JACKYE PAYNE & STEVE EDMONSON –"Master of the game"

Encore eux!
Ben on va se gêner! Quand c'est bon, c'est bon. Et y'a pas de mal à se faire du bien.

Les deux lascars californiens remettent le couvert après le merveilleux "Partners in the blues" (disque du mois de juin 2006) et frappent encore plus fort avec ce nouvel opus "Master of the game". Maîtres de jeu, ils le sont assurément. Maîtrisant à la perfection ce Rhythm&Blues cuivré, dansant et entraînant comme on n'en fait plus guère.

Par Edouard

 
   

 

   
   

Impossible de rester les fesses collées sur votre fauteuil (à moins que…) à l'écoute de l'album. Tout est fait pour prendre son pied en battant la mesure. Les trois premiers morceaux ("Mean evil woman", "Master of the game", "The real deal") sont des titres rapides où les cuivres claquent (c'est l'expression consacrée mais les arrangements des cuivres signés Carl Green sont tout simplement percutant!).
Suit un petit slow sentimental où la voix de Jackye Payne est à l'unisson des cuivres pleurant (c'est l'expression consacrée mais les arrangements des cuivres signés Carl Green sont tout simplement chavirant! Et ce n'est pas un copier/coller malheureux).
On revient à du classique avec un blues/shuffle "Woman in Kansas city", et c'est le tour de Steve Edmonson de se signaler avec sa classe habituelle à la guitare solo ou rythmique. Sur "Sweet landlady" c'est l'orgue de John Thomas qui y va de son solo.
Retour au groove sur "Black Cat Round my do" et "Wake me up in San Francisco" fait office de somptueux blues lent de la mort qui tue.
Nos partners in crime réinventent le déjà sublime "A Nickel and an Nail" d'OV Wright dans une version à 100 km/h. La frappe sèche de Nick Otis (le fils de Johnny – Johnny Otis! pas l'autre, bande d'andouilles!) y fait merveille conjuguée aux montées de cuivres déchirantes (dont les arrangements sont signés de qui vous savez, je ne vais pas le répéter trois fois tout de même!).
Le reste de l'album est tout aussi réjouissante avec "Just the one", la ballade "Warm rain fallin" et l'instrumental jazzy "Cabranito". La trompette bouchée de John Middleton clôture ce disque fort riche sur un air mélancolique et plein de promesses "I'll take care of you".

Quel Pied!

Je n'ai qu'une seule chose à ajouter : vivement leur prochain album.

JACKYE PAYNE & STEVE EDMONSON –"Master of the game" – 2006 - DeltaGroove