MARVIN SEASE – Who's got the Power

Nous n'avons pas l'habitude à Metablues de diffuser à l'antenne ou de parler sur site de la soul sudiste contemporaine. J'ai bien dit contemporaine.
Pendant longtemps j'ai assimilé ce genre à une musique proche de celle d'Herbert Léonard mais made in US. Tout téton dehors et gourmettes astiquées. Pas un grand fan de Tyronne Davis ou de Bobby Rush. Pas taper, Nicolas B.

De plus, le recours presque systématique à des claviers à la place de cuivres rutilants, de "programming" et de boites à rythmes plus ou moins cheap m'a toujours fait fuir. Bon c'est comme ça. Pas taper, Nicolas T.

Par Edouard

 
   

 

   
   

Donc, j'étais hyper méfiant à l'écoute du CD sampler N° 12 de Soul Bag. Premier morceau : Marvin Sease, l'archétype de mes préjugés. Surnommé de plus le "candylicker", à vous de traduire. Le titre donc : "My dog won't bark" plutôt marrant, plutôt bien fichu., avec des vrais cuivres. Plutôt pas mal. En plus un bel article avec des photos aguichantes dans Soul Bag.
Ouais, faut voir.

Direction Amazon.fr, un marketplace animalier aux longues dents : le CD avec les frais de port à moins de 10 Euros. Allez en trois clicks, c'est emballé. Si c'est pas terrible, il prendra la poussière à coté de Bettye Lavette (pas taper, Frédéric A.).

Résultat au bout d'une dizaine de jours : FORMIDABLE.

Dés le premier morceau le disque vous attrape et ne vous lâche plus.
Sur "The power of coochie", j'ai été pris irrésistiblement par le groove du morceau. Impossible de laisser mon bassin immobile et au bout de la seconde strophe impossible de ne pas chanter avec les chœurs "I go tit!". Second titre hilarant, "I'm coming home", cela commence comme une roucoulade à la Herbert…puis le titre s'oriente vers une conversation téléphonique entre Marvin et une ex! Impayable. Le tempo d'enfer reprend sur "Quite as it's kept" avec licks entêtants et qui devrait faire fureur au Macumba Night cet été. S'en suit une série de titres tout aussi emballant, avec alternance de ballades (où Marvin se révèle être un redoutable chanteur) ou rapides. L'humour est toujours présent (le déjà cité "My dog won't bark"), la tension sexuelle aussi ("I do baby"). Cela n'empêche pas Marvin Sease de faire vibrer notre corde sensible avec une chanson hommage aux grands chanteurs disparus "Gone on". Où sont passés tous mes amis? Superbe.
Y compris la pochette.

Comme quoi, je vais être obligé de réécouter "Pour le plaisir".

MARVIN SEASE – Who's got the Power – 2008 - Malaco