mur du son et pitreries habituelles.
Pas grand chose à sauver à part la version acoustique
de "Lucy Mae Blues" tirée du dernier et excellent
album "Blues Singer". Parlons plutôt de la
recette des pommes au four meringuées à la crème
pâtissière. Ca c'est bon!!! Alors... dans un
grand plat à gratin, disposer les pommes coupées
en deux face évidée vers le haut....
Une soirée pas franchement à
la hauteur de nos espérances. P'tain.
Buddy Guy
17 octobre 2003 - Chapiteau de la Pépinière
Certains vont encore dire que nous ne sommes jamais satisfaits,
que Buddy Guy c'est quand même Buddy Guy, et qu'à
ce titre c'est forcement mieux que n'importe quel bluesman
de province. Désolé, je ne me contente pas de
Buddy Guy version 2003. Buddy Guy a un passé plus que
prestigieux, il est un auteur, un interprète et un
musicien de référence, mais aujourd'hui c'est
un gugusse qui monte sur scène pour faire le clown,
heureux d'être Buddy Guy et triste d'être encore
(l'un des rares) en vie
Alors une fois de plus on a
droit à un petit peu de blues, des mimiques, des hommages,
une descente dans le public et même un set acoustique,
mais le spectacle est lassant, long et sans grande surprise.
Sauf le fait que Buddy a changé de coiffure, il a les
cheveux courts, et il arbore un look " branché
" ! |
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Débutant
par Breaking up somebody's home (un bon vieux Albert King),
suivi d'emblée par un premier medley Hoochie Coochie
Man/She's nineteen years old, le show respire enfin avec un
Mojo Working plutôt bien interprété. Mais
l'enlisement est brutal avec Feels like rain d'au moins un
quart d'heure, interminable et ennuyeux. Buddy s'enfile déjà
sa quatrième tasse d'un breuvage inconnu qu'un roadies
ne cesse de lui apporter. John Lee Hooker passe furtivement
au travers d'un Boom Boom à bras raccourcis, puis Dawn
right I've got the blues clos cette première partie
électrique avec un bain de foule et un solo de guitare,
lui aussi, bien long (la routine quoi !). Le set acoustique
tant attendu attaque avec Lucy Mae Blues extrait de Blues
Singer (son dernier album) et semble bien loin des espérances
(achetez le disque c'est bien mieux). Puis Rock me Baby (une
imitation de BB King aurait sans doute détendu l'atmosphère)
et What I'd say (y'avait Ray Charles aussi !) achèvent
cette partie. Un hommage à Hendrix de quelques mesures
histoire de chauffer tout le monde, et pour terminer, un bon
vieux SRV, Cold shot, ça marche à tous les coups
(et à l'applaudimètre) mais c'est un peu léger.
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D'autant
plus qu'il n'y a aucun rappel (sitôt descendu de scène,
Buddy s'est engouffré dans la voiture, direction l'hôtel).
Dur ! Mais on commence à avoir l'habitude du lascar
Si la comparaison m'est permise, je préfère
honnêtement un BB King certes ronflant et convenu, mais
qui joue du BB King (et bien !). |
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Africando
All Stars 18 octobre 2003 - Chapiteau
de la Pépinière
De la salsa africaine ! Pourquoi pas. Les 3 chanteurs s'ils
n'avaient pas été noirs auraient largement pu
se faire passer pour cubains. Leur salsa n'a en effet rien
a envier à celle de la Havane, et l'orchestre en grosse
formation (façon big band) procure un plaisir supplémentaire. |
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