MICHAEL POWERS – "Prodigal Son"

Bien que je sois venu au Blues par le biais du Blues Rock ou du Rock tout court, je suis bien obliger de l'avouer maintenant le Blues-Rock n'est plus un genre qui me fait autant vibrer qu'auparavant. Les grosses guitares, je les préfère chez AC/DC.

C'est pour cela qu'en mettant le disque de cet illustre inconnu (reçu grattos à la radio, précisons le) dans ma platine, je ne m'attendais à rien. Enfin si, une écoute et direction l'étagère.

Par Edouard

 
   

 

   
   

Et puis le premier morceau si furieux m'a vraiment beaucoup plus. Pourtant c'est cette vieille scie écrite par Don Nix "Goin' Down" moult fois entendu et usée jusqu'à l'os. Et j'ai appuyé sur la touche "Repeat". Et j'ai fait des grands moulinets avec les bras mimant les riffs agressifs déversés par Michael Powers. Putain, il envoie le mec que je me suis dit…
Second morceau, qu'est ce que c'est cette blague ? Une ballade acoustique alors que j'étais chaud et prêt à aller chercher le balai, histoire de faire mon Guitar Hero. Et la voix légèrement voilée de Michael nous chantant "It's a bloody life" a fait son bonhomme de chemin dans ma tête jusqu'à me charmer.
Qu'allait donc être le troisième morceau? Tout simplement le sommet de l'album pour moi.
Si Michael Powers reprend "Voodoo Chile" d'Hendrix et si sur certains morceaux rapides il pourrait être comparé au grand Jimi, c'est avec "Prodigal Son" qu'il s'approche le plus du maître. Cette ballade mélancolique me fait immanquablement pensé à "Little Wing" d'Hendrix. Allez savoir faire pourquoi…
Avec "White Lightning", le père Michael aborde maintenant un répertoire syncopé et funky.
C'est vraiment du lard et du cochon cet album… mais tout est bon.
Chaque morceau est une découverte, une surprise par rapport au morceau précédent. On oscille entre guitare en fusion sur "Wild Side" et sur l'entraînant "Train Kept a Rollin, un titre folk de Bob Dylan magnifique "Every Grain of Sand", un morceau rockab' tout droit sorti d'un album de Robert Gordon ("Lay the Hooch"), des morceaux apaisés acoustiques ("Compassion") ou portant l'estampille "100% Blues lent" comme "Signed DC".

Vous l'aurez compris le gaillard est un touche à tout et ce disque est résolument éclectique.
Je vous conseillerais quand même de l'écouter avant. Histoire de vérifier que vous ne ferez pas une allergie à sa guitare.


MICHAEL POWERS – Prodigal Son – 2006 – Baryon Records