Eli "Paperboy" Reed – "Roll with you"

Eli Reed. Eli qui ?
J’ai bien vu quelques échanges dithyrambiques ou mitigés sur ce petit anglais mais je ne sais rien de lui, de son pedigree. Et de toute façon je n’aime pas trop les articles où l’on vous déroule le CV du bonhomme sans vous expliquer de quoi il s’agit, ni quelles émotions la musique vous procure. Donc j’essaie de ne pas en faire, et en l’occurrence sur Eli Reed, on s’en tape tant ce disque frappe fort, claque et assomme. C’est selon. Bref, c'est de la bombe.

Par Edouard

 
   

 

   
   

Dithyrambe de mon coté. Un léger manque coté voix et pis c’est tout.
Eli Reed n’est pas encore le nouvel Otis Redding mais y travaille fort façon James Brown.
Oui, il s’agit là d’un jeune english resté scotché en 1965 : époque, composition, orchestre, son, tout en somme. Eli Reed fait une fixette sur la soul pimpante et dansante des sixties. La preuve : tous les morceaux ont des attaques de cuivres dignes des meilleurs arrangements Stax ou d’une furia JB’s.
Signe de réussite insolente, après une écoute vous êtes irrémédiablement obligé de siffloter la mélodie ou de fredonner les paroles. Impossible de résister à des compositions comme le rapide et rentre dedans "Stake your claim"; l’interrogatif et mélodieux "Am I wasting my time"; l’amoureux "It’s easier" façon Otis; difficile quand même de fredonner "The Satisfier" qui lorgne du coté d’"Out of sight" sauf si vous avez le souffle super long; l’irrésistible "Take my love with you" rattrape le coup et vous trotte dans la tête pendant 15 jours minimum; le Paperboy se permet même le coup de nous mette une petite rumba (ou bossa? enfin un truc tout droit sorti d'un film de les Nuls) au milieu de "I’ll roll with you"; "She walks" se pare d'attributs nostalgiques et cafardeux; "I'm gonna getcha back" et "Won't give up without a fight" nous ramènent frénétiquement sur la piste de danse donc pas la peine de chantonner; "Fooling myself" avec son "Do you love me darling?" et ses lamentations de cuivres dégoulinants vous prendront peut être la gorge; enfin "Boom Boom" ficellera l'affaire au bout de 38 minutes et deux secondes. Même la durée du disque semble sortir du milieu des sixties.
Et pis au fait, j'ai quand même oublié de vous dire un truc : il n'y a que des compositions originales du Paperboy et de ses potes.! Et pourtant elles sonnent toutes comme des originaux signés Hayes/Porter. C'est fortiche ça! Non?

Donc un conseil, on oublie les deux ou trois autres succédanées de soul envoyés par nos amis grands-bretons ces derniers temps et on retient son nom : Eli "Paperboy" Reed.
Il va nous péter à la figure!

ELI "PAPERBOY" REED & The True Loves – Roll With You – 2008 - Q Division