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Impossible
de rester les fesses collées sur votre fauteuil (à
moins que…) à l'écoute de l'album. Tout
est fait pour prendre son pied en battant la mesure. Les
trois premiers morceaux ("Mean evil woman", "Master
of the game", "The real deal") sont des titres
rapides où les cuivres claquent (c'est l'expression
consacrée mais les arrangements des cuivres signés
Carl Green sont tout simplement percutant!).
Suit un petit slow sentimental où la voix de Jackye
Payne est à l'unisson des cuivres pleurant (c'est
l'expression consacrée mais les arrangements des
cuivres signés Carl Green sont tout simplement chavirant!
Et ce n'est pas un copier/coller malheureux).
On revient à du classique avec un blues/shuffle "Woman
in Kansas city", et c'est le tour de Steve Edmonson
de se signaler avec sa classe habituelle à la guitare
solo ou rythmique. Sur "Sweet landlady" c'est
l'orgue de John Thomas qui y va de son solo.
Retour au groove sur "Black Cat Round my do" et
"Wake me up in San Francisco" fait office de somptueux
blues lent de la mort qui tue.
Nos partners in crime réinventent le déjà
sublime "A Nickel and an Nail" d'OV Wright dans
une version à 100 km/h. La frappe sèche de
Nick Otis (le fils de Johnny – Johnny Otis! pas l'autre,
bande d'andouilles!) y fait merveille conjuguée aux
montées de cuivres déchirantes (dont les arrangements
sont signés de qui vous savez, je ne vais pas le
répéter trois fois tout de même!).
Le reste de l'album est tout aussi réjouissante avec
"Just the one", la ballade "Warm rain fallin"
et l'instrumental jazzy "Cabranito". La trompette
bouchée de John Middleton clôture ce disque
fort riche sur un air mélancolique et plein de promesses
"I'll take care of you".
Quel Pied!
Je n'ai qu'une seule chose à
ajouter : vivement leur prochain album.
JACKYE PAYNE & STEVE EDMONSON –"Master of
the game" – 2006 - DeltaGroove |
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