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Et
puis le premier morceau si furieux m'a vraiment beaucoup
plus. Pourtant c'est cette vieille scie écrite par
Don Nix "Goin' Down" moult fois entendu et usée
jusqu'à l'os. Et j'ai appuyé sur la touche
"Repeat". Et j'ai fait des grands moulinets avec
les bras mimant les riffs agressifs déversés
par Michael Powers. Putain, il envoie le mec que je me suis
dit…
Second morceau, qu'est ce que c'est cette blague ? Une ballade
acoustique alors que j'étais chaud et prêt
à aller chercher le balai, histoire de faire mon
Guitar Hero. Et la voix légèrement voilée
de Michael nous chantant "It's a bloody life"
a fait son bonhomme de chemin dans ma tête jusqu'à
me charmer.
Qu'allait donc être le troisième morceau? Tout
simplement le sommet de l'album pour moi.
Si Michael Powers reprend "Voodoo Chile" d'Hendrix
et si sur certains morceaux rapides il pourrait être
comparé au grand Jimi, c'est avec "Prodigal
Son" qu'il s'approche le plus du maître. Cette
ballade mélancolique me fait immanquablement pensé
à "Little Wing" d'Hendrix. Allez savoir
faire pourquoi…
Avec "White Lightning", le père Michael
aborde maintenant un répertoire syncopé et
funky.
C'est vraiment du lard et du cochon cet album… mais
tout est bon.
Chaque morceau est une découverte, une surprise par
rapport au morceau précédent. On oscille entre
guitare en fusion sur "Wild Side" et sur l'entraînant
"Train Kept a Rollin, un titre folk de Bob Dylan magnifique
"Every Grain of Sand", un morceau rockab' tout
droit sorti d'un album de Robert Gordon ("Lay the Hooch"),
des morceaux apaisés acoustiques ("Compassion")
ou portant l'estampille "100% Blues lent" comme
"Signed DC".
Vous l'aurez compris le gaillard
est un touche à tout et ce disque est résolument
éclectique.
Je vous conseillerais quand même de l'écouter
avant. Histoire de vérifier que vous ne ferez pas
une allergie à sa guitare.
MICHAEL POWERS – Prodigal Son – 2006 –
Baryon Records
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