WEBB WILDER – "About Time"

C'est le grand retour du Webb!!
Car depuis 1996 et "Acres of Suede", rien du tout. Nib. Nada. Peau de balle. Encéphalogramme plat. Même sur le site web du Webb, il ne se passait rien.

Et puis 2005 arrive et on annonce coup sur coup la sortie d'une compil (ouais, on s'en fout pask'on a déjà tout du Webb même le moyen "Hybrid Vigor") et pis un nouvel album.
Diantre. Le Rock'N'Roller lunaire n'est donc pas complètement mort et enterré. Il revient comme à son habitude toutes lunettes dehors défendre la veuve Country et le Rock'n'Roll orphelin…

Par Edouard

   
   

 

   
   

"About Time" ne déroge en rien dans la grande tradition wildernesque. 15 Chansons parfaites, refrains trop faciles à retenir ("You mught be lonely for a reason", "If you're looking for a fool"), quelques riffs accrocheurs juste ce qu'il faut ("Mary Lou", "Down on the Farm"), des ballades bien mélancoliques renvoyant à l'enfance ("Old Copper Penny"), un hommage appuyé à un roi incongru du Rock'N'Roll ("Jimmy Reed is the king of Rock'N'Roll,"); le tout habillé de cet air péquenaud campagnard débonnaire qui s'en fout.
Du Wilder tout craché.

Et puis tous ces petits trucs qui font que, mine de rien, Webb Wilder est Webb Wilder.
Petit un : le coup de la ballade country qui tue qu'on a l'impression que c'est un standard immortel mais non c'est lui avec "Scattergun". Où l'on imagine un vieux Clint Eastwood très fatigué et rhumatisant appuyé au bar (psst : il nous avait déjà faut ce coup là avec "Streets of Laredo" sur l'album "Town and Country").
Petit deux : la pochette du disque parfaitement à son image. Les colosses de l'île de Pâques, certes oui, mais avec les lunettes et le chapeau façon Webb. Ce n'est pas de l'auto-adoration mais bien de l'auto-dérision.
Petit trois terminant la démonstration : l'énigmatique RS Field (the Ionizer ?) à la production comme à l'accoutumé. A la fois compositeur, guitariste, batteur, et tutti quanti depuis des lustres aux cotés du Webb. Mais existe-t-il vraiment ce RS Field?

Toute cette brillante démonstration qui doit vous faire lever votre petit cul pour aller chercher cette galette salvatrice et poétique (je dis poétique pour semer une fois de plus le doute sur Webb).
Et n'oubliez pas de porter des lunettes si vous en avez besoin (seulement pour écouter ce disque évidemment).

WEBB WILDER – About Time – 2005 – Lanslide Records